L’Union européenne envisage d’interdire son territoire aux Américains une fois qu’elle aura rouvert ses frontières aux pays tiers, en raison de la pandémie de coronavirus toujours vivace aux États-Unis, indique le New York Times.
Le quotidien cite deux listes de pays dont les ressortissants seraient autorisés à se rendre en Europe, et qui font l’objet de négociations au sein de l’UE.
Les Américains sont pour l’instant exclus des deux listes, selon le New York Times.
Une fois que les représentants de chaque pays se seront mis d’accord sur une liste définitive, elle sera présentée, comme recommandation, avant le 1er juillet, explique le journal.
L’Union européenne prévoit de rouvrir ses frontières extérieures avec des pays tiers à cette date, à condition qu’ils remplissent certains critères sanitaires, que la situation épidémiologique y soit bonne et que la mesure soit réciproque.
Alors que de nombreux pays d’Europe vivent un rĂ©pit, les États-Unis affichent le pire bilan du monde en valeur absolue, avec plus de 120 000 morts et plus de 2,3 millions de cas dĂ©tectĂ©s. Â
Les diffĂ©rents États amĂ©ricains ont pour beaucoup levĂ© les mesures de confinement, et New York – de loin la ville la plus touchĂ©e – a fait un nouveau pas dans cette direction lundi avec la rĂ©ouverture au public des commerces non essentiels. Mais plusieurs États du Sud et de l’Ouest du pays enregistrent une flambĂ©e du nombre de cas positifs. Â
En mars, le président Donald Trump a annoncé l’interdiction d’entrée aux États-Unis – toujours en cours – des voyageurs en provenance de 26 pays européens. - AfricaLog avec agence
Le président burundais, Pierre Nkurunziza, âgé de 55 ans, est décédé lundi des suites d’un «arrêt cardiaque», lui qui s’apprêtait à quitter le pouvoir après 15 années à la tête du pays marquées par une crise politique meurtrière et l’appauvrissement de sa population.
«Le gouvernement de la République du Burundi annonce avec une très grande tristesse aux Burundais et à la Communauté internationale le décès inopiné de son Excellence Pierre Nkurunziza, Président de la République du Burundi, survenu à l’hôpital du Cinquantenaire de Karuzi, suite à un arrêt cardiaque», a annoncé mardi la présidence dans un communiqué.
Le texte détaille les derniers jours du président Nkurunziza: après avoir assisté à un match de volleyball le samedi 6 juin, il a dans la nuit du 6 au 7 ressenti un malaise et «s’est vite rendu à l’hôpital».
«Le dimanche, son état de santé s’est amélioré et il s’est entretenu avec les personnes qui étaient à côté de lui», poursuit le communiqué. «À la très grande surprise» de chacun, dans la matinée «du lundi 8 juin 2020, son état de santé a brusquement changé avec un arrêt cardiaque».
«Malgré une prise en charge intense, continue et adaptée, l’équipe médicale n’a pas pu récupérer le patient», ajoute le communiqué, précisant que l’équipe médicale pluridisciplinaire a tenté pendant «plusieurs heures» de le réanimer.
M. Nkurunziza présidait depuis 2005 aux destinées du Burundi, l’un des pays les plus pauvres de la planète.
Le 20 mai, son successeur et dauphin désigné, Évariste Ndayishimiye, a été élu pour le remplacer à la tête de l’État, M. Nkurunziza ayant décidé de ne pas se représenter. Le mandat de M. Nkurunziza devait se terminer en août.
Sa candidature à un troisième mandat très controversé en 2015 avait plongé son pays dans une crise politique majeure qui a fait plus de 1200 morts et contraint 400 000 Burundais à l’exil, dont de nombreux opposants, activistes et journalistes indépendants.
Le pays est tenu d’une main de fer par le régime, grâce aux Imbonerakure, la ligue de jeunesse du CNDD-FDD, et au Service national du renseignement (SNR), qui sèment la terreur dans la population.
Cette crise a entraĂ®nĂ© un isolement du Burundi et la suspension de l’aide des principaux bailleurs de fonds. La crise a ainsi profondĂ©ment affectĂ© l’économie dĂ©jĂ peu dĂ©veloppĂ©e de ce pays de quelque 11 millions d’habitants. Â
Le Burundi est classé parmi les trois pays les plus pauvres au monde selon la Banque mondiale, qui estime que 75 % de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, contre 65 % à l’arrivée au pouvoir de M. Nkurunziza en 2005.
L’élection présidentielle du 20 mai s’est tenue en dépit de l’épidémie de nouveau coronavirus : des milliers de partisans avaient afflué aux meetings de campagne et le jour du scrutin, les électeurs se pressaient les uns contre les autres dans les files d’attente, sans véritable mesure de prévention.
