Une rencontre de prise de contact entre le médiateur Blaise Compaoré et les Forces vives de la Guinée a eu lieu ce mardi 3 novembre 2009 au palais présidentiel de Kosyam à Ouagadougou. Débuté en présence des principaux leaders des Forces vives, ces échanges devraient aboutir à des propositions pour une sortie de crise en Guinée.
Les premiers pourparlers entre le médiateur désigné par la Communauté économique de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), Blaise Compaoré et les Forces vives de la Guinée se sont tenus dans la salle polyvalente du palais présidentiel de Kosyam, ce mardi 3 novembre. Un mot introductif a été prononcé par le facilitateur dans cette crise guinéenne, avant que les échanges à proprement parler ne commencent. Blaise Compaoré a ensuite demandé à la délégation, forte d’une centaine de personnes, de désigner des représentants. Ce qui a été fait séance tenante, après une concertation à huis-clos. Une dizaine de délégués ont alors été choisis pour poursuivre les échanges, cette fois-ci, loin des caméras et des micros de la presse. Mais les observateurs avisés auront cependant remarqué que les positions des forces vives ne sont pas toujours concordantes. Pendant que Cellou Dalein Diallo, ex-premier ministre, exige d’abord le départ du chef de la junte, Dadis Camara, avant toute négociation, Jean Marie Doré, président de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) pense le contraire. «Jusqu’à la fin du dialogue, notre interlocuteur c’est le président du CNDD et le CNDD. Si des gens demandent son départ avant de dialoguer, à mon avis, c’est un non sens». Et d’expliquer qu’«il ya une certaine confusion dans les esprits qu’il va falloir lever». A la fin des travaux, le président Blaise Compaoré a confié avoir «présenté une démarche pour les travaux qui vont commencer bientôt». Il a aussi demandé aux Forces vives de «faire des propositions sur la sortie de crise, notamment sur la transition, un chronogramme du processus électoral…». De leur côté, les membres de la délégation des Forces vives, jusque-là très prolixes, ont refusé de s’exprimer à la fin des travaux, renvoyant les journalistes aux propos du facilitateur. Les travaux reprennent ce mercredi 4 novembre 2009. Propos du médiateur «Ce matin, il s’est agit surtout pour le Médiateur d’écouter les Forces vives, de faire une évaluation de la situation en Guinée actuellement. J’ai fait le constat à leur écoute, que la situation reste préoccupante sur bien des plans, politiques, économiques, sécuritaires, respect des droits humains et qu’il faut réellement s’engager pour une solution rapide de sortie de crise en Guinée. J’ai présenté une démarche pour la conduite des travaux qui vont commencer d’ici demain en leur demandant d’abord de me fixer leurs pensées, leurs idées sur des grandes questions centrales pour la sortie de crise, notamment leur point de vue définitif sur la nouvelle Autorité de transition qui a été préconisée par les chefs d’Etat de la CEDEAO et de l’Union africaine, sur un chronogramme du processus électoral, sur les conditions d’éligibilité qui sont aussi des questions en discussion actuellement. Cela va me permettre, avec les avis que je vais aussi prendre du CNDD, de pouvoir faire une synthèse pour présenter un accord à discuter entre les deux parties.» - Fasozine