Le président de transition guinéen, le général Sékouba Konaté, a fixé au 27 juin le premier tour de l'élection présidentielle en Guinée, selon un décret publié dimanche, confirmant ainsi une date initialement proposée par la commission électorale nationale indépendante.
"Le président de transition, président de la République par intérim, (Sékouba Konaté) fixe la date du premier tour pour l'élection présidentielle au 27 juin 2010", indique ce décret dont une copie a été transmise à l'AFP.
"Le président demande au Premier ministre (de transition, Jean-Marie Doré), à la présidente du CNT (Conseil national de transition, Rabiatou Sérah Diallo) et au président de la Ceni (Commission nationale électorale indépendante, Ben Sékou Sylla) de prendre toutes les mesures pour le respect strict de cette date", ajoute le texte.
La commission électorale guinéenne avait proposé le 21 février dernier la date du 27 juin pour organiser le premier tour de la présidentielle et un éventuel second tour le 18 juillet.
La date d'un second tour éventuel n'a pas été évoquée dans le décret publié dimanche à Conakry, tout comme la période de la campagne électorale.
La commission avait proposé un lancement de la campagne électorale le 17 mai pour une période s'achevant le 26 juin, la veille du premier tour.
Le scrutin présidentiel du 27 juin doit marquer la fin de la transition entamée le 15 janvier après la signature à Ouagadougou d'un accord de sortie de crise, consécutive au coup d'Etat militaire du 23 décembre 2008.
Par ailleurs, un autre décret du président de transition publié également dimanche élargit la composition du CNT, qui passe de 101 à 155 membres, soit 54 membres supplémentaires.
Parmi ces nouveaux membres seront notamment représentés des magistrats, avocats, journalistes de médias d'Etat, pharmaciens ou handicapés, indique ce deuxième décret.
Le général Konaté, homme-clef de la prise du pouvoir par l'armée fin 2008 à Conakry, dirige la Guinée depuis que le chef de la junte, Moussa Dadis Camara, a été victime d'une tentative d'assassinat en décembre 2009. Il préside la "transition" devant en principe aboutir à la première élection présidentielle libre depuis l'indépendance de la Guinée en 1958. - AFP