L'opposition et les ex-rebelles ayant signé les accords de paix en Centrafrique n'ont déposé aucune candidature aux élections présidentielle et législatives du 16 mai, a annoncé vendredi à l'AFP le porte-parole du Collectif des forces du changement, quelques heures avant la clôture officielle des candidatures.
"Aucun candidat du collectif n'a déposé un dossier (de candidature) ni pour la présidentielle ni pour les législatives parce que le pouvoir a maintenu la date du 16 mai pour la tenue des élections dans des conditions qui ne garantissent pas la crédibilité, la fiabilité et la transparence", a affirmé à l'AFP Me Nicolas Tiangaye, porte-parole du collectif, à 20H00 (19H00 GMT) à 4 heures de la clôture officielle des candidatures.
"Nous n'avons pas du tout varié dans notre position", a poursuivi le porte-parole, rappelant que le collectif avait menacé mercredi de boycotter le scrutin s'il n'était pas repoussé de plusieurs mois.
Le collectif regroupe à la fois la principale coalition d'opposition l'Union des forces vives de la nation (UFVN), les "Autres Partis" (coalition de partis d'opposition), et les mouvements politico-militaires ayant intégré le processus de paix.
Les élections, prévues le 25 avril, ont été reportées au 16 mai, selon un décret présidentiel début mars. L'opposition, le comité de pilotage et les bailleurs de fonds de l'élection étaient favorables à une date plus éloignée dans le temps. Comme le veut la loi, c'est la Commission électorale indépendante (CEI), que l'opposition accuse d'être partiale, qui avait proposé au président la date du 16 mai.
Le président François Bozizé avait indiqué qu'on ne pouvait dépasser le délai constitutionnel du 11 juin. - AFP