Jair Bolsonaro a appelé mardi, dans son premier discours de président, à un «pacte national» pour «libérer définitivement» le Brésil «du joug de la corruption, de la criminalité, de l'irresponsabilité économique et du carcan idéologique».
L'ancien capitaine de l'armée de 63 ans a préconisé «un vrai pacte national entre la société et les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire» lors de ce bref discours devant le Congrès à Brasilia, où il est devenu officiellement le 38e président de la première puissance d'Amérique latine.
Son arrivée au pouvoir ouvre une ère de rupture chargée de lourdes incertitudes avec le virage à l'extrême droite du Brésil.
Jair Bolsonaro a d'ailleurs confirmé dans ce premier discours sa volonté de mettre en oeuvre une politique ultra conservatrice, promettant de «respecter les religions et les traditions judéo-chrétiennes», tout en «luttant contre l'idéologie de genre». Il a également réitéré son intention de libéraliser le port d'armes.
Le président américain Donald Trump a félicité dans un tweet M. Bolsonaro, qui l'admire, «pour son grand discours d'investiture», ajoutant: «Les États-Unis sont avec vous».


Avant de signer un registre officiel à la Chambre des Députés lors d'une cérémonie boycottée par la gauche, le président Bolsonaro a prêté serment, s'engageant à «défendre et appliquer la Constitution» tout en oeuvrant pour «l'Union, l'intégrité et l'indépendance du Brésil».
Le vice-président, le général Hamilton Mourao, lui aussi investi mardi, a prêté le même serment.
Le nouveau président devait ensuite se rendre au Palais du Planalto, où il recevra des mains de son prédécesseur Michel Temer l'écharpe présidentielle, une pièce de soie jaune et verte, sertie d'or et de diamants. Il prononcera ensuite un deuxième discours, devant le peuple.
Jair Bolsonaro, dont la carrière politique se limite à 27 ans de députation sans autre relief que ses outrances verbales, n'a pas fait mystère de sa volonté de renverser la table pour extirper le Brésil de ses crises multiples.
Le capitaine de réserve devrait lancer au pas de course une série de réformes pour inaugurer son mandat de quatre ans.
Premier chef d'État d'extrême droite jamais arrivé au pouvoir au Brésil par les urnes, Jair Bolsonaro a suscité énormément d'attentes avec ses promesses https://viagrageneriquefr24.com de redresser une économie atone et de mater la corruption et la violence qui désespèrent les 208 millions de Brésiliens.
Mais son arrivée à la tête du pays suscite de nombreuses inquiétudes, notamment en matière de respect des valeurs démocratiques, des minorités, des alliances avec les partenaires traditionnels du Brésil et de protection de l’environnement.
Ses dérapages racistes, machistes ou homophobes comme ses éloges de la période noire de la dictature militaire (1964-1985) lui ont aliéné des millions de compatriotes.
Ancien parachutiste, Jair Bolsonaro s'est fait élire avec 55 % des suffrages le 28 octobre, mettant fin à une série de quatre victoires électorales du Parti des Travailleurs (PT, gauche) de Luiz Inacio Lula da Silva, aujourd'hui en prison pour corruption.
Son investiture se déroulait sous très haute sécurité à Brasilia, où même les parapluies ont été interdits. L'impressionnant dispositif comprend outre de nombreux check-points pour la foule, un système antimissile, 20 avions de chasse mobilisés et la fermeture de l'espace aérien.
«Pour votre sécurité, des tireurs d'élite ont été placés à des endroits stratégiques, ainsi que des agents spécialisés en défense chimique, radiologique ou nucléaire», avertissaient des haut-parleurs placés sur des jeeps militaires circulant dans Brasilia.
Jair Bolsonaro a frôlé la mort lors d'un attentat à l'arme blanche en plein bain de foule le 6 septembre 2018 et a depuis limité les sorties publiques.
Au moins 250 000 personnes venues de tout le pays étaient attendues sur l'esplanade des Ministères, un lieu emblématique où sont concentrés tous les pouvoirs de Brasilia, au coeur de la capitale futuriste sortie de l'imagination de l'architecte Oscar Niemeyer et de l'urbaniste Lucio Costa au début des années 1960.
Malgré les craintes d'un nouvel attentat, il a tenu à remonter l'esplanade des Ministères à bord d'une Rolls Royce décapotable, saluant la foule debout à l'arrière du véhicule, aux côtés de son épouse Michelle et encadré par les cavaliers des Dragons de l’Indépendance. - AfricaLog avec agence
Elle a été une source d'inspiration pour la gauche en Amérique latine: la révolution cubaine célèbre mardi ses 60 ans, empêtrée dans les difficultés économiques et isolée alors que la région a largement viré à droite.
Hasard du calendrier, cet anniversaire historique coïncide avec l'investiture du président d'extrême droite Jair Bolsonaro au Brésil, pays qui a politiquement changé de bord comme l'ont fait l'Argentine, le Chili ou encore le Pérou.
C'est à Santiago de Cuba (sud-est), première ville conquise par la guérilla de Fidel Castro en 1959, qu'auront lieu des festivités qui s'annoncent discrètes et sans dignitaire étranger, avec le discours attendu à 17 h (22 h GMT) de son frère et ex-président Raul, dans le cimetière où est enterré le père de la révolution.
