Les membres des forces vives de Guinée feront le déplacement pour Abuja, au Nigeria où ils prendront part à la 7ème réunion du Groupe international de contact sur la Guinée (GCI- C), prévue lundi 12 octobre. Cette réunion sera entièrement consacrée aux malheureux événements survenus le 28 septembre dernier à Conakry, où des manifestants réunis dans le stade éponyme ont été réprimés dans le sang, par la garde présidentielle.
Le carnage a fait plus de 150 morts et près de 1200 blessés selon l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme (OGDH). Elle fait cas aussi de nombreux viols commis sur des femmes, dont certaines auraient été exécutés sur place par leurs ‘’ bourreaux ’’. L’opposition ne compte pas changer de position lors de cette rencontre d’Abuja, pour ce qui est des préalables à remplir avant tout dialogue avec la junte, selon des sources proches des forces vives. Ces préalables portent entre autre sur le « départ du Chef de la junte, la dissolution du CNDD et la mise en place d’un organe de transition qui désignera un gouvernement d’union nationale ; la restitution de toutes les dépouilles mortelles à leurs familles. Il y a aussi la question de la libération sans condition de toutes les personnes arrêtées par les forces de défense et de sécurité lors de cette manifestation ; la libération des femmes violées lors de ces évènements et encore en détention. L’opposition n’a pas occulté « la mise en état d’arrestation des responsables qui ont conduit les opérations au stade du 28 septembre et qui seraient nommément identifiés par plusieurs témoins et leur traduction en justice ». L’opposition guinéenne vient d’ailleurs de refuser toute participation à la Commission d’enquête nationale mise en place par la Junte pour faire la lumière sur le carnage du 28 septembre, réclamant une Commission d’enquête internationale. La 6ème réunion du Groupe international de contact sur la Guinée qui s’est déroulée il a environ deux mois à Conakry, s’était soldée par un échec. Le chef de la junte venait en effet de dévoiler ses ambitions politiques, en annonçant son intention de se porter candidat à la présidentielle si le peuple le lui demandait. - APA