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Assemblée Nationale: L’opposition y siégera, le PEDN boycotte

Dec 13, 2013
Assemblée Nationale: L’opposition y siégera, le PEDN boycotte

Dans une déclaration conjointe datée de ce 12 décembre 2013 et dont copie est parvenue à la rédaction d’AfricaLog, les partis de l’opposition annoncent leur décision «de faire siéger leurs députés élus à l’assemblée nationale issue des élections législatives du 28 septembre 2013» tout en prenant «acte» de la décision contraire du PEDN de Lansana Kouyaté qui, «tout en réaffirmant son appartenance à l’opposition, a décidé de ne pas siéger à l’Assemblée nationale».

Ils disent, dans un premier temps, prendre en compte «les positions exprimées par leurs bases et structures respectives, tenant compte des plaidoyers de la société civile et des souhaits formulés par la communauté internationale».

Dans un second temps, ces partis dont des candidats sont élus pour la future l’Assemblée nationale motivent leur décision d’y siéger «par les raisons suivantes»:
«- La consolidation de la paix et de la cohésion nationale en vue de contribuer à la mise en place d’un environnement sociopolitique plus stable et plus favorable à l’amélioration des conditions de vie des populations;
- La possibilité pour les députés de l’opposition d’empêcher l’adoption inappropriée de lois susceptibles de remettre en cause les acquis démocratiques et les libertés fondamentales ;
- L’aptitude de l’opposition à initier des lois permettant de contenir les dérives du pouvoir en matière de gouvernance politique, économique et sociale et de favoriser la création d’investissements sociaux de base et plus généralement de contribuer à la lutte contre la pauvreté, l’exclusion et l’injustice;
- L’implication obligatoire de l’opposition, en raison de l’absence de majorité qualifiée de la mouvance présidentielle, dans la définition et la mise en œuvre des conditions de création et de fonctionnement des institutions de la République (Cour Constitutionnelle, Cour des comptes, Cour suprême, Haute cour de justice, Haute autorité de la Communication, Conseil supérieur de la magistrature, Médiateur de la République, Commission électorale Nationale Indépendante, Haut conseil des collectivités locales, institution nationale indépendante des droits humains)».

Toutefois, l’opposition avance des exigences notamment, «la mise en place urgente d’un cadre permanent de dialogue politique dont la mission essentielle sera de veiller et de prendre, le cas échéant, toute mesure nécessaire à l’application de l’intégralité des mesures convenues dans le cadre de l’accord politique inter-guinéen du 03 juillet 2013».

Elle rappelle, pour ce faire, quelques unes de ces mesures:
«- Le recrutement du nouvel opérateur technique qui aura la charge de la révision du fichier électoral devant servir à l’élection présidentielle de 2015;
- L’élaboration d’un calendrier électoral pour les prochaines échéances incluant les élections communales au 1er trimestre 2014;
- L’indemnisation des victimes des violences survenues à l’occasion des dernières manifestations de l’opposition;
- L’identification et la poursuite judiciaire des auteurs et commanditaires des crimes commis par les forces de l’ordre lors de ces manifestations;
- L’application effective des dispositions constitutionnelles relatives à la neutralité du service public et à un accès équitable de tous les partis politiques aux médias de service public».

L’opposition républicaine dit avoir «pris acte que le Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), tout en réaffirmant son appartenance à l’opposition, a décidé de ne pas siéger à l’Assemblée nationale».

Avant de terminer cette mouvance a eu un clin d’œil à l’endroit de la Communauté internationale qu’elle remercie «pour son implication inestimable en faveur de la finalisation de la transition politique ouverte en Guinée depuis décembre 2008».

En rendant «un ultime hommage à toutes les victimes des violences exercées lors de ses manifestations pacifiques», l’opposition «exige des autorités politiques actuelles qu’il soit mis un terme définitif à l’impunité qui accompagne systématiquement ces crimes et encourage leur récidive».

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