Compaoré a fui, l'armée prend le pouvoir au Burkina Faso | Alog News | www.africalog.com
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Compaoré a fui, l'armée prend le pouvoir au Burkina Faso

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Il devrait le faire Ă  20 h locales. </p>\n<p> Les pouvoirs exĂ©cutifs et lĂ©gislatifs seront assumĂ©s par un organe de transition, avec l\'objectif d\'un retour Ă  l\'ordre constitutionnel «dans un dĂ©lai de douze mois», selon un communiquĂ© du chef d\'Ă©tat-major des armĂ©es NabĂ©rĂ© HonorĂ© TraorĂ©, lu par un officier lors d\'une confĂ©rence de presse.</p>\n<p>Un couvre-feu est imposĂ© «sur l\'ensemble du territoire de 19 h Ă  6 h» pour «prĂ©server la sĂ©curitĂ© des personnes et des biens».</p>\n<p>La prise de pouvoir de l\'armĂ©e est pour l\'instant assez mal acceptĂ©e par les manifestants. Quelques centaines d\'entre eux ont appelĂ© Ă  des sit-in dans la capitale pour Ă©viter ce coup d\'État.</p>\n<p>Les responsables de l\'opposition n\'ont pour l\'instant pu ĂŞtre joints.</p>\n<p>Plus tĂ´t dans la journĂ©e, le rĂ©gime avait tentĂ© de calmer les esprits en annonçant l\'annulation du vote du projet de rĂ©vision constitutionnelle, prĂ©vu jeudi, qui avait mis le feu aux poudres.</p>\n<p>Face Ă  ce que le gouvernement sĂ©nĂ©galais a qualifiĂ© de «soulèvement populaire», l\'Union africaine a fait part de sa «profonde prĂ©occupation» et appelĂ© «toutes les parties concernĂ©es Ă  faire preuve de la plus grande retenue».</p>\n<p>L\'Union europĂ©enne a lancĂ© un appel Ă  «engager rapidement un dialogue» et Ă  mettre fin aux violences.</p>\n<p><b>TĂ©lĂ©vision prise d\'assaut </b></p>\n<p>Partenaires du Burkina Faso, qui joue un rĂ´le-clĂ© dans l\'instable zone sahĂ©lienne, Paris et Washington Ă©taient auparavant montĂ©s au crĂ©neau. La France, ex-puissance coloniale, a plaidĂ© pour un «retour au calme» et les États-Unis ont exprimĂ© leur «vive inquiĂ©tude». L\'ONU, comme l\'UA, a dĂ©cidĂ© d\'envoyer sur place un Ă©missaire.</p>\n<p>Dans l\'après-midi, les grandes manoeuvres ont commencĂ©. Le gĂ©nĂ©ral en retraite KouamĂ© LouguĂ©, Ă  qui des dizaines de milliers de manifestants ont demandĂ© de prendre le pouvoir, a rencontrĂ© le chef d\'Ă©tat-major NabĂ©rĂ© HonorĂ© TraorĂ©, ainsi que les plus hauts gradĂ©s du pays.</p>\n<p>Très apprĂ©ciĂ© des troupes et de la population, KouamĂ© LouguĂ©, ancien chef d\'Ă©tat-major et ministre de la DĂ©fense jusqu\'Ă  son limogeage en 2003, s\'est aussi entretenu avec une autoritĂ© coutumière très respectĂ©e dans le pays, le Mogho Naba, le «roi» des Mossi, l\'ethnie la plus nombreuse au Burkina.</p>\n<p>«L\'armĂ©e est soudĂ©e avec le peuple», avait affirmĂ© BĂ©nĂ©wendĂ© Sankara, l\'un des tĂ©nors de l\'opposition, demandant «la dĂ©mission pure et simple du prĂ©sident Blaise Compaoré».<br />\nCes tractations se sont ouvertes après que la capitale Ouagadougou a sombrĂ© dans le chaos dans la matinĂ©e, sous l\'oeil de forces de l\'ordre plutĂ´t passives.</p>\n<p>Les violences ont fait au moins un mort, un homme tuĂ© Ă  quelques centaines de mètres du domicile de François CompaorĂ©, frère cadet du chef de l\'État et personnalitĂ© influente du rĂ©gime.</p>\n<p>Aux abords du palais prĂ©sidentiel, la tension restait palpable en fin d\'après-midi. Plusieurs centaines de manifestants faisaient face aux soldats de la garde prĂ©sidentielle. Certains soldats ont effectuĂ© des tirs de sommation.</p>\n<p>Autre symbole du pouvoir attaquĂ©: la Radiodiffusion tĂ©lĂ©vision du Burkina (RTB). Plusieurs centaines de personnes sont entrĂ©es dans ses locaux, oĂą elles ont pillĂ© le matĂ©riel, avant de quitter les lieux. Les transmissions ont Ă©tĂ© coupĂ©es. La diffusion des programmes de Radio France Internationale (RFI) a Ă©galement Ă©tĂ© interrompue Ă  Ouagadougou.</p>\n<p><b>«Printemps noir»</b></p>\n<p>Des troubles ont Ă©galement Ă©tĂ© signalĂ©s Ă  Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays (sud-ouest). La mairie et le siège du parti prĂ©sidentiel y ont Ă©tĂ© incendiĂ©s, selon des tĂ©moins.<br />\nLes vols en direction de Ouagadougou ont Ă©tĂ© annulĂ©s, mais un avion a dĂ©collĂ© dans l\'après-midi.</p>\n<p>Le Burkina a basculĂ© dans la crise avec l\'annonce, le 21 octobre, d\'un projet de rĂ©vision constitutionnelle portant de deux Ă  trois le nombre maximum de quinquennats prĂ©sidentiels.</p>\n<p>ArrivĂ© aux affaires il y a 27 ans Ă  l\'issue d\'un putsch, le prĂ©sident CompaorĂ© devait achever l\'an prochain son dernier mandat, après deux septennats (1992-2005) et deux quinquennats (2005-2015).</p>\n<p>Lui qui a dĂ©jĂ  modifiĂ© deux fois l\'article 37 de la Loi fondamentale, en 1997 puis en 2000, pour se maintenir au pouvoir, dĂ©fend la stricte lĂ©galitĂ© de sa dĂ©marche pour cette troisième retouche.</p>\n<p>Les opposants se prenaient ces derniers jours Ă  rĂŞver d\'un renversement du rĂ©gime, longtemps considĂ©rĂ© comme l\'un des plus stables de la rĂ©gion.</p>\n<p>Un «printemps noir au Burkina Faso, Ă  l\'image du printemps arabe», lançait mercredi l\'opposant Emile Pargui ParĂ©.</p>\n<p>Mardi, des centaines de milliers de personnes - un million, selon l\'opposition - Ă©taient descendues dans la rue Ă  Ouagadougou pour dĂ©noncer un «coup d\'État constitutionnel». - AfricaLog avec agence </p>\n', created = 1739005219, expire = 1739091619, headers = '', serialized = 0 WHERE cid = '2:37c2a024edb7eef7f3befb6b32556ab9' in /home/africalo/public_html/includes/cache.inc on line 109.
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Oct 30, 2014
Compaoré a fui, l'armée prend le pouvoir au Burkina Faso

