En accusant le pouvoir et la CENI d’être de connivence dans la conduite du processus électoral, l’opposition républicaine souhaite désormais la recomposition de l’Institution constitutionnelle chargée d’organiser les élections en République de Guinée.
Selon son porte parole-parole, les élections législatives ont créé une nouvelle donne. Une sorte de recomposition politique qui ne dit pas son nom, relève-t-il.
Aboubacar Sylla annonce en explication, «La parité n'est plus observée au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante ». Il argumente : « Beaucoup de partis politiques qui étaient de l'opposition ne le sont plus aujourd'hui. Il y a le cas de la NGR de Abe Sylla, l'UPG de Jean-Marie Doré et la Géci de Fodé Mohamed Soumah qui ne sont plus avec nous».
Egalement député de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, Aboubacar Sylla annonce la démarche que l’opposition compte entreprendre: «Nous allons initier, avec l’aide d’autres députés, une session extraordinaire de l’Assemblée nationale aux fins de statuer sur le Code électoral et le Code des collectivités mais, surtout nous appuyer sur la loi 016 portant composition, organisation et fonctionnement de la CENI».
En effet, l'opposition est irritée des activités menées par la CENI ces derniers temps comme le fait d’avoir lancé l’avis d'appel d'offres international pour le recrutement de l’opérateur technique dans la perspective de l’élection présidentielle de 2015: «Nous dénonçons cet état de fait qui est une parfaite volonté de la CENI de reprendre ses fuites en avant. Nous contestons tout cela et nous nous réservons le droit de réévaluer la participation des Commissaires de l’opposition au sein de la CENI», a martelé Aboubacar Sylla.
Sur les raisons du départ de l’opposition de la salle de réunion, le mercredi 20 août alors qu’elle y était invitée par la CENI pour échanger sur le processus électoral et faire à l’opposition le point des activités en cours, conformément à la "Feuille de route légale" de la CENI, le porte-parole de l’opposition fait savoir: «Que la CENI nous invite pour avoir des échanges alors qu’elle est à un niveau avancé dans le choix de l’opérateur technique, il était de notre devoir de répondre à l’invitation à nous, adressée. Mais, nous avons fait savoir que nous ne sommes pas contents de sa démarche. Et d’ailleurs, nous avons produit dans ce sens un document traduisant notre opinion sur sa démarche. Et, comme nous l’avons dit dans la salle, c’est une fuite en avant de la part de la CENI et nous refusons d’être placés devant le fait accompli».
Par rapport à la recomposition souhaitée par l’opposition, un Commissaire, sous le couvert de l’anonymat, a confié à AfricaLog, que «Les gens oublient que le mandat légal de la CENI est de sept (7) et que nous sommes tous sous serment !». A-t-on besoin d’un décodeur?
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