Une victoire pour le parti au pouvoir malgré l'impopularité du président sortant, Muhammadu Buhari. Après avoir fait campagne sous le slogan "C'est mon tour", Bola Ahmed Tinubu a été désigné vainqueur de l'élection présidentielle nigériane. À l'issue du scrutin, l'ancien gouverneur de l'État de Lagos a obtenu 8,7 millions de voix, soit environ 36 % des suffrages, évitant ainsi un second tour.
Selon la loi nigériane, pour l'emporter, un candidat doit obtenir le plus grand nombre de voix, ainsi qu'au moins 25 % des voix dans les deux tiers des 36 États du pays. Son adversaire Atiku Abubakar, un ancien vice-président et homme d'affaires multimillionnaire qui se représentait pour la cinquième fois à la présidence, a réuni 6,9 millions de voix. Il était le candidat de la principale formation de l'opposition, le PDP, qui a dirigé le Nigeria entre 1999 et 2015.
Sous la bannière du Parti travailliste (LP), l'ancien gouverneur d'État, Peter Obi, qui a galvanisé les jeunes Nigérians, a recueilli 6,1 millions de voix. Ces deux principaux partis politiques d'opposition ont déclaré que l'élection avait été truquée et ont demandé qu'elle soit annulée après des rapports faisant état de retards et d'incidents isolés de violence dans les bureaux de vote. - AfricaLog avec agence
À 68 ans, il est à la tête d’une famille de 12 femmes, 102 enfants – le plus jeune âgé de 10 ans, le plus vieux de 50 ans – et 578 petits-enfants.
Il est devenu une attraction dans son village de Bugisa, dans l’est de l’Ouganda, mais il s’arrêtera là .
«J’ai appris de mon attitude irresponsable d’avoir eu autant d’enfants dont je ne peux pas m’occuper », assure-t-il.
Sa vaste famille vit entre une maison délabrée au toit de tôle rouillée et une vingtaine de huttes en terre situées à proximité.
«Avec ma santé défaillante et moins d’un hectare de terre pour une si grande famille, deux de mes femmes sont parties, car je ne pouvais plus subvenir à l’essentiel, comme la nourriture, l’éducation ou l’habillement», souligne ce père de famille, actuellement sans emploi.
Pour éviter que la famille ne s’agrandisse encore, ses épouses prennent des moyens de contraception. «Pas moi», lâche-t-il.
Musa Hasahya Kesera s’est marié pour la première fois en 1972 à l’âge de 17 ans lors d’une cérémonie traditionnelle. Son premier enfant est né un an plus tard.
«Comme on n’était que deux enfants (dans sa famille), mon frère, mes parents et mes amis m’ont conseillé d’épouser plusieurs femmes pour avoir beaucoup d’enfants et agrandir notre patrimoine familial», explique-t-il.
Attirés par son statut de vendeur de bétail et de boucher, des villageois lui offrent alors la main de leurs filles, certaines encore mineures – une pratique interdite depuis 1995.
Avec les années, il ne peut même plus identifier ses propres enfants.
«Je ne me rappelle que des noms du premier et du dernier né, je ne me souviens pas de la plupart des autres», avoue-t-il sans détour, en fouillant dans des piles de vieux cahiers à la recherche de détails sur leurs naissances: «Ce sont leurs mères qui m’aident à les identifier».
Musa Hasahya Kesera avoue avoir aussi du mal à se souvenir du nom de certaines de ses épouses. Il doit les demander à l’un de ses fils, Shaban Magino, un instituteur de 30 ans qui aide à gérer les affaires de la famille. Il est l’un des rares enfants à être allé à l’école.
Pour rĂ©soudre les diffĂ©rends, qui ne manquent pas dans la famille, des rĂ©unions mensuelles sont organisĂ©es. Â
Le village de Bugisa vit en grande partie de l’agriculture, avec de petites exploitations de riz, de manioc, de café, ou de l’élevage de bétail.
Dans la famille de Musa Hasahya Kesera, certains essaient de gagner un peu d’argent ou de nourriture en faisant des tâches domestiques pour leurs voisins ou passent leurs journées à la recherche de bois de chauffage et d’eau, parcourant souvent de grandes distances à pied.
D’autres restent à la maison, des femmes tissent des nattes ou tressent les cheveux tandis que des hommes jouent aux cartes sous l’abri d’un arbre.
Lorsque le repas de midi, souvent composé de manioc bouilli, est prêt, le père de famille sort de sa hutte, où il passe la majeure partie de sa journée et appelle d’une voix forte la famille à faire la queue pour manger.
«Mais nous avons à peine assez de nourriture. Nous sommes obligés de nourrir les enfants une fois, voire deux fois les bons jours », explique Zabina, la troisième épouse de Musa Hasahya Kesera, qui affirme qu’elle ne l’aurait jamais épousé si elle avait su qu’il avait d’autres femmes.
«Il a ramené la quatrième, puis la cinquième jusqu’à atteindre 12», soupire-t-elle.
Sept vivent encore avec lui à Bugisa. Cinq l’ont quitté, faute de ressources suffisantes ou de place dans la ferme familiale. - AfricaLog avec agence
Plusieurs personnes ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©es au Cameroun, «fortement suspectĂ©es» d’être impliquĂ©es dans le meurtre d’un journaliste enlevĂ© puis «assassiné» après avoir Ă©tĂ© manifestement torturĂ© mi-janvier, a annoncĂ© jeudi la prĂ©sidence. Â
Martinez Zogo était le directeur général de la radio privée Amplitude FM, et animateur vedette d’une émission quotidienne, Embouteillage, dans laquelle il dénonçait régulièrement l’affairisme et la corruption au Cameroun, dirigé d’une main de fer depuis plus de 40 ans par un même homme, le président Paul Biya, et son tout puissant parti.
Enlevé le 17 janvier par des inconnus dans la banlieue de la capitale Yaoundé devant un poste de gendarmerie, Arsène Salomon Mbani Zogo, dit «Martinez», 50 ans, avait été retrouvé mort cinq jours plus tard. «Son corps a manifestement subi d’importants sévices», avait annoncé le gouvernement.
M. Biya a ordonnĂ© «une enquĂŞte mixte gendarmerie-police» sur l’«assassinat» de Martinez Zogo et «les investigations […] ont, Ă ce jour, permis l’arrestation de plusieurs personnes dont l’implication dans ce crime odieux est fortement suspectĂ©e. D’autres restent recherchĂ©es», a indiquĂ© dans un communiquĂ© le ministre d’État et secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Ă la prĂ©sidence de la RĂ©publique, Ferdinand Ngoh Ngoh. Â
«Les auditions en cours et les procédures judiciaires qui s’ensuivront permettront de circonscrire le degré d’implication des uns et des autres et d’établir l’identité de toutes les personnes impliquées», promet-il.
Le communiqué ne livre aucun détail supplémentaire.
Le meurtre de Martinez Zogo avait suscitĂ© une forte Ă©motion au Cameroun, mais aussi Ă l’étrangerÂ
Dans une tribune publiée jeudi par le journal français Le Monde, une vingtaine de personnalités camerounaises, notamment l’écrivaine Calixthe Beyala, ou l’intellectuel Achille Mbembe, font part de leurs «vives préoccupations face à la tournure violente du débat public».
Elles déplorent notamment que, depuis la découverte du corps du journaliste, «aucune information officielle n’a été donnée par les autorités sur le déroulement de l’enquête», dénonçant une «longue tradition de banalisation de l’impunité et d’acceptation de l’atrocité visant à faire peur et à détourner les citoyens de leur devoir de veille sur la qualité de la gestion des affaires publiques». - AfricaLog avec agence
Un long passage à tabac nocturne, à coups de poing, de pied, de matraque : les Américains ont découvert avec effroi la vidéo extrêmement choquante de l'arrestation fatale de Tyre Nichols, un Afro-Américain mort à l'âge de 29 ans.
Les images montrent les violences infligées durant de longs instants par les cinq policiers noirs, dans le sillage d'un banal contrôle routier à Memphis, dans l'Etat du Tennessee, le 7 janvier.
Tyre Nichols, aspergé de gaz lacrymogène et visé par un pistolet Taser à décharges électriques, tente de s'enfuir mais est rattrapé ensuite par les agents, qui se déchaînent, apparemment insensibles aux supplications de l'automobiliste.
Réagissant quelque trente minutes après que la vidéo explosive eut été rendue publique, le président Joe Biden s'est dit "scandalisé" et "profondément meurtri".
"Maman. Maman. Maman !", crie Tyre Nichols dans un des extraits. Dans un autre, on le voit au sol, battu durant de longues secondes.
Les premières manifestations ont eu lieu dans diverses villes du pays, notamment Washington et Memphis. A New York, plus de 200 personnes ont défilé en scandant "Pas de justice, pas de paix".
Signe que l'affaire est potentiellement explosive, M. Biden a exhorté à ce que les rassemblements soient "pacifiques" et s'est entretenu au téléphone dans l'après-midi avec la mère et le beau-père de Tyre Nichols.
Car sa mort rappelle celle de l'Afro-Américain George Floyd, tué par un policier en mai 2020. Des manifestations contre le racisme et les violences policières avaient alors embrasé le pays, fédérées autour du slogan "Black Lives Matter" (Les vies noires comptent).
"Quand mon mari et moi sommes arrivés à l'hôpital et que j'ai vu mon fils, il était déjà mort. Ils l'avaient réduit en bouillie. Il avait des bleus partout, sa tête était enflée comme une pastèque", a raconté en larmes RowVaughn Wells, la mère de Tyre Nichols. - AfricaLog avec agence
Pour la France, les choses ne s’arrangent guère en Afrique. Jadis en terrain conquis, l’ancienne puissance coloniale, perd de plus en plus pied en Afrique. D’abord la Centrafrique, puis le Mali et bientôt le Burkina Faso. Parce qu’il ne faut pas se leurrer, pour la France, l’horizon est sombre en ce qui concerne le Pays des hommes intègres.
En Australie, Sydney a été une des premières grandes villes à sonner le passage en 2023, reprenant son titre de “capitale mondiale du réveillon” après deux années de frontières fermées et de festivités étouffées par le variant Omicron.
Les célébrations ont cependant été endeuillées en Ouganda, où au moins neuf personnes sont mortes lors d'une bousculade dans un centre commercial de la capitale Kampala, après un feu d'artifice à l'extérieur de l'enceinte.
l'année 2022 sera à jamais associée au retour de la guerre en Europe avec l'invasion russe en Ukraine sur un continent déjà meurtri par deux guerres mondiales.
En plus de 300 jours, près de 7000 civils ont été tués et 10 000 blessés, selon le bureau du haut-commissaire aux droits de l'homme des Nations unies.
Seize millions d'Ukrainiens ont été forcés de fuir leur foyer. Pour ceux qui restent, le quotidien est rythmé par les pannes de courant, les bombardements russes et un couvre-feu. - AfricaLog avec agence
La confession est bien un exercice catholique. Le pape émérite Benoît XVI décédé ce 31 décembre 2022 à 95 ans, demande «pardon» à tous ceux auxquels il a «causé du tort», dans son testament spirituel rédigé en 2006.
Il a fait ses au-revoir au Brésil les larmes aux yeux.
En 2023, le Chili n’aura plus de première dame. Irina Karamanos, la compagne de Gabriel Boric, élu en décembre 2021, a annoncé qu’elle quittera son rôle institutionnel. À compter du 1er janvier 2023, il n’y aura plus de «cabinet de la première dame» au palais présidentiel de La Moneda.
«C’est une étape qui nous rend fiers, car elle permet de changer le regard que l’on peut avoir d’un couple présidentiel ou des stéréotypes culturellement associés à ce rôle de première dame», a déclaré Irina Karamanos.
Traditionnellement, au Chili, la première dame préside six fondations à caractère social, culturel ou éducatif. Des fonctions qui seront désormais assurées par des personnalités nommées par les ministres concernés.
Dès sa campagne, Gabriel Boric avait fait la promesse de supprimer le rôle de Première dame au nom du féminisme. Il aura fallu un an au président de gauche pour la tenir. Un retard qui avait valu au couple présidentiel de nombreuses critiques.
Les conservateurs reprochaient à la première dame d’être illégitime puisqu’elle n’était pas mariée avec le chef d’État. Certaines féministes voulaient également qu’elle abandonne son rôle, arguant que «si vous êtes féministe, vous n’avez pas à être première dame, vous devez faire votre travail de chercheuse ou autre chose.»