A ses côtés devrait être présent le nouveau président depuis avril: Miguel Diaz-Canel, 58 ans, qui, contrairement aux frères Castro, ne jouit pas de la légitimité d'avoir combattu et renversé la dictature de Fulgencio Batista.
«Vive la révolution cubaine, vive Cuba, mes meilleurs voeux à Cuba», s'est-il exclamé lundi sur Twitter.



Pourtant, l'heure n'est pas à la fête: «l'héritage historique de la révolution cubaine semble très usé, autant d'un point de vue politique qu'économique», tranche Jorge Duany, directeur de l'Institut de recherches cubaines de l'Université internationale de Floride.
Plus sévère encore, le dissident Vladimiro Roca assure que la révolution «va s'éteindre sous son propre poids»: «D'abord, la jeunesse en a marre, elle ne croit en rien de tout ça, et ensuite (la révolution) n'a plus aucun soutien à l’étranger».
Porteuse à l'époque de grandes avancées sociales dans la santé et l'éducation, la révolution castriste avait séduit la population cubaine, lassée des années de dictature, et inspiré la plupart des mouvements de gauche d'Amérique latine.
Mais elle a ensuite suscité des inquiétudes et des critiques de la communauté internationale sur la question des droits de l'homme et des prisonniers politiques, une centaine selon les organisations dissidentes.
Economiquement, elle est aujourd'hui à bout de souffle: sa croissance stagne autour de 1 %, insuffisante pour couvrir les besoins de la population, qui doit donc supporter les pénuries.
Autrefois premier producteur mondial de sucre, le pays a dû récemment en importer de France. Ces dernières semaines, oeufs, farine et riz ont disparu des rayons.
«Chaque année le gouvernement importe pour environ 2 milliards (de dollars) d'aliments, sans assurer la sécurité alimentaire du pays», souligne Marlene Azor Hernandez, ex-professeure de l'université de La Havane, dans un rapport pour le Centre pour l'ouverture et le développement de l'Amérique latine (Cadal), basé à Buenos Aires.
De manière générale, «le "modèle d'État-providence cubain", exporté pendant des décennies par le gouvernement cubain comme paradigme de développement, de bien-être social et politique pour le reste des pays moins développés, a stagné et régressé à partir de la perte des aides soviétiques», à l'effondrement de l'URSS en 1991, poursuit-elle.
Pour «actualiser» le modèle économique du pays, les autorités cubaines soumettront à référendum, le 24 février, une nouvelle Constitution qui reconnaît la propriété privée, le marché et l'investissement étranger.
Mais pas question de revenir au capitalisme : l'objectif reste celui d'une société «communiste», avec le PCC comme parti «unique».
Alors que La Havane est confrontée à la politique hostile de Donald Trump, le tour d'horizon de ses alliés n'est guère flatteur.
Le Venezuela, lui-même en crise, peine à lui assurer ses livraisons de pétrole.
Et si Vladimir Poutine a qualifié dimanche Cuba de «partenaire stratégique et allié de confiance», dans un message adressé à Raul Castro et à Miguel Diaz-Canel, il n'est pas disposé à subventionner le pays comme l'a fait l'Union soviétique pendant 30 ans. La Chine non plus.
Enfin, la Corée du Nord, où s'est rendu le président cubain en novembre, prévoit tout juste de signer en janvier à La Havane un protocole d'échange commercial et de collaboration, selon l'agence officielle Prensa Latina. - AfricaLog avec agence
Des files d'attente grossissaient au fil de la journée dans les bureaux de vote dimanche en République démocratique du Congo, où se tiennent des élections historiques, entre espoir de changement, peur de nouvelles violences, retards et problèmes techniques.
"Je sens comme une libération. Je me sens libéré, dégagé", a déclaré Victor Balibwa, fonctionnaire de 53 ans, un des premiers électeurs à déposer son bulletin de vote à Lubumbashi à l'ouverture des bureaux à 06H00 (04H00 GMT).
Trois fois reportées, ces élections générales à un tour doivent désigner le successeur du président Joseph Kabila, au pouvoir depuis l'assassinat de son père en janvier 2001.
C'est la première fois que le Congo peut rêver d'une transmission pacifique du pouvoir d'un président à l'autre depuis l'indépendance en 1960.
Le président sortant a voté à Kinshasa avec son "dauphin" désigné, son ex-ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.
Ils ont été suivis une heure plus tard par l'un des deux principaux candidats de l'opposition, Martin Fayulu.
"C'est un grand jour pour moi, c'est un grand jour pour le Congo parce que c'est la fin de la dictature, c'est la fin de l'arbitraire, c'est la fin (...) de 18 du système Joseph Kabila", a déclaré M. Fayulu.
L'autre principal candidat de l'opposition, FĂ©lix Tshisekedi, doit voter vers 14H00 (13H00) dans un quartier populaire de la capitale.
Aucun incident majeur n'a été relevé jusqu'à présent dans cet immense pays à l'histoire agitée, où le vote a été reporté dans deux régions, officiellement pour cause de violences (Beni-Butembo dans l'Est et Yumbi dans l'Ouest).
