Les putschistes responsables du coup d'Etat de jeudi ont annoncé vendredi que le Niger était désormais dirigé par le chef d'escadron Salou Djibo, à la tête d'un Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). La prise de pouvoir des militaires a été condamnée par la France, les Etats-Unis et l'Union africaine, alors qu'on était toujours sans nouvelle du président déposé Mamadou Tandja.
Au terme de trois jours de travail en guinée, la procureure adjointe de la cour pénale internationale (CPI) a animé ce vendredi un point de presse avant de quitter la capitale guinéenne.
Malgré son calendrier chargé sur le dossier guinéen, Fatou Bensouda a reçu la presse guinéenne et internationale au Novotel de Conakry. Elle a commencé par remercier les autorités guinéenne particulièrement le Général Sékouba Konaté et le Premier ministre guinéen Jean-Marie Doré.
Nommée à la tète du Conseil National de la Transition, Hadja Rabiatou Sérah Diallo devait être investit ce vendredi au palais du peuple conformément a l'annonce faite par le bureau de presse de la présidence de la transition guinéenne.
Jeudi déjà , le mouvement social guinéen a dans un communiqué invité tous les travailleurs de Guinée au palais du peuple à 15 heures ce vendredi.
Le nouveau gouvernement ivoirien, dont l'annonce était attendue ce samedi, sera présenté lundi, a affirmé l'entourage du Premier ministre Guillaume Soro, expliquant que les discussions allaient se poursuivre ce week-end pour obtenir la présence de l'opposition dans le cabinet.
Une semaine après la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) ivoirienne, l'une des manifestations lancées par l'opposition contre le président Laurent Gbagbo a été pour la première fois marquée vendredi par des morts, au moins au nombre de cinq.
Environ 10.000 Nigériens étaient rassemblés samedi matin à Niamey lors d'une manifestation de soutien aux militaires qui ont renversé jeudi le président Mamadou Tandja, a constaté un journaliste de l'AFP.
"C'est une manifestation de soutien au coup d'Etat, c'est le renversement de la dictature Tandja que nous célébrons", a déclaré Soumana Sanda, un ancien député.
Qui ose condamner le putsch survenu hier au Niger ? Qui ose s’élever contre cette intervention militaire dans un processus démocratique qui, depuis longtemps, a viré au cauchemar institutionnel, victime de l’aveuglement d’un homme arrivé au pouvoir par la grâce des urnes ?
Un groupe de soldats mutins a annoncé jeudi soir avoir renversé le président Mamadou Tanjda, suspendu la Constitution et dissout les institutions républicaines. Le pays est désormais dirigé par une junte baptisée Conseil suprême pour la restauration de la démocratie.
Trois mois après avoir survécu à une tentative d'assassinat, le chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara vit reclus à Ouagadougou dans une luxueuse villa, hors de vue des médias.
Ici, pas d'escouades de "bérets rouges", comme au camp militaire Alpha Yaya Diallo de Conakry où "Dadis" était constamment entouré de soldats, depuis le putsch qui l'avait porté au pouvoir fin 2008.
Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des centaines de manifestants à Gagnoa, un ville du sud de la Côte d'Ivoire, faisant au moins trois morts et de nombreux blessés, selon un opposant qui était présent.
Aucun bilan officiel de ces incidents n'a été fourni.
"Il y a des morts, mais je ne peux vous en dire le nombre exact car c'est aux autorités de le dire", a-t-on déclaré de source médicale.
De même source, on avait fait état auparavant de dizaines de personnes, pour la plupart blessées par balles, qui avaient dû recevoir des soins à l'hôpital local.
Des militaires ont arrêté et "emmené", jeudi 18 février, le président nigérien, Mamadou Tandja, lors d'un coup d'Etat dirigé par un officier, le commandant Adamou Harouna, a-t-on appris de trois sources militaires. Dans la soirée, les dirigeants du putsch ont annoncé, sur les ondes publiques, la suspension de la Constitution et la dissolution de toutes les institutions. La déclaration a été lue par le colonel Goukoye Abdul Karimou, porte-parole du "Conseil suprême pour le rétablissement de la démocratie", formé par les putschistes.