L'armée a pris le pouvoir jeudi soir au Burkina Faso, annonçant la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée et instaurant un couvre-feu, après une journée d'émeute contre le régime de Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans.

Assemblée nationale incendiée, télévision publique prise d'assaut, violences en province, appels à la démission du président: le Burkina s'est enflammé jeudi, et cette crise d'une ampleur exceptionnelle en Afrique subsaharienne a provoqué l'intervention des militaires.
Le président Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir par un coup d'État en 1987, ne s'est pas exprimé depuis samedi. Il devrait le faire à 20 h locales.

Les pouvoirs exécutifs et législatifs seront assumés par un organe de transition, avec l'objectif d'un retour à l'ordre constitutionnel «dans un délai de douze mois», selon un communiqué du chef d'état-major des armées Nabéré Honoré Traoré, lu par un officier lors d'une conférence de presse.

Un couvre-feu est imposé «sur l'ensemble du territoire de 19 h à 6 h» pour «préserver la sécurité des personnes et des biens».

La prise de pouvoir de l'armée est pour l'instant assez mal acceptée par les manifestants. Quelques centaines d'entre eux ont appelé à des sit-in dans la capitale pour éviter ce coup d'État.

Les responsables de l'opposition n'ont pour l'instant pu ĂŞtre joints.

Plus tôt dans la journée, le régime avait tenté de calmer les esprits en annonçant l'annulation du vote du projet de révision constitutionnelle, prévu jeudi, qui avait mis le feu aux poudres.

Face à ce que le gouvernement sénégalais a qualifié de «soulèvement populaire», l'Union africaine a fait part de sa «profonde préoccupation» et appelé «toutes les parties concernées à faire preuve de la plus grande retenue».

L'Union européenne a lancé un appel à «engager rapidement un dialogue» et à mettre fin aux violences.

Télévision prise d'assaut

Partenaires du Burkina Faso, qui joue un rôle-clé dans l'instable zone sahélienne, Paris et Washington étaient auparavant montés au créneau. La France, ex-puissance coloniale, a plaidé pour un «retour au calme» et les États-Unis ont exprimé leur «vive inquiétude». L'ONU, comme l'UA, a décidé d'envoyer sur place un émissaire.

Dans l'après-midi, les grandes manoeuvres ont commencé. Le général en retraite Kouamé Lougué, à qui des dizaines de milliers de manifestants ont demandé de prendre le pouvoir, a rencontré le chef d'état-major Nabéré Honoré Traoré, ainsi que les plus hauts gradés du pays.

Très apprécié des troupes et de la population, Kouamé Lougué, ancien chef d'état-major et ministre de la Défense jusqu'à son limogeage en 2003, s'est aussi entretenu avec une autorité coutumière très respectée dans le pays, le Mogho Naba, le «roi» des Mossi, l'ethnie la plus nombreuse au Burkina.

«L'armée est soudée avec le peuple», avait affirmé Bénéwendé Sankara, l'un des ténors de l'opposition, demandant «la démission pure et simple du président Blaise Compaoré».
Ces tractations se sont ouvertes après que la capitale Ouagadougou a sombré dans le chaos dans la matinée, sous l'oeil de forces de l'ordre plutôt passives.

Les violences ont fait au moins un mort, un homme tué à quelques centaines de mètres du domicile de François Compaoré, frère cadet du chef de l'État et personnalité influente du régime.

Aux abords du palais présidentiel, la tension restait palpable en fin d'après-midi. Plusieurs centaines de manifestants faisaient face aux soldats de la garde présidentielle. Certains soldats ont effectué des tirs de sommation.

Autre symbole du pouvoir attaqué: la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB). Plusieurs centaines de personnes sont entrées dans ses locaux, où elles ont pillé le matériel, avant de quitter les lieux. Les transmissions ont été coupées. La diffusion des programmes de Radio France Internationale (RFI) a également été interrompue à Ouagadougou.

«Printemps noir»

Des troubles ont également été signalés à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays (sud-ouest). La mairie et le siège du parti présidentiel y ont été incendiés, selon des témoins.
Les vols en direction de Ouagadougou ont été annulés, mais un avion a décollé dans l'après-midi.

Le Burkina a basculé dans la crise avec l'annonce, le 21 octobre, d'un projet de révision constitutionnelle portant de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels.

Arrivé aux affaires il y a 27 ans à l'issue d'un putsch, le président Compaoré devait achever l'an prochain son dernier mandat, après deux septennats (1992-2005) et deux quinquennats (2005-2015).

Lui qui a déjà modifié deux fois l'article 37 de la Loi fondamentale, en 1997 puis en 2000, pour se maintenir au pouvoir, défend la stricte légalité de sa démarche pour cette troisième retouche.

Les opposants se prenaient ces derniers jours à rêver d'un renversement du régime, longtemps considéré comme l'un des plus stables de la région.

Un «printemps noir au Burkina Faso, à l'image du printemps arabe», lançait mercredi l'opposant Emile Pargui Paré.

Mardi, des centaines de milliers de personnes - un million, selon l'opposition - étaient descendues dans la rue à Ouagadougou pour dénoncer un «coup d'État constitutionnel». - AfricaLog avec agence

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