Un total de 76 personnels de santé ont pu se trouver exposés au virus Ebola quand ils traitaient un patient originaire du Liberia, décédé la semaine passée dans un hôpital de Dallas, ont indiqué les autorités sanitaires américaines mardi.
Pour l'instant une seule personne a été infectée par le virus mortel, une infirmière de 26 ans qui a dit mardi qu'elle se sentait bien.
Le nouveau groupe de personnes à risques identifiées comprend toutes celles qui sont entrées dans la chambre, ainsi que celles ayant traité les prélèvements sanguins du malade libérien, a précisé le Dr Thomas Frieden, directeur des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
«Au total 76 personnes ont eu des contacts et sont de ce fait étroitement surveillées», a dit M. Frieden au cours d'une conférence de presse. Celles-ci auront notamment leur température contrôlée chaque jour.
À ce jour, une seule personne a été infectée après s'être occupée du malade libérien, Nina Pham (photo), infirmière de 26 ans qui n'est entrée en contact qu'avec une seule personne après l'apparition des premiers symptômes. Cette personne, qui ne fait pas partie du groupe des 76 personnels de santé identifiés, a été mise en quarantaine et est également sous surveillance.
Dans un premier temps, les autorités sanitaires avaient indiqué que 48 personnes étaient entrées en contact avec le malade libérien, Thomas Eric Duncan avant que celui-ci ne soit hospitalisé le 28 septembre. Il est décédé après une dizaine de jours d'hospitalisation.
Ce premier groupe de 48 personnes a passé à présent la barre des deux semaines sans aucun symptôme. Le risque qu'une de ces personnes développe la maladie est donc réduit.
«Ils ont dépassé la période la plus à risque», a dit le Dr Frieden, notant que la plupart des personnes infectées tombent malades dans les huit à dix jours après avoir été exposées au virus. La maladie se transmet par contact direct avec les fluides corporels de malades présentant des symptômes.
Malgré tout, la période d'incubation peut aller jusqu'à 21 jours et ce premier groupe de 48 personnes va donc continuer à être surveillé.
L'épidémie d'Ebola, qui fait rage en Afrique de l'Ouest, a tué plus de 4000 personnes depuis le début de l'année. - AfricaLog avec agence