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"Je ne reculerai pas" dit Jean Ping

Sep 25, 2016
"Je ne reculerai pas" dit Jean Ping

L'opposant Jean Ping a qualifié samedi de "déni de droit" et de "décision inique" la validation de la réélection du président gabonais Ali Bongo Ondimba par la Cour constitutionnelle. Il a répété qu'il est le "président clairement élu".

"La Nation entière, consternée, a assisté à un déni de droit à travers une parodie de procédure", a déclaré Jean Ping devant la presse et ses partisans réunis à son domicile à Libreville, évoquant encore "une décision inique, antidémocratique et porteuse d'incertitudes".

"Jusqu'au bout!", ont scandé des dizaines de militants réunis autour de la piscine dans les jardins du diplomate et ex-ministre de feu le président Omar Bongo.

"Je ne reculerai pas. Président clairement élu des Gabonais, je demeure à votre côté pour défendre votre vote et votre souveraineté", a-t-il lancé, invitant "le peuple gabonais à rester vigilant et mobilisé", sans préciser aucune modalité d'action.

Le président gabonais, Ali Bongo, