"2014 sera une année de travail et du développement du pays" dixit Alpha Condé. Sur invitation de la communauté Baga, ethnie fondatrice de la capitale Conakry, le Président de la République était en verve samedi, 28 décembre dans le quartier Kaporo, dans la Commune de Ratoma. Il a saisi l’occasion de cette rencontre plutôt festive pour "taper" du poing sur la table en réitérant les menaces qu’il a déjà proférées aussi bien à N’Zérékoré lors des 55 ans de l’Indépendance, qu’à Paris, au sortir de l’audience que lui a récemment accordée François Hollande, quant aux agissements des politiciens.
C’était en réponse à une sollicitation de ses hôtes du jour, à travers leur porte-parole: «En tant qu’habitants primaires du Littoral guinéen, soucieux de la préservation de l’unité national et de la paix, nous disons "non" et "non", à toute manifestation de rue et à tout ce qui conduit à déclarer notre bercail, "ville-morte"».
El hadj Alsény Sylla a, par ailleurs, précisé: «Ce n’est pas pour restreindre la liberté de qui que ce soit, mais c’est pour que l’Etat de droit et l’Etat de fait soient intimement liés», avant de souligner: «Tout le monde sait la paralysie des activités de nos concitoyens chaque fois qu’il y a manifestation de rue. Quant aux bilans macabres, ils se passent de commentaire», a-t-il regretté.
Le Chef de l’Etat a tout d’abord annoncé les auspices de la nouvelle année 2014 qu’il annonce comme "une année de travail et du développement du pays": «2014 sera le temps du travail. Il faudra que nos enfants aient du travail décent, de même, que nos épouses puissent bien exercer ce qu’elles entreprennent».
Ensuite, comme le dirait l’autre, Alpha Condé est passé à la vitesse supérieure: «Les élections sont finies. Je le dis à tout le monde. Comme je l’ai dit à N’Zérékoré, tout comme à Paris, en présence du Président François Hollande qui n’a pas trouvé d’objection, je ne veux plus de pagaille dans la rue. Le débat doit être transporté au Parlement [Assemblée nationale ; NDLR]. Celui qui veut faire la politique, n’a qu’à partir au Parlement. Il ne sera plus question de se mettre à faire de la politique politicienne».
Par rapport à son calendrier gouvernemental de 2014, le Chef de l’Etat a déclaré: «Le temps est désormais au travail. Le Gouvernement qui sera mis en place en 2014, sera un Gouvernement de mission. Chaque Ministre aura sa feuille de route. Celui qui sera incapable d’accomplir sa mission, va "dégager". Les Guinéens doivent apprendre à aimer ce pays et à aimer leurs prochains. Le problème de la Guinée n’est pas avec les jeunes ou les femmes. C’est plutôt avec les cadres».
C’est pourquoi, a-t-il fait savoir, «Ce sera désormais "l’homme qu’il faut à la place qu’il faut". Il ne sera plus question du nombre de telle ethnie ou de telle autre ethnie dans le gouvernement. Cette page est tournée. On mettra des gens capables de travailler en mettant en pratique la feuille de route élaborée. C’est le temps mis, chaque fois que le Gouvernement est formé, à calculer le nombre de ressortissants de telle préfecture ou de telle région qui nous a retardé jusqu’à maintenant. Il faut dorénavant, valoriser les compétences ».
Il a abordé d’autres sujets comme les opérations d’assainissement de la ville de Conakry ainsi que les efforts de modernisation en cours de l’aéroport de Conakry et celle envisagée du Port autonome de Conakry afin de les rendre plus compétitifs. Il a promis la réalisation de logements sociaux dans un bref délai. Toutefois, le Chef de l’Etat les a déconseillés de vendre leurs domaines. Il leur a fait savoir le plan de travail que le Gouvernement va adopter dans le sens de la réalisation des logements.
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