On ignorait mardi si l’arrêt cardiaque auquel a succombé M. Nkurunziza est consécutif à une infection à la COVID-19. L’épouse de M. Nkurunziza avait récemment été admise à Nairobi pour y être soignée, certaines sources à Bujumbura affirmant qu’elle avait contracté le nouveau coronavirus.
Pierre Nkurunziza et son épouse pasteur ont à de nombreuses reprises minimisé la gravité de la pandémie de nouveau coronavirus.
«C’est la bénédiction de Dieu qui est sur les Burundais […] Toutes ces pandémies sont transmises à travers l’air, mais Dieu a purifié l’air du Burundi», avait-il déclaré fin mai au lancement de trois jours de prières organisées pour remercier Dieu d’avoir épargné le Burundi.
Dans son communiqué, le gouvernement a annoncé un deuil national de sept jours à compter de mardi. Les drapeaux du pays seront en berne pour la même période.
Selon le professeur et politologue burundais Julien Nimubona, «c’est le président de l’Assemblée nationale, Pascal Nyabenda, selon la Constitution du Burundi» qui devrait assurer l’intérim du pouvoir.
«Et c’est lui qui se chargera le jour de l’investiture, le 20 août, de remettre le pouvoir au nouveau président élu», a-t-il expliqué. Le gouvernement ne s’est pas prononcé sur ce point pour le moment.
Élevé au rang de «guide suprême du patriotisme» en février par l’Assemblée nationale, M. Nkurunziza, qui concentrait jusque-là tous les pouvoirs dans ses mains, devait rester le président du très influent Conseil des sages du parti.
Pierre Nkuzunziza avait réchappé de peu à la mort pendant la guerre civile burundaise qui mit aux prises l’armée à dominante tutsi à des rébellions hutu et fit 300 000 morts entre 1993 et 2006.
Il avait été grièvement blessé et avait survécu pendant quatre mois dans des marécages. C’est là qu’il avait eu, selon ses dires, la révélation divine qu’il dirigerait un jour le Burundi.
Grand sportif et chrétien évangélique «born again» prosélyte, il avait fait de son rapport à la religion l’un des piliers de son pouvoir. Son parti, le CNDD-FDD, l’avait élevé au rang d’«Imboneza yamaho» (« Visionnaire » en français). - AfricaLog avec agence
Le secrétaire américain à la Défense Mark Esper s’est publiquement désolidarisé du président Donald Trump mercredi en s’opposant au déploiement de l’armée américaine sur le territoire, théâtre de manifestations antiracistes après la mort d’un homme noir aux mains d’un policier blanc.
«Je ne suis pas favorable à décréter l’état d’insurrection», a déclaré M. Esper en référence au seul décret qui permettrait légalement au président de déployer des soldats d’active face à des citoyens américains, et non plus des réservistes de la Garde nationale.
«L’option d’utiliser les soldats d’active ne devrait être employée qu’en dernier ressort et dans les situations les plus urgentes et les plus dramatiques. Nous ne sommes pas dans ce genre de situations aujourd’hui», a ajouté M. Esper au cours d’une conférence de presse organisée à la hâte au lendemain de vives critiques d’anciens et d’actuels militaires sur sa réponse à la crise.
M. Esper se montre ainsi en désaccord avec le président américain qui avait annoncé lundi d’un ton martial le déploiement de «milliers de soldats lourdement armés» et de policiers à Washington pour mettre un terme «aux émeutes» et «aux pillages».
Mardi soir encore, le Pentagone indiquait avoir pré-positionné «de multiples unités de soldats d’active de l’armée de Terre» aux alentours de la capitale américaine «à titre de prudence et pour pouvoir soutenir les autorités civiles».
Accusé la veille de se faire utiliser par Donald Trump à des fins politiques, M. Esper a regretté d’avoir parlé des rues américaines comme d’un «champ de bataille».
Comme un haut responsable du Pentagone l’avait dit la veille sous le couvert de l’anonymat, invoquant le «jargon militaire», M. Esper a justifié l’usage de ce terme par son passé d’officier de l’armée de Terre.
«Cela fait partie du lexique militaire avec lequel j’ai grandi. C’est ce que nous utilisons de façon routinière pour décrire une zone d’opérations», a-t-il expliqué. «Ce n’est pas une formule dirigée contre la population et certainement pas contre nos concitoyens américains, comme certains l’ont suggéré».
«Avec le recul, j’aurais dû utiliser une autre formule pour ne pas créer de distraction ou suggérer que nous étions en train de militariser la question», a-t-il ajouté.
Le chef du Pentagone est aussi revenu sur le moment pendant lequel il s’est affiché lundi aux côtés de Donald Trump, quand celui-ci s’est fait photographier devant une église avec une bible à la main, quelques minutes après la dispersion brutale, à coups de matraques et de gaz lacrymogène, de manifestants qui protestaient pacifiquement près de la Maison Blanche.