«Ce processus ne change rien au fait que je suis la partenaire et la compagne du président, ainsi que la militante d’un projet. Je continuerai donc à soutenir mon président, mais depuis d’autres endroits » que le palais de la présidence, a indiqué Irina Karamanos. Anthropologue et chercheuse spécialisée en éducation de 33 ans, Irina Karamanos est également militante du Front féministe du parti de Boric. Un rôle qu’elle compte «renforcer», en plus «d’évoluer professionnellement» dans ses domaines de recherche. - AfricaLog avec agence
Il est né Edson Arantes Do Nascimento en 1940, dans la petite ville de Bauru au sud-est du Brésil. C’est dans une favela qu'il fera ses débuts avec un ballon. En fait de ballon, c’était plutôt de vieilles chaussettes enroulées entre elles sur lesquelles il tapait.
À cette époque, celui qui va devenir Pelé jouait pieds nus, ce qui valut à son équipe le surnom des “sans chaussures ”. C’est sans doute là qu’il a pu développer une dextérité hors du commun.
À l’âge de 9 ans, il regarde avec son papa la finale de la Coupe du monde entre le Brésil et l’Uruguay. C’est ce jour-là qu'il verra son père pleurer pour la première fois en regardant son équipe perdre la coupe du monde en 1950. Pour tenter de le consoler, il lui dira, “je la gagnerai un jour, je te le promets”.
Il va faire ses débuts professionnels à 15 ans avec le club local de Bauru. C’est là que l’on va remarquer ses premiers exploits. Deux ans plus tard, il fait ses débuts avec la Seleçao, la sélection nationale brésilienne, pour la Coupe du monde de 1958.
Il devra attendre les quarts de finale contre le Pays de Galles pour marquer son premier but. À 17 ans il sera le plus jeune joueur de l’histoire à marquer un but en Coupe du monde. Un record jusqu’ici inégalé.
En demie-finale, il réussit un tour du chapeau contre la France pour propulser le Brésil en finale. Il ajoute deux buts en finale contre les Suédois et remporte sa première Coupe du monde.
Il en remporte deux autres en devenant le seul joueur à remporter trois trophées dans l’histoire.
Des buts il en marquera plus de 1300. On aurait pu croire qu’une carrière internationale lucrative allait s’ouvrir pour le gamin des bidonvilles. Mais au Brésil, on décrète que l'on ne se débarrasse pas comme ça d’un trésor national. Il sera fidèle au Brésil et surtout au célèbre club Santos FC jusqu'à son départ aux États-Unis.
Ce n’est qu’en fin de carrière en 1975 que l’Amérique du Nord pourra le voir évoluer. Pelé va signer un contrat faramineux pour l'époque, on parle même du transfert du siècle. Le président brésilien de l'époque, Ernesto Geisel demandera à Pelé de reconsidérer sa décision.
Henry Kissinger, alors secrétaire d'État américain, interviendra auprès de Geisel en insistant sur le fait que Pelé à New York conforterait les relations entre les deux pays.
Le contrat de sept millions de dollars est enfin signé. Subitement, les stades américains se remplissent à la vitesse de l'éclair et tout le monde veut voir le prodige brésilien.
Ses compagnons d’armes n'étaient nul autre que l’italien Chinaglia, l’allemand Beckenbauer et son ancien coéquipier le brésilien Carlos Alberto.
La perle noire, un autre de ses nombreux surnoms, sera sacré joueur du vingtième siècle par la FIFA. Curieusement il ne sera jamais couronné du titre de ballon d’or malgré ses succès.
Il faut dire que ce titre était décerné jusqu’en 1995 uniquement aux joueurs européens. Cette bourde, la FIFA va la réparer en 2013, en sacrant Pelé Ballon d’or d’honneur.
Après sa carrière de footballeur, Pelé va consacrer la plupart de son temps aux plus démunis. Il sera ambassadeur pour l’ONU et pour l’UNESCO. Il deviendra aussi ministre des Sports de son pays.
Pelé restera incontestablement l’un des plus grands joueurs de tous les temps dans l’Histoire du ballon rond. On n’hésitera pas à parler de légende, un autre qualificatif justifié.
Celui qui a parcouru des milliers de kilomètres balle au pied, peut maintenant se reposer. Il raccroche définitivement ses crampons magiques. À moins qu'un championnat des légendes ne se joue quelque part. - AfricaLog avec agence