Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner s'est félicité du "succès" du sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui a décrété un embargo sur les armes à l'encontre de la Guinée, dans un communiqué reçu dimanche.
"Je salue le succès du sommet de la Cédéao tenu hier (samedi) à Abuja", a déclaré M. Kouchner. "L'adoption par la Cédéao d'un embargo sur les armes à destination de la Guinée et de sanctions individuelles ciblées témoigne de la mobilisation des États de la région pour la paix et la stabilité régionales", a affirmé le chef de la diplomatie française. Le communiqué final du sommet de la Cédéao ne mentionne qu'une décision de "collaborer avec l'Union africaine pour l'élaboration d'un régime de sanctions à l'encontre d'individus constituant une menace pour la mise en oeuvre du programme de transition". L'UA avait fixé un ultimatum - qui a expiré samedi à minuit - aux membres de la junte et à son chef, le capitaine Moussa Dadis Camara, pour s'engager par écrit à ne pas se présenter à la présidentielle de janvier, faute de quoi des "sanctions appropriées" seraient prises. Mais un responsable de l'UA a indiqué dimanche que concernant les sanctions, "nous nous prononcerons au plus tôt à la fin du mois". M. Kouchner estime aussi que "le soutien exprimé par la Cédéao à l'initiative du Secrétaire général des Nations Unies (Ban Ki-moon) de créer une commission d'enquête internationale constitue un geste fort qui contribuera à lutter contre l'impunité en Guinée et à identifier les responsables des crimes qui ont été commis le 28 septembre". "Les assassins et les violeurs doivent être identifiés, jugés et punis, tout comme ceux qui ont commandité ces actes", a encore déclaré le ministre français, ajoutant "encourager" la médiation du président burkinabè Blaise Compaoré dans la crise guinéenne. - AFP