Le facilitateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré a expliqué que les échanges au cours de cette première journée de rencontre, ont été l'occasion d'écouter les différentes forces et de faire le point de la situation en Guinée Conakry.
« Il s'est agi surtout pour le médiateur d'écouter les forces vives, faire une évaluation de la situation en Guinée actuellement », a indiqué le président du Faso, Blaise Compaoré, ajoutant avoir fait le constat que la situation reste préoccupante sur les plans politique, économique, sécuritaire. Soulignant qu'il faut réellement s'engager pour une solution rapide de sortie de crise en Guinée, le facilitateur dit avoir présenté une démarche pour les travaux qui vont commencer bientôt (le 4 novembre) en demandant aux forces vives de fixer leurs pensées sur les grandes questions centrales pour une sortie de crise. Il s'agit pour les forces vives de faire des propositions au médiateur, donner leur point de vue définitif sur la nouvelle autorité de transition préconisée par les chefs d'Etat de la CEDEAO et de l'Union africaine, et élaborer un chronogramme du processus électoral en y incluant les conditions d'éligibilité... etc. Pour le facilitateur, ces propositions vont lui permettre, en recueillant ensuite les avis de la junte au pouvoir, de pouvoir faire une synthèse afin de présenter aux différentes parties, un accord à discuter. Avant tout débat politique, les forces vives pensent qu'il faut sécuriser les Guinéens, car de nombreux leaders socio politiques ne sont pas en sécurité dans le pays, a laissé entendre le chargé de communication des forces vives, Aboubacar Sylla. Selon lui, de nombreuses familles en Guinée continuent de réclamer le corps de leurs parents tués lors des manifestations du 28 septembre dernier à Conakry. Pour l'opposition guinéenne, la solution à tout cela, c'est le départ du capitaine Moussa Dadis Camara du pouvoir. « Les Guinéens ne veulent pas de régime militaire », a martelé la secrétaire générale de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée, Rabiatou Diallo. Après l'opposition, le médiateur devrait rencontrer le parti au pouvoir afin de faire une synthèse des positions. - Xinhua