A Beni, des jeunes ont d'ailleurs organisé un vote fictif pour protester. "La ville de Beni est dans la République démocratique du Congo. On ne peut pas nous priver (du droit de vote", a revendiqué un jeune, Manix.
De nombreux retards ont été enregistrés dans les centres de vote où les électeurs passent du temps à chercher leur nom et leur bureau sur les listes électorales.
Objet de toutes les polémiques depuis plus d'un an, la "machine à voter" a connu des couacs au jour J des élections.
"Il y a cinq à six bureaux où les machines ne fonctionnent pas" a témoigné à la presse à Lubumbashi un "témoin" (observateur d'un candidat). "Il faut attendre le technicien".
Dans un bureau à Kinshasa, l'écran tactile s'est enrayé au deuxième bulletin de vote.
Le vote "avec la machine est très compliqué. J'ai appuyé sans trop savoir pour qui. Je n'ai pas vu le numéro ni le visage de mon candidat", regrette une dame d'un âge avancé en sortant de l'isoloir qui protège le secret du vote.
Les Ă©lecteurs qui ont pu voter ne cachait par leur enthousiasme et leur soif d'autres horizons.
"Parce que le Congo a trop souffert nous méritons le changement", lance à Goma Patrice Nzanzu, technicien.
"Ça m'excite de voter, de pouvoir enfin choisir. C'est mon premier vote!" s'exclame Rachel, 18 ans, étudiante à Goma, dans ce pays où la majorité des 80 millions d'habitants ont moins de 25 ans.
Au total, les 40 millions d'Ă©lecteurs inscrits ont le choix entre 21 candidats - dont la plupart n'ont mĂŞme pas fait campagne.
Le président Kabila a renoncé à briguer par la force un troisième mandat interdit par la Constitution.
Sa décision est intervenue avec du retard, puisque les élections ont été reportées trois fois depuis la fin de son second mandat il y a deux ans, en décembre 2016.
Les 40 millions d'électeurs enregistrés peuvent voter jusqu'à 17H00 (15H00 GMT dans l'Est et 16H00 GMT à Kinshasa). Les résultats provisoires seront annoncés le 6 janvier, avant d'inévitables contentieux devant la Cour constitutionnelle.
Des sondages donnent le "dauphin" perdant et prédisent la victoire de M. Fayulu.
Des élections législatives et provinciales ont lieu en même temps que la présidentielle.
Pour ces élections, Kinshasa a refusé toute aide logistique des Nations unies, présentes depuis 20 ans au Congo, de même que toute mission d'observation occidentale.
Pour le jour du vote, le pouvoir a annoncé la fermeture de ses frontières terrestres, lacustres et fluviales avec ses neuf voisins, de Brazzaville à l'Angola en passant par le Rwanda.
En revanche, Internet n'était pas coupé, contrairement à ce qui se passe lors des journées de fortes tensions.
La campagne avait été rattrapée par la violence, avec une dizaine de morts selon une association de défense des droits de l'homme, ce que nie le pouvoir.
Samedi soir, les deux candidats de l'opposition ont refusé de signer un document destiné à prévenir les violences post-électorales, en claquant la porte d'une médiation conduite par des observateurs africains. - AfricaLog avec agence
Le pape François, chef des 1,3 milliard de catholiques dans le monde, a appelé lundi soir les fidèles à laisser de côté leur «voracité» consumériste pour réfléchir au sens spirituel de leur vie et au partage avec les plus humbles, dans son homélie de la nuit de Noël.
«L'homme est devenu avide et vorace. Avoir, amasser des choses semble pour beaucoup de personnes le sens de la vie», a constatĂ© le pape, devant une dizaine de milliers de fidèles rassemblĂ©s comme chaque annĂ©e dans la majestueuse basilique Saint-Pierre de Rome. Â
«Une insatiable voracité traverse l'histoire humaine, jusqu'aux paradoxes d'aujourd'hui ; ainsi quelques-uns se livrent à des banquets tandis que beaucoup d'autres n'ont pas de pain pour vivre», a martelé le pape argentin, infatigable défenseur des pauvres, en appelant les fidèles à «ne pas glisser dans les ravins de la mondanité et du consumérisme».
«Le petit corps de l'Enfant de Bethléem lance un nouveau modèle de vie : non pas dévorer ni accaparer, mais partager et donner», a plaidé le pape lors de la messe de la nuit de Noël, qui commémore dans la tradition chrétienne la naissance de Jésus de Nazareth à Bethléem.
«Est-ce que j'arrive à me passer de tant de garnitures superflues, pour mener une vie plus simple ? Demandons-nous: à Noël, est-ce je partage mon pain avec celui qui n'en a pas ?», a lancé François, s'exprimant sous le baldaquin dessiné par le Bernin, où seul le souverain pontife est autorisé à célébrer la messe.
Le pape, qui vient de fêter ses 82 ans,  adressera son sixième message de Noël «Urbi et orbi» («à la ville et au monde») mardi devant les fidèles massés sur la place Saint-Pierre.
En attendant, des pèlerins du monde entier se sont rassemblés lundi pour Noël près de la basilique de la Nativité à Bethléem, fréquentée cette année par un nombre de visiteurs en hausse.
Comme de coutume, des scouts palestiniens habillés de bleu, jaune ou beige ont défilé vers midi au son des cornemuses et des tambours sur la place de la Mangeoire, située près de la basilique et où se dresse un imposant sapin de Noël.
Nigérians, Français ou Palestiniens, des centaines de fidèles ayant fait le déplacement jusqu'à Bethléem pourront cette année admirer les chatoyantes mosaïques de la basilique de la Nativité qui datent de l'époque des Croisades et qui ont été récemment restaurées.
«C'est une belle opportunité d'être dans un endroit aussi symbolique pour Noël», a estimé Léa Gudel, une étudiante française de 21 ans en échange universitaire à Jérusalem.
«Voir la messe de minuit à Bethléem ce n'est pas donné à tout le monde», a renchéri Maurice Le Gal, un Français de 75 ans qui avait déjà fait le voyage il y a sept ans pour célébrer Noël à Bethléem et Jérusalem.
L'archevĂŞque Pierbattista Pizzaballa, administrateur apostolique du patriarche latin de JĂ©rusalem, va cĂ©lĂ©brer en soirĂ©e la traditionnelle messe de minuit dans l'Ă©glise Sainte-Catherine, situĂ©e Ă proximitĂ© de la basilique de la NativitĂ©. Â
Le président palestinien Mahmoud Abbas et d'autres dignitaires palestiniens devraient y participer.
La basilique de la Nativité, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, demeure une destination religieuse et touristique majeure, même si les chrétiens ne sont plus les plus nombreux par rapport aux musulmans à Bethléem et ses alentours en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de cinquante ans.
En 2017, les cĂ©lĂ©brations de NoĂ«l y avaient Ă©tĂ© assombries par les tensions rĂ©sultant de la reconnaissance amĂ©ricaine de JĂ©rusalem en tant que capitale d'IsraĂ«l. Â
«Cette année c'est beaucoup plus tranquille, bien mieux que l'an dernier», s'est réjouit Abeer Nassr, une Palestinienne chrétienne originaire de Beit Sahour, une localité proche de Bethléem.
Après plusieurs années de baisse de fréquentation dues aux retombées du conflit israélo-palestinien, le tourisme enregistre en 2018 sa meilleure saison depuis des années à Bethléem, les hôtels affichant des taux d'occupation particulièrement élevés pour la période de Noël, a indiqué Elias Al-Arja, président de l'Association des hôtels palestiniens.
Ailleurs, la ville de Barcelone, déjà victime d'un attentat en 2017, était en état d'alerte après un avertissement des autorités américaines au sujet d'un risque d'attaque terroriste pour les fêtes de fin d’année.
La reine Élisabeth II profitera de son côté mardi de son traditionnel discours de Noël pour appeler les Britanniques, très divisés sur le Brexit, à faire preuve de «respect» les uns envers les autres, selon des extraits publiés à l’avance.
Aux États-Unis, le périmètre où déambulent habituellement les passants autour de l'«arbre de Noël national» près de la Maison Blanche était fermé, en raison de la troisième journée de shutdown, après l'échec des tractations au Congrès sur le financement d'un mur à la frontière mexicaine voulu par Donald Trump. - AfricaLog avec agence
A l'aube de sa troisième année à la tête de la première puissance mondiale, Donald Trump a (presque) fait le vide autour de lui.
Un à un, en silence ou avec fracas, les poids lourds, les fortes personnalités, les ministres ou conseillers qui tempéraient --un peu-- l'impétueux président américain ont été remerciés ou ont claqué la porte.
A force de coups de menton, de décisions prises sans consultations dans une Maison Blanche où règne une forme de chaos permanent, le magnat de l'immobilier s'est isolé, provoquant une inquiétude croissante chez les alliés des Etats-Unis.
H.R. McMaster, John Kelly, Jim Mattis: les trois haut gradés dont Donald Trump, propulsé au pouvoir sans la moindre expérience militaire, politique ou diplomatique, aimait vanter les mérites et la sagesse, sont partis ou sont sur le départ.
Pour Jim Mattis, ancien général des Marines, souvent considéré comme "l'adulte dans la pièce" selon une expression américaine très parlante, l'annonce soudaine du retrait des troupes américaines de Syrie semble avoir été la décision de trop.
Le ton de sa lettre de démission est courtois, mais le message est limpide et a immédiatement résonné bien au-delà des frontières américaines.
Celui qui était "un ilot de stabilité au milieu du chaos de l'administration Trump", selon les termes du sénateur démocrate Mark Warner, le dit sans détour: il est profondément inquiet du manque de respect de Donald Trump pour les alliés de l'Amérique.
"Jim Mattis a clairement estimé qu'il ne pouvait plus faire une différence suffisante pour justifier de rester au sein d'une administration avec laquelle il est tellement en désaccord", résume Richard Haass, président du Council on Foreign Relations (CFR).
Avant lui, Rex Tillerson, ancien patron d'ExxonMobil nommé à la tête de la diplomatie américaine avant d'en être écarté sans égards, avait aussi fait part de ses doutes et de ses inquiétudes.
Resté silencieux, comme sonné, pendant plusieurs mois après son départ, il a récemment livré, en quelques phrases ciselées, sa vision du président pour lequel il a travaillé pendant un peu plus d'un an.
Donald Trump? Un homme "plutôt indiscipliné, qui n'aime pas lire, qui n'aime pas aller dans le détail mais qui dit plutôt Voilà ce que je crois".
Face à cette avalanche de limogeages et de départs, une partie de la base électorale trumpiste applaudit, estimant que le 45e président des Etats-Unis a trop longtemps été bridé.
Or, c'est un trait commun à la plupart des décisions du milliardaire: sa volonté de parler, à tout prix, en toutes circonstances, à sa base électorale, au nom du respect des promesses de campagne considérées comme sacrosaintes.
"Le retrait de Syrie n'était pas une surprise, je fais campagne sur ce thème depuis des années", a-t-il tweeté pour justifier sa décision sur la Syrie, qui a provoqué la stupeur chez nombre de partenaires de la coalition contre le groupe Etat islamique.
Mais beaucoup d'observateurs pointent le risque que représenterait un président entouré seulement de conseillers louangeurs.
Au printemps, c'est Gary Cohn, ex-banquier de Goldman Sachs au fort tempérament, qui a quitté la Maison Blanche pour être remplacé par Larry Kudlow, chroniqueur économique sur les plateaux de télévision et soutien de la première heure de Donald Trump.
Lors d'une étonnante scène à la Maison Blanche il y a quelques semaines, M. Kudlow, qui dirige désormais le prestigieux National Economic Council (NEC), s'est transformé en animateur d'un genre singulier.
Assis entre le président et sa fille et conseillère Ivanka, il a longuement fait l'éloge de celui qui l'a nommé.
Insistant sur "la carrière extraordinaire" de l'ancien homme d'affaires, il l'a questionné sur ce qu'il a appelé "l'économie Trump": "Vous avez fait mentir vos détracteurs, vous avez vaincu vos critiques. Mais comment avez-vous réussi cela?"
Interrogée vendredi matin sur Fox News sur les réactions quasi-unanimes à la démission de Jim Mattis --entre regrets et inquiétudes pour la suite--, Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche, a martelé que Donald Trump jouait pleinement son rôle.
"Le président étudie les conseils de son équipe de sécurité nationale. Et à la fin, il prend les décisions. C'est pour cela qu'il a été élu".
Reste une question lancinante: qui désormais à Washington formulera "des conseils que le président a besoin d'entendre", selon la formule du sénateur républicain Ben Sasse, qui a vu dans le départ de Jim Mattis un "triste jour pour l’Amérique"? - AfricaLog avec agence
A 47 ans, le président congolais Joseph Kabila est loin de songer à une retraite politique s'il devient le premier "ex-président" à avoir quitté le pouvoir par les urnes en République démocratique du Congo.
"En tout cas, je ne songe pas à aller en vacances aux Bahamas, ni même en Espagne, à Dubaï ou ailleurs", a lancé M. Kabila au quotidien belge Le Soir avant les élections prévues le 23 décembre.
Tous ses prédécesseurs ont été tués ou renversés, à commencer par son père Laurent-Désiré, qu'il a remplacé après son assassinat du 16 janvier 2001.
Que va faire celui qui est encore le plus jeune chef d’État africain si la RDC réussit son pari: une première transmission pacifique du pouvoir ?
"Blague à part, je resterai certainement dans mon pays, où je vais m’occuper de beaucoup de choses", avait-il ajouté devant la journaliste du Soir.
"Dans la vie comme en politique, je n'exclus rien", a-t-il ajouté devant des médias britanniques et américains, à qui il a suggéré d'attendre jusqu'en 2023 la réponse sur son avenir politique.
La date n'est pas choisie au hasard. Si les élections se déroulent comme prévu, le successeur de M. Kabila sera élu pour un mandat de cinq ans, jusqu'en 2023, selon la Constitution.
La Loi fondamentale prévoit "un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois".
Avec deux ans de retard, M. Kabila a choisi en août de ne pas briguer par la force un troisième mandat consécutif.
M. Kabila a désigné in extremis un "dauphin", l'ex-ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, qui a évidemment pour mission de remporter l'élection présidentielle de 2018.
Le président congolais a déjà préparé son avenir matériel et politique. "Je vais aussi m’occuper de mes fermes", a-t-il avancé au Soir, référence à ses propriétés rurales de Kingakati près de Kinshasa ou dans le Katanga.
Une enquête de l'agence Bloomberg en décembre 2016 avait avancé que lui et sa famille s'étaient constitués "un réseau de business qui s'étend à tous les recoins de l'économie congolaise”.
D'un point de vue politique, la Constitution garantit à l'ancien président de la République un poste de sénateur à vie.
De plus, le président Kabila a pris soin de constituer une coalition politique des cadres de sa majorité, le Front commun pour le Congo (FCC). M. Kabila reste "l'autorité morale" du FCC selon l'expression consacrée en RDC.
Par ailleurs, l'actuel président garde la haute main sur l'armée et l'appareil sécuritaire, les pivots de l’État congolais.
A la veille de désigner son "dauphin" le 8 août, M. Kabila était apparu sur les ondes de la chaîne d’État RTNC pour installer un nouvel état-major, avec à sa tête le général Célestin Mbala.
M. Kabila a aussi promu au poste d'inspecteur général des armées John Numbi, soupçonné d'être responsable de la mort du militant des droits de l'Homme Floribert Chebeya et de son chauffeur.
John Numbi fait partie des 14 personnalités congolaises sanctionnées par l'Union européenne pour "violations des droits de l’Homme".
"Moi, je fais pleinement confiance à tous ceux qui ont été sanctionnés, et surtout les officiers", a lancé M. Kabila au Soir, en dénonçant ces sanctions.
Parmi les 14 sanctionnés, figurent deux autres fidèles du président Kabila, qui occupent deux postes ultra-stratégiques dans l'appareil sécuritaire: les patrons des renseignements intérieurs et militaires.
Une source de la présidence explique en substance: Kabila va continuer à contrôler la sécurité et le jeu politique. Le président élu gérera les affaires courantes et l'économie.
Encore faut-il que les conditions politiques permettent à M. Kabila de vraiment quitter le pouvoir. La période s'annonce très agitée entre le jour des élections, la proclamation des résultats prévue le 30 décembre, les recours très probables devant la Cour constitutionnelle, et la "prestation de serment" du nouveau président élu annoncée pour le 12 janvier 2019.
"Le président de la République reste en fonction jusqu'à l'installation effective du nouveau président élu", rappelle opportunément la Constitution. - AfricaLog avec agence
Des élus démocrates ont évoqué dimanche avec prudence la possibilité d'une procédure de destitution contre Donald Trump, soupçonné par un procureur de New York d'avoir été directement impliqué dans des actes illégaux durant la campagne de 2016.
"Ce sont certainement des délits" qui pourraient ouvrir la voie à un impeachment, a déclaré sur CNN Jerrold Nadler, membre de la Chambre des représentants.
Selon un procureur de New York, l'ex-avocat Michael Cohen a agi "en coordination et sous la direction" de Donald Trump pour empêcher deux maîtresses présumées de dévoiler leur relation extraconjugale avec le milliardaire républicain, peu de temps avant l'élection présidentielle.
"En relation avec les deux paiements, Cohen a agi avec l'intention d'influencer l'élection présidentielle de 2016", dit le procureur pour qui les versements d'argent à ces deux femmes constituent par conséquent des financements de campagne illégaux.
"Nous avons atteint un nouveau palier dans l'enquête", a réagi le sénateur Chris Murphy sur ABC.
"C'est un président qui est nommé comme un co-conspirateur présumé, l'allégation est qu'il a commis au moins deux infractions pour tenter de manipuler l'élection de 2016", a poursuivi le démocrate.
Donald Trump n'a toujours pas directement commenté cette première mise en cause par la justice américaine, dans ce dossier périphérique à l'enquête russe qui empoisonne sa présidence.
"Le président est totalement blanchi, merci!", avait-il écrit vendredi soir sur Twitter après une cascade de révélations de la justice de New York et du procureur spécial, dévoilant notamment que Moscou aurait proposé une coopération politique à un membre de son équipe de campagne en novembre 2015.
Mais il a limité ses réactions au dossier russe spécifiquement, pour nier une fois de plus toute collusion avec Moscou.
Si les démocrates n'écartent pas la possibilité de lancer une procédure de destitution contre le 45e président des Etats-Unis, ils restent extrêmement prudents.
Politiquement, l'"impeachment" est une procédure risquée. Certes les démocrates auront la majorité à la Chambre des représentants à partir de janvier, après leur large victoire aux élections de mi-mandat. Techniquement, ils auront donc la possibilité de voter la mise en accusation de Donald Trump.
Mais le Sénat est resté aux mains des républicains. Or c'est là que se déroulerait le procès du président, afin de le condamner à une majorité des deux tiers, ou de l'acquitter.
Dans l'histoire américaine, seuls deux présidents ont été sous le coup d'une procédure de destitution, Andrew Johnson au 19e siècle et Bill Clinton. Aucune n'a abouti à une destitution.
Richard Nixon, menacé par le lancement de la procédure a préféré démissionner, englué dans le scandale du Watergate dans les années 70.
"Vous ne lancez pas nécessairement un impeachment contre le président parce qu'il a commis" un délit pouvant ouvrir la voie à une procédure de destitution, a précisé Jerrold Nadler.
"Une procédure de destitution est une tentative d'annuler le résultat de la dernière élection et ne doit être mise en oeuvre que pour des situations très graves", a ajouté l'élu démocrate qui deviendra le président de la commission judiciaire de la Chambre.
Du côté républicain, un certain embarras était palpable même si Marco Rubio, rival malheureux de Donald Trump à la primaire républicaine, a assuré sur CBS que pour l'instant, il n'y avait aucune raison de ne pas continuer à soutenir le président. Le Congrès doit "disposer de tous les faits et de toute l'information" pour se prononcer, a ajouté le sénateur.
Sur cette affaire de financement électoral illégal, la majorité des juristes estime que le président ne peut pas être inculpé comme un justiciable ordinaire, disposant d'une immunité pendant la durée de son mandat.
Adam Schiff, élu démocrate de la Chambre basse, prédit toutefois un sombre avenir au locataire de la Maison Blanche.
"Il y a une réelle éventualité que le jour où Donald Trump quittera le pouvoir, le ministère de la Justice puisse l'inculper. Il pourrait alors être le premier président, depuis un bon moment, à faire face à une vraie possibilité d'emprisonnement", a-t-il déclaré à CBS. - AfricaLog avec agence
Emmanuel Macron, sous les huées de plusieurs "gilets jaunes", est allé constater les dégâts dimanche à Paris au lendemain des scènes de guérilla urbaine, avant de présider une réunion d'urgence à l'Élysée pour tenter de répondre à ce qui est devenu une crise politique majeure.
Tout juste revenu du sommet du G20 à Buenos Aires, le chef de l'État s'est d'abord rendu à l'Arc de Triomphe, place de l'Étoile, théâtre de violences et de dégradations samedi. Accompagné du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et du secrétaire d'État Laurent Nuñez, il s'est rendu au pied de la tombe du soldat inconnu, avant d'entrer à l'intérieur du monument, en partie saccagé.
Il a ensuite rendu hommage aux forces de l'ordre et rencontré des commerçants sur l'avenue Kleber, vandalisée samedi. Parfois applaudi, le président a aussi essuyé les huées d'une foule de plus en plus nombreuse. "Macron démission", ont scandé à plusieurs reprises des "gilets jaunes".
Samedi soir, alors que des voitures brûlaient en plein Paris, Emmanuel Macron avait déclaré qu'il "n'accepterait jamais la violence" qui n'a "rien à voir avec l'expression d'une colère légitime", celle des "gilets jaunes" protestant contre la hausse des carburants et la baisse du pouvoir d'achat.
Revenu à l'Élysée, le chef de l'État a présidé pendant environ une heure et demie une réunion de crise avec le Premier ministre Édouard Philippe, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et son secrétaire d'État Laurent Nuñez ainsi que le ministre d'État chargé de la Transition écologique François de Rugy.
"Il est de notre devoir de répondre" à la colère, a affirmé la ministre des Transports Elisabeth Borne dimanche au Sénat,
Un peu plus tôt, la commission des lois du Sénat a annoncé qu'elle entendra "les explications" mardi de Christophe Castaner et de Laurent Nuñez sur les violences de samedi, au cours desquelles 263 personnes ont été blessées en France.
"Le gouvernement n'a pas le droit à un troisième samedi noir", a mis en garde le président du Sénat Gérard Larcher, alors que plusieurs appels ont été lancés sur Facebook pour manifester à nouveau samedi prochain à Paris.
Des professionnels de l'hôtellerie, du tourisme et du commerce ont appelé le gouvernement à rétablir un "climat favorable à l'activité économique".
Au total, à Paris, 412 personnes ont été interpellées et 378 placées en garde à vue, selon un bilan dimanche de la préfecture de police qui chiffre à 133 le nombre de personnes blessées dans la capitale.
Une réunion de crise présidée par la maire de Paris Anne Hidalgo avait lieu dimanche. "Lorsque nous aurons le coût de ces dégradations, je crois que tout le monde sera surpris tant elles sont immenses", a-t-elle déclaré en demandant à être reçue par M. Castaner.
Des incidents ont également eu lieu en province en marge d'une mobilisation qui a rassemblé samedi 136.000 manifestants en France selon l'Intérieur, contre 166.000 le 24 novembre.
À Arles (Bouches-du-Rhône), un automobiliste est décédé dans la nuit de samedi à dimanche après avoir percuté un poids lourd à l'arrêt en raison d'un bouchon provoqué par un barrage des "gilets jaunes. Ce troisième décès s'ajoute à celui d'une manifestante tuée le 17 novembre en Savoie après avoir été percutée par une conductrice prise de panique et à celui d'un motard tué après une collision avec une camionnette deux jours plus tard dans la Drôme.
Dimanche, la zone de péage autoroutier de Narbonne sud et un peloton autoroutier de la gendarmerie ont été incendiés.
Dans l'immédiat, la réponse de l'exécutif a d'abord été celle de la fermeté. "Les coupables de ces violences (...) veulent le chaos. Ils seront identifiés et tenus responsables de leurs actes devant la justice", a insisté Emmanuel Macron.
Benjamin Griveaux et Christophe Castaner n'ont pas écarté la possibilité d'instaurer l'état d'urgence, réclamé par des syndicats de police.
Mais l'opposition et une partie des "gilets jaunes", mouvement protéiforme sans structure ni leader désigné, réclament d'abord un geste fort au gouvernement, à commencer par un moratoire ou un gel de la hausse des taxes sur les carburants.
À droite, le président des Républicains Laurent Wauquiez a demandé de "rendre la parole aux Français" et réitéré son appel à un référendum sur la politique écologique et fiscale d'Emmanuel Macron.
Marine Le Pen (RN) et Jean-Luc Mélenchon (LFI) ont plaidé de concert dimanche pour une dissolution de l'Assemblée nationale et la convocation de nouvelles élections législatives.
A gauche, le patron du PS, Olivier Faure, a réclamé des États généraux sur le pouvoir d'achat. Le mouvement Génération-s a réclamé la démission de M. Castaner.
Face à ces revendications, pour la plupart sur la table depuis plusieurs jours, le gouvernement est resté inflexible.
"On a dit que nous ne changerions pas de cap. Parce que le cap est le bon", a répété M. Griveaux dimanche.
"En revanche, nous avons une méthode plus ouverte de dialogue", a-t-il ajouté, précisant que l'exécutif était "prêt" à discuter avec les représentants de "gilets jaunes libres", auteurs d'une tribune appelant à une sortie de crise, publiée dans le JDD. - AfricaLog avec agence
L'ancien président des Etats-Unis George H.W. Bush, qui dirigea son pays de 1989 à 1993 durant la fin de la Guerre froide, est décédé à l'âge de 94 ans, a annoncé tard vendredi soir son fils George W. Bush.
"Jeb, Neil, Marvin, Doro et moi avons la tristesse d'annoncer qu'après 94 années remarquables notre cher papa est mort", a déclaré George W. Bush, lui-même président de 2001 à 2009, dans un communiqué publié sur Twitter par un porte-parole de la famille.
"George H.W. Bush était un homme doté d'une noblesse de caractère et le meilleur père qu'un fils ou une fille aurait pu souhaiter".
L'actuel président américain Donald Trump a salué le "leadership inébranlable" de son prédécesseur, qui restera également dans l'Histoire pour avoir engagé les Etats-Unis dans la libération du Koweit, après l'invasion de ce pays par les troupes irakiennes de Saddam Hussein.
"A travers son authenticité, son esprit et son engagement inébranlable en faveur de la foi, de la famille et de son pays, le président Bush a inspiré des générations de concitoyens américains", a affirmé M. Trump dans un communiqué transmis depuis Buenos Aires où il assiste au sommet du G20.
"L'Amérique a perdu un patriote et un humble serviteur", a assuré pour sa part Barack Obama, rendant hommage à son action qui a permis de "réduire le fléau des armes nucléaires et de former une vaste coalition internationale pour expulser un dictateur du Koweit".
M. Obama a aussi estimé que la diplomatie de George W.H. Bush avait contribué "à mettre fin à la Guerre froide sans tirer un coup de feu".
Le décès de l'ancien président américain survient quelques mois seulement après celui de son épouse Barbara, avec laquelle il est resté marié 73 années. Le couple a eu cinq enfants et 17 petits-enfants.
Après avoir été pendant huit ans le vice-président de Ronald Reagan, George Bush était entré à la Maison Blanche comme 41e président des Etats-Unis.
Briguant un second mandat, il avait été nettement battu fin 1992 par le candidat démocrate Bill Clinton.
Les détails sur les funérailles seront communiqués en temps voulu, a précisé le porte-parole de la famille Bush. - AfricaLog avec agence
Emmanuel Macron a décidé de restituer "sans tarder" 26 oeuvres réclamées par les autorités du Bénin, prises de guerre de l'armée française en 1892, a annoncé vendredi la présidence, après la remise d'un rapport sur la restitution par la France d'oeuvres d'art africain.
Le chef de l'Etat, qui s'était engagé l'an dernier à étudier ces restitutions, propose aussi de "réunir à Paris au premier trimestre 2019 l'ensemble des partenaires africains et européens" pour définir le cadre d'une "politique d'échanges" d'oeuvres d'art.
Le Bénin, qui avait contribué à lancer le dossier avec sa réclamation de ces statues royales d'Abomey, actuellement propriété du musée du Quai Branly, s'était félicité dès le début de semaine que "la France soit allée au bout du processus".
Pour l'Elysée, la restitution des oeuvres béninoises ne doit pas constituer un cas isolé ni purement symbolique.
Le chef de l'Etat "souhaite que toutes les formes possibles de circulation de ces oeuvres soient considérées: restitutions, mais aussi expositions, échanges, prêts, dépôts, coopérations", selon l'Elysée.
Le rapport qui lui a été remis vendredi propose une évolution de la législation afin de restituer aux États demandeurs des milliers d'oeuvres d'art africain arrivées pendant la colonisation, qui se trouvent dans les musées français.
Il insiste cependant sur plusieurs conditions, comme une demande préalable des Etats concernés, une information précise sur leur provenance. Il faut aussi des structures pour accueillir les oeuvres dans de bonnes conditions, comme le réclament les musées.
Pour la future politique d'échange, le président français souhaite d'ailleurs que "les musées jouent un rôle essentiel dans ce processus".
Ils sont ainsi invités à "identifier des partenaires africains, organiser les éventuelles restitutions, la circulation et la diffusion des oeuvres". Ils devront aussi aider à mettre en ligne rapidement "un inventaire des collections africaines qu'ils conservent" avec "une recherche systématique de provenance".
Emmanuel Macron réclame également "un travail approfondi avec les autres Etats européens qui conservent des collections de même nature acquises dans de circonstances comparables".
Lors d'un discours à l'Université de Ouagadougou le 28 novembre 2017, il avait souhaité que "d'ici cinq ans les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique".
Il avait commandé en mars à deux universitaires, Felwine Sarr, de l'université de Saint-Louis (Sénégal) et Bénédicte Savoy, du Collège de France, un rapport sur la question.
Ce "travail de réflexion mémorielle sur la colonisation offre un nouvel éclairage sur les circonstances des 'captations patrimoniales' et la spécificité du patrimoine africain", d'après l’Elysée. - AfricaLog avec agence