Le premier Conseil des ministres du nouveau président gabonais Ali Bongo a mis en place des mesures d'austérité pour ralentir le train de vie de l'Etat, en supprimant des postes et limitant le nombre de conseillers par ministère, selon le communiqué final publié mardi.
"En vue d'amorcer le processus de renforcement des recettes publiques à affecter en priorité aux dépenses d'intérêt national, le Conseil des ministres a décidé de la suppression du cabinet privé du président de la République, des postes de coordonnateurs généraux et adjoints à la présidence, de hauts représentants personnels du président, de délégués généraux interministériels, de hauts commissaires, de commissaires généraux et de commissaires", selon le communiqué intégral publié dans le quotidien L'Union. "Par ailleurs, chaque cabinet ministériel disposera désormais d'un directeur de cabinet, d'un chef de cabinet et d'un maximum de neuf conseillers, d'un directeur de protocole, de cinq chargés d'études, une secrétaire de cabinet et quatre chargés de mission", précise le texte. Lors de sa campagne, Ali Bongo avait promis de ralentir le train de vie de l'Etat. Il avait déjà proposé un gouvernement de 30 membres, sans ministre d'Etat, contre la cinquantaine habituelle. Ces suppressions de postes et limitations du nombre de conseillers visent à éviter les dérives passées lorsque certains ministres faisaient embaucher par leur ministère famille, clan et amis. D'ailleurs, pour "mettre un terme aux promotions parfois guidées par le repli identitaire, le clanisme et le clientélisme politique, source d'inertie et d'inefficacité (...) le Conseil a décidé de placer sous la compétence du président de la République, en concertation avec le Premier ministre, la nomination" des secrétaires généraux, secrétaires généraux adjoints, directeurs généraux et directeurs généraux adjoints de chaque ministère. Ali Bongo Ondimba est entré en fonction vendredi 16 octobre et il dirigeait lundi son premier Conseil des ministres. - AFP