«Je fais tout mon possible pour rester apolitique et pour éviter les situations qui peuvent paraître politiques», a-t-il dit. «Quelquefois j’y arrive, d’autres fois je n’y arrive pas».
Mais il a défendu le chef d’état-major, le général Mark Milley, qui avait été filmé marchant en tenue de camouflage derrière M. Trump, des images vite reprises par la Maison Blanche dans une vidéo aux accents électoraux.
Les militaires présents «portaient l’uniforme de terrain, parce que c’est l’uniforme adéquat quand on travaille dans un centre de commandement et quand on va inspecter les troupes», a-t-il dit.
Alors que le malaise était palpable dans les rangs militaires où les minorités sont largement représentées, jusqu’au sein de l’état-major, M. Esper a pour la première fois évoqué la mort de George Floyd, un homme noir de 46 ans asphyxié le 25 mai à Minneapolis par un policier blanc.
«Le meurtre de George Floyd par un policier de Minneapolis est un crime horrible. Les policiers sur place ce jour-là devraient être tenus responsables de ce meurtre», a-t-il dit. «Le racisme existe en Amérique et nous devons faire de notre mieux pour le reconnaître, lui faire face et l’éradiquer».
Le chef d’état-major de l’armée de l’Air, le général Dave Goldstein, avait pris les devants la veille en qualifiant, dans une lettre aux commandants d’unités, la mort de George Floyd de «tragédie nationale» et en annonçant un débat en ligne sur le racisme. - AfricaLog avec agence
«Ce virus révèle des inégalités endémiques trop longtemps ignorées», a estimé Michelle Bachelet dans un communiqué.
«Aux États-Unis, les manifestations provoquées par la mort de George Floyd mettent en évidence non seulement les violences policières contre les personnes de couleur, mais aussi les inégalités dans la santé, l’éducation, l’emploi et la discrimination raciale endémique.»
Une semaine après la mort de George Floyd, un homme de 46 ans décédé après que Derek Chauvin, un policier blanc, s’est agenouillé sur son cou pendant plus de huit minutes, des centaines de milliers d’Américains protestent contre les brutalités policières, le racisme et les inégalités sociales, exacerbées par la crise de la COVID-19.
Le président Donald Trump a promis de restaurer l’ordre dans une Amérique en proie à un déferlement de colère historique, menaçant de déployer l’armée pour faire cesser les violences.
À Genève, le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Robert Mardini, une organisation qui sort rarement de sa réserve, a indiqué mardi dans un tweet: «Nous sommes solidaires de nos collègues et amis de la Croix-Rouge américaine dans le rejet de la haine, du racisme, de la violence et du sectarisme. Aujourd’hui et chaque jour».
Dans un tweet séparé, le CICR a rappelé aussi, sans toutefois pointer les États-Unis, que «le droit international exige que la police fasse un usage minimal de la force».
Dans une vidéo postée sur le réseau social, le CICR souligne que les policiers ne «peuvent utiliser les armes et la force qu’en dernier recours», et que l’utilisation des armes à feu est autorisée, «seulement lorsqu’elle est essentielle pour protéger la vie» des personnes.
«Tragédie»
Les problèmes de discrimination conjugués à l’inégalité face à la COVID-19 «se vérifient à des degrés divers dans de nombreux autres pays», a souligné Michelle Bachelet.
«Les statistiques font état d’un impact dévastateur de la COVID-19 sur les populations d’origine africaine, ainsi que sur les minorités ethniques dans certains pays, dont le Brésil, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis», selon elle.
Aux États-Unis, le taux de mortalité des personnes positives à la COVID-19 est deux fois plus important parmi les Afro-américains que dans les autres communautés, avance l’ex-présidente du Chili.
«Dans l’État de Sao Paulo au Brésil, les personnes de couleur ont 62 % plus de risques de mourir de la COVID-19 que les personnes blanches», a-t-elle affirmé, assurant également, sans toutefois donner de statistiques pour étayer ses propos, qu’« en France, dans le département de la Seine-Saint-Denis, où vivent de nombreuses minorités, une surmortalité plus élevée a également été signalée».
De même, a-t-elle ajouté, les données gouvernementales en Angleterre et au Pays de Galles montrent un taux de mortalité des Noirs, des Pakistanais et des Bangladais «qui est presque le double de celui des Blancs, même si l’on tient compte de la classe sociale et de certains facteurs de santé».
«C’est une tragédie qu’il ait fallu la COVID-19 pour mettre en évidence ce qui aurait dû être évident-à savoir que l’inégalité d’accès aux soins de santé, les logements surpeuplés et la discrimination omniprésente rendent nos sociétés moins stables, moins sûres et moins prospères», a déploré Mme Bachelet. - AfricaLog avec agence
La Russie s’est dite «scandalisée» mardi par la violence de la police américaine contre les journalistes, en particulier contre une collaboratrice de l’agence russe Sputnik, violentée alors qu’elle couvrait les troubles qui secouent les États-Unis.
«Nous sommes scandalisés par la violence continue que les policiers américains utilisent contre la presse internationale qui couvre les manifestations», a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Moscou fait notamment référence au cas de Nicole Russell, collaboratrice de l’agence de presse d’État russe Sputnik, touchée lundi par une balle en caoutchouc tirée par la police et «jetée au sol et littéralement piétinée» par un policier, bien qu’elle ait présenté sa carte de presse. Selon le ministère, la journaliste a «subi de nombreuses blessures».
Selon la Russie, cette «cruauté scandaleuse et illégale» s’est déroulée près des murs de la Maison Blanche à Washington.
«Nous notons avec prĂ©occupation que la situation des droits des mĂ©dias aux États-Unis se dĂ©tĂ©riore de jour en jour», a indiquĂ© la diplomatie russe, appelant les responsables amĂ©ricains Ă prendre des mesures pour mettre fin à «l’arbitraire policier» envers la presse.  Â
Les villes américaines sont secouées depuis plus d’une semaine par des troubles, pillages et affrontements avec la police depuis la mort d’un homme noir asphyxié par un policier blanc.
Les manifestants protestent contre le racisme, les brutalités policières et les inégalités sociales. - AfricaLog avec agence
Il avait quitté le Texas pour commencer une nouvelle vie à Minneapolis, dans le nord des États-Unis. Mais George Floyd, cet Afro-Américain décrit comme un homme généreux, qui a perdu son emploi pendant la crise due à la pandémie, est mort face contre terre, le cou sous le genou d’un policier blanc.
«Tout le monde aimait mon frère», a dit Philonese Floyd mardi, au lendemain de ce décès qui a provoqué des manifestations dans plusieurs villes et ravivé les appels à en finir avec un racisme «systémique» en Amérique.
«C’est un doux géant», a-t-il affirmé à CNN. «Il ne fait jamais de mal à personne».
Le défunt, qui avait 46 ans, avait d’abord trouvé du travail comme camionneur dans le Minnesota, puis comme agent de sécurité dans un restaurant, le Conga Latin Bistro, avant que le confinement ne porte un coup aux affaires.
«Il nous faisait nous sentir en sécurité », a témoigné Luz Maria Gonzalez, une cliente régulière de l’établissement, auprès de la radio publique NPR. «En fin de soirée il disait “Hé Luz, je vais attendre avec toi jusqu’à ce que tu montes dans le taxi.»
D’autres ont évoqué les pas que faisait George Floyd pour améliorer sa vie.
«Je me souviens qu’il disait vouloir toucher le monde. Il voulait avoir un impact sur le monde», a raconté Jonathan Veal, un ami d’enfance, à la chaîne KPRC à Houston, où ils sont allés ensemble au lycée Jack Yates.
Du haut de ses deux mètres, George Floyd avait brillé dans le basket et le football américain, et s’était aussi essayé au hip-hop.
Mais il avait fini par quitter Houston faute de pouvoir y trouver un travail.
M. Veal a dit avoir échangé avec son ami pour la dernière fois en janvier, par texto.
Il y a «des petites choses que je dois régler pour mes petits », avait alors écrit George Floyd. «Ma foi est en train de revenir là où elle doit être.»
Mais le 25 mai, comme le montre une vidéo de plusieurs minutes devenue virale, George Floyd est mort après qu’un policier a pressé son genou sur son cou alors qu’il était à terre dans la rue, non armé et menotté.
«S’il vous plaît, s’il vous plaît, je n’arrive pas à respirer», l’entend-on dire.
La police le soupçonnait d’avoir utilisé un faux billet de 20 dollars pour acheter des cigarettes, après que l’employé d’une épicerie eut appelé le numéro d’urgence 911.
Pour Bridgett Floyd, la mort de son frère ainsi, aux mains de la police, «est à briser le cœur».
«C’est exactement ce qu’ils ont fait. Ils ont tué mon frère. Il criait à l’aide», a-t-elle dit à NBC News.
Quatre policiers ont Ă©tĂ© licenciĂ©s après le dĂ©cès de George Floyd. Derek Chauvin, celui qui a maintenu son genou sur son cou, a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© vendredi et inculpĂ© d’homicide involontaire. Â
George Floyd «n’était rien de moins qu’un ange envoyé sur terre», a réagi sa petite amie, Courtney Ross, auprès de CBS News.
«Et nous l’avons diabolisé, et nous l’avons tué», a-t-elle dit.
George Floyd avait, selon les médias américains, deux enfants. Roxie Washington, la mère de sa fille de six ans à Houston, l’a décrit comme un père dévoué.
«Parce qu’il était si grand, les gens pensaient qu’il cherchait la bagarre», a-t-elle dit, citée par le Houston Chronicle.
«Mais c’était une personne aimante, et il aimait sa fille.»
L’un des amis de longue date de George Floyd, Stephen Jackson, est devenu une vedette de la NBA. Ce qui n’a pas changé leur amitié, assure le sportif.
«On s’appelait Twin (Jumeau) », a raconté M. Jackson, visiblement ému, dans une vidéo sur Instagram.
«Il était en train de changer sa vie », déménageant au Minnesota pour le travail afin de subvenir aux besoins de ses enfants, a-t-il expliqué.
«Mon gars faisait tout ce qu’il fallait, et ils me l’ont tué.» - AfricaLog avec agence
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé jeudi autoriser sous conditions l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo à quitter la Belgique, où il était assigné à résidence depuis son acquittement en 2019 d’accusations de crimes contre l’humanité.
Tout pays dans lequel M. Gbagbo souhaitera se rendre doit notamment accepter au préalable de le recevoir, a indiqué un porte-parole de la Cour de La Haye. Et les juges ont rejeté la demande de liberté sans condition présentée par l’ex-chef d’État ivoirien.
Cela rend incertain un éventuel retour de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire, où le parti qu’il a fondé, le Front populaire ivoirien (FPI), se prépare à l’élection présidentielle prévue en octobre.
«Nous sommes contents, c’était important que ces restrictions soient levées », a réagi Franck Anderson Kouassi, le porte-parole du FPI. «On attend maintenant la date de son retour au pays. On va l’accueillir».
L’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, chef du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal mouvement d’opposition, a fait part de sa «joie», estimant que cette décision de justice est «un moment de bonheur pour la majorité des Ivoiriens».
Le PDCI et le FPI ont conclu un accord politique en vue des prochaines élections présidentielles et législatives.
Après plus de sept ans passé en détention à La Haye, Laurent Gbagbo a été reconnu non coupable en janvier 2019 de crimes commis entre 2010 et 2011 au cours des violences postélectorales en Côte d’Ivoire, qui avaient fait quelque 3000 morts en cinq mois.
M. Gbagbo et son coaccusé Charles Blé Goudé, ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens, ont été libérés en février de la même année sous conditions, dont l’obligation de résider dans un État membre de la CPI disposé à les accueillir en attendant le procès en appel.
M. Gbagbo, 74 ans, vit depuis à Bruxelles, tandis que M. Blé Goudé, 48 ans, est resté à La Haye.
Début novembre 2019, la justice ivoirienne a condamné en appel M. Gbagbo par contumace à 20 ans de prison pour le «braquage» de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest pendant la crise postélectorale de 2010-2011.
Les avocats de M. Gbagbo avaient réclamé début février que la CPI lui accorde une liberté sans condition, arguant qu’«il ne peut être imposé de restrictions à la liberté d’une personne acquittée».
Les juges ont rejeté cette demande, notant «que la défense de M. Gbagbo n’avait pas démontré d’erreur manifeste de raisonnement ni que des circonstances particulières justifiaient le réexamen de l’arrêt», a précisé jeudi la Cour dans un communiqué.
Ils ont cependant dĂ©cidĂ© de mettre fin Ă certaines conditions imposĂ©es Ă la mise en libertĂ© de MM. Gbagbo et BlĂ© GoudĂ©, notamment celles de «ne pas se dĂ©placer en dehors des limites de la municipalitĂ© dans laquelle ils rĂ©sident dans l’État d’accueil» et de remettre Ă la CPI «toutes les pièces d’identitĂ© dont ils disposent, en particulier leur passeport». Â
La condition de se présenter chaque semaine auprès des autorités du pays d’accueil ou auprès de la Cour a elle aussi été révoquée.
Les autres conditions, parmi lesquelles comparaître devant la CPI lorsque celle-ci l’ordonnera et informer la Cour et l’État qui les accueille de leur adresse, restent en vigueur.
Interrogé dans la nuit de jeudi à vendredi, M. Blé Goudé s’est dit «content de retrouver sa liberté de mouvement», ajoutant que «le chemin de la justice et de la vérité est long et lent».
MM. Gbagbo et Blé Goudé avaient été accusés de quatre chefs de crime contre l’humanité: meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains. Ils ont toujours clamé leur innocence.
M. Blé Goudé a par ailleurs été condamné en décembre 2019 par contumace à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour des crimes commis dans le cadre de la crise postélectorale de 2010-2011. - AfricaLog avec agence
Le 14 février, l’Afrique enregistrait en Égypte son premier cas de coronavirus. Loin des projections alarmistes, le continent n’a, trois mois après, pas connu le cataclysme redouté, mais la prudence reste de mise sur l’évolution d’une pandémie qui pourrait progresser lentement et longtemps.
Le continent compte, selon le dernier bilan de mercredi, un peu plus de 70 000 cas, soit 1,6 % du total mondial alors qu’il reprĂ©sente 17 % de la population mondiale. Le virus y a causĂ© la mort de quelque 2500 personnes. Â
Autre motif de satisfaction, l’Afrique subsaharienne enregistre une plus faible létalité (moins de 3 % des cas, selon des estimations) de la maladie par rapport à l’Europe.
Pourquoi l’épidémie n’a-t-elle pas flambé en Afrique?
La communautĂ© scientifique, partagĂ©e, avance de nombreuses hypothèses, mais deux grandes explications se dĂ©tachent : la prĂ©cocitĂ© des mesures barrières et la jeunesse de la population. Â
«Il y a eu des mesures de confinement prises assez tôt qui ont ralenti la courbe. La plupart des pays ont mis en place ces mesures à peine le premier cas détecté», souligne Michel Yao, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Brazzaville.
«En France, on a mis 52 jours après le premier cas pour prendre des mesures. Il y avait alors 4500 cas. En Côte d’Ivoire, 5 jours après le premier cas, on a fermé les écoles et les frontières. Une semaine plus tard, c’était le couvre-feu», appuie le Dr Jean-Marie Milleliri, épidémiologiste et spécialiste de santé publique tropicale à Abidjan.
L’autre grande explication avancée est la jeunesse de la population africaine : environ 60 % de la population a moins de 25 ans. «L’âge médian tourne autour de 19 ans. Il y a aussi une espérance de vie plus faible avec moins de personnes âgées. Donc moins de cas, et un virus moins actif», selon ce spécialiste.
«En Occident, les plus affectées sont les personnes âgées», rappelle le professeur Omar Sarr, enseignant-chercheur à la Faculté de médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Il ajoute que les personnes âgées sont souvent «porteuses de comorbidités», facteurs de risques aggravants pour la COVID-19.
«De plus, la densité de population est plus faible en Afrique, limitant ainsi la propagation du virus, de même que la faible mobilité des populations africaines par comparaison aux populations occidentales», explique au Cameroun Yap Boum II, épidémiologiste de Médecins sans frontières (MSF).
«La plupart des cas restent concentrés dans la capitale et les grandes villes, moins dans les milieux ruraux», précise Michel Yao.
Existe-t-il une immunité africaine?
LĂ encore, les scientifiques n’ont aucune certitude partagĂ©e. « Il y a une immunitĂ© croisĂ©e due Ă une longue exposition Ă divers microorganismes et une bonne couverture vaccinale avec notamment le BCG, vaccin contre la tuberculose », avance cependant le professeur Omar Sarr. Â
«Il y a un possible effet d’immunité acquise compte tenu de la pression infectieuse globale. Il y a beaucoup de maladies en Afrique, donc les populations sont possiblement mieux immunisées que les populations européennes sur des pathogènes comme le coronavirus», estime le Dr Milleliri. Il évoque aussi « une compétition infectieuse : quand plusieurs virus pathogènes sont en compétition, certains peuvent bloquer le développement d’autres».
Quels scénarios pour l’avenir?
«Nous devons désormais apprendre à vivre en présence du virus, en adaptant nos comportements individuels et collectifs», a déclaré récemment le président sénégalais Macky Sall.
Nombre de pays africains s’attendent à ce que la pandémie soit durable.
Selon l’OMS, le taux de transmission plus faible suggère «une épidémie plus prolongée sur quelques années». Et dont le bilan pourrait être lourd.
D’après une étude publiée début mai qui s’appuie sur la modélisation, «83 000 à 190 000 personnes en Afrique pourraient mourir de la COVID-19 et 29 à 44 millions pourraient être infectées au cours de la première année».
Ă€ l’heure actuelle, on note une progression de cas inquiĂ©tante en Afrique du Sud (pays le plus touchĂ© d’Afrique subsaharienne), en Afrique de l’Est ou encore dans certains pays d’Afrique de l’Ouest. Â
«Malheureusement on voit que notre rĂ©gion a vu le nombre de cas doubler en deux semaines. Dans certains pays, le nombre de cas a Ă©tĂ© multipliĂ© par cinq ou six », alerte le Dr Boureima Hama Sambo, de l’OMS en Ethiopie. «Nous restons prudents. On espère que le pire est derrière nous mais nous ne sommes pas encore Ă ce niveau». Â
Quels risques avec l’allègement des mesures?
«C’est pas le coronavirus qui va nous tuer, mais la faim et la misère», s’insurgeait il y a peu Soumaila Tiendrebeogo, commerçant à Ouagadougou, à propos des mesures coercitives bridant l’activité.
Face au sévère coût économique et social, de nombreux pays lèvent ou allègent, depuis une quinzaine de jours, les mesures de restriction les plus drastiques. Trop vite?
«Le dĂ©confinement doit se faire de façon prudente», avertit Michel Yao. «Il faut avoir une capacitĂ© suffisante de tests. La plupart des pays qui dĂ©confinent ont augmentĂ© leur capacitĂ© de tests. Il faut avoir une certaine maĂ®trise avant d’aller vers le dĂ©confinement ». Â
Si les campagnes de tests montent en puissance, elles restent bien souvent modestes face à l’ampleur des besoins.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a engagé la levée progressive du strict confinement imposé au pays, a adopté un ton presque churchillien lundi: «Nous devons nous attendre à une augmentation de cas avec le retour au travail. On doit accepter la réalité, nous y préparer et nous adapter». - AfricaLog avec agence
Les États-Unis passeront probablement la barre des 100 000 morts de la COVID-19, évoquée dimanche par Donald Trump, avant le début du mois de juin, selon de multiples modèles épidémiologiques dont aucun ne prédit d’arrêt subit des contagions pendant l’été, au contraire.
«Nous allons perdre 75 000, 80 000 ou 100 000 personnes», a dit le président américain, en arguant que la mise à l’arrêt de l’économie avait permis d’éviter un bilan qui aurait autrement atteint «au minimum» 1,5 million de morts américains.
En réalité, l’estimation est basse. Le pays, qui a déjà 68 000 morts du nouveau coronavirus et un tiers des cas recensés dans le monde, continue d’enregistrer de l’ordre de 30 000 cas par jour, et plusieurs États ont commencé à rouvrir sans attendre d’avoir maîtrisé le virus.
La Maison Blanche table elle-même sur 100 000 à 240 000 morts. Un rapport interne des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), consulté par le New York Times, envisage même une nouvelle flambée dès la mi-mai, avec un quasi-doublement du nombre quotidien de décès d’ici le 1er juin, soit 3000 au lieu d’environ 1500 en ce moment. La Maison Blanche a fait savoir que ce rapport n’avait pas été adopté par l’exécutif.
Même si les contagions ne repartaient pas à la hausse à cause du déconfinement, la mécanique de l’épidémie rend inéluctable le franchissement des prochains grands caps symboliques.
«Mon estimation personnelle est qu’on atteindra 100 000 morts début juin», dit Nicholas Reich, professeur de biostatistiques à l’université du Massachusetts, dont le laboratoire a fusionné plusieurs grands modèles d’autres institutions pour tracer une trajectoire moyenne. Selon cette moyenne, il faut s’attendre à 90 000 morts d’ici le 23 mai.
Les Américains semblent avoir déjà décidé de se déconfiner sans attendre de directives officielles, selon les données de leurs téléphones portables compilées par quatre sociétés (Facebook, Google, Descartes Labs, SafeGraph) et qu’ont analysées anonymement les chercheurs de l’institut IHME à l’Université de Washington.
«La mobilité a commencé à remonter dans de nombreux États, avant même la levée de consignes de distanciation sociale», a expliqué lundi Christopher Murray, qui dirige l’institut. «Cette mobilité accrue, dans la dernière semaine ou les dix derniers jours, provoque probablement plus d’infections».
Cet institut, qui avait été critiqué pour son optimisme, a revu fortement à la hausse sa prédiction de morts : de 72 000 à 134 000 d’ici le 4 août. Selon ce modèle, les 100 000 morts seront atteints le 21 mai.
Un grand pays
Sur neuf modèles cités le 1er mai par les CDC, au moins trois prédisent 100 000 morts d’ici quatre semaines, dont deux de l’université Columbia. Le Massachusetts Institute of Technology prévoit 113 000 morts au 1er juin. Peu de modèles vont au-delà de quatre semaines, étant donné les incertitudes.
Et attention: ces diffĂ©rents chiffres sont entourĂ©s de grands intervalles d’erreur, parfois de dizaines de milliers de dĂ©cès. Â
Les épidémiologistes répètent qu’aucun modèle ne doit être utilisé seul, puisque tous font des hypothèses différentes.
Le plus difficile à modéliser est le comportement des gens dans les prochains mois. Sortiront-ils masqués? Combien télétravailleront? Les sorties «non essentielles», dans les magasins de vêtements ou les restaurants, reviendront-elles au niveau précédant la pandémie, ou les gens sortiront-ils moins de chez eux, et si oui, de combien?
«Nous sommes à un point d’inflexion, avec des réouvertures dans certains États, mais pas d’autres», ajoute Nicholas Reich. «Cela rajoute un niveau d’incertitude».
Les totaux américains cachent de grandes disparités, comme en Europe. De gros foyers initiaux comme New York et le New Jersey voient les contagions baisser. Au Texas, dans l’Illinois ou encore dans la région de Washington, le nombre de cas nouveaux augmente. En Californie et en Floride, le nombre stagne.
Pour montrer que zones rurales et urbaines, ou du nord ou du sud, ne se comportaient pas pareillement, des chercheurs à Philadelphie ont modélisé la pandémie dans 211 comtés.
«Les épicentres de demain ne seront probablement pas les épicentres d’aujourd’hui», dit David Rubin, de l’hôpital pour enfants de Philadelphie, et professeur à l’université de Pennsylvanie.
Son Ă©quipe a identifiĂ© la chaleur comme un facteur modĂ©rateur de la pandĂ©mie, ce qui pourrait aider marginalement, «mais la tempĂ©rature Ă elle seule ne vous sauvera pas», prĂ©vient-il, mĂŞme au Texas oĂą restaurants et centres commerciaux viennent de rouvrir. «Les morts vont continuer». Â
Les chercheurs de l’IHME confirment cette corrélation: selon eux, chaque degré Celsius d’augmentation de la température a réduit de 2 % les transmissions, selon Christopher Murray, qui ajoute que la mesure la plus efficace, avant la météo, reste la distanciation sociale. - AfricaLog avec agence
L’échange télévisé entre deux scientifiques français s’interrogeant sur l’opportunité de tester en Afrique un vaccin contre le coronavirus continue de faire des remous: lundi, c’est le patron de l’OMS qui a fustigé des «propos racistes» et «une mentalité coloniale».
«Ce genre de propos racistes ne font rien avancer. Ils vont contre l’esprit de solidarité. L’Afrique ne peut pas et ne sera un terrain d’essai pour aucun vaccin», a lancé Tedros Adhanom Ghebreyesus, ancien chef de la diplomatie éthiopienne, au cours d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève.
«L’héritage de la mentalité coloniale doit prendre fin», a-t-il ajouté, en réponse à la question d’un journaliste nigérian.
M. Tedros n’a pas nommé les scientifiques en cause, mais une vive polémique a éclaté en France et en Afrique notamment après un échange entre un chercheur de l’Institut français de la recherche médicale (INSERM) et un chef de service d’un hôpital parisien le 1er avril sur la chaîne LCI.


Dans cette séquence, Camille Locht, directeur de recherche à l’INSERM à Lille, était interrogé sur des recherches menées autour du vaccin BCG contre la COVID-19.
Invité en plateau, Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Cochin, lui demande: «Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida, ou chez les prostituées: on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées. Qu’est-ce que vous en pensez ?»
Le chercheur répond: «Vous avez raison, d’ailleurs. On est en train de réfléchir en parallèle à une étude en Afrique avec le même type d’approche, ça n’empêche pas qu’on puisse réfléchir en parallèle à une étude en Europe et en Australie».
«Il est honteux et horrifiant d’entendre des scientifiques tenir ce genre de propos au 21e siècle. Nous les condamnons dans les termes les plus forts», a tonné M. Tedros.
Ces Ă©changes, pour lesquels les deux mis en cause ont depuis prĂ©sentĂ© leurs excuses, ont Ă©tĂ© condamnĂ©s par des associations les accusant de vouloir faire des Africains des «cobayes». Â
Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré qu’ils «ne reflétaient pas la position des autorités françaises».
«L’Afrique n’est pas un laboratoire», a lancé la star ivoirienne du football Didier Drogba en dénonçant des «propos graves, racistes et méprisants». Le Club des avocats au Maroc a annoncé sur sa page Facebook son intention de «porter plainte pour diffamation raciale».
Le porte-parole du président sénégalais Macky Sall a lui aussi pointé du doigt l’esprit relevant de «l’inconscient colonial».
Rappelant que les tests seraient lancés dans plusieurs pays européens et en Australie, l’INSERM a indiqué sur Twitter que «l’Afrique ne doit pas être oubliée ni exclue des recherches, car la pandémie est globale».
Si l’Afrique a Ă©tĂ© pour l’instant moins touchĂ©e par le coronavirus que la Chine, le sud de l’Europe et les États-Unis, oĂą le seul des 10 000 morts a Ă©tĂ© franchi lundi, de nombreux observateurs et acteurs craignent des effets dĂ©vastateurs de l’éventuelle propagation du virus.Â
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Allant dans le sens de l’INSERM, le responsable de la lutte contre la pandémie en République démocratique du Congo (RDC), Jean-Jacques Muyembe, a indiqué que le pays était prêt à accueillir les essais d’un futur vaccin, citant en exemple les vaccins utilisés à titre expérimental face à l’actuelle épidémie d’Ebola en passe d’être jugulée.
«Peut-être vers le mois de juillet, août nous pourrons commencer déjà à avoir des essais cliniques de ce vaccin», a ajouté le virologue congolais, qui s’exprimait devant la presse au côté de l’ambassadeur des États-Unis en RDC Mike Hammer.
Dans un communiquĂ© des hĂ´pitaux de Paris, Jean-Paul Mira a prĂ©sentĂ© ses «excuses les plus sincères» à «celles et Ă ceux qui ont Ă©tĂ© heurtĂ©s, choquĂ©s, qui se sont sentis insultĂ©s». Â
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA, gendarme des médias audiovisuels) a confirmé à avoir été saisi par l’association SOS Racisme. - AfricaLog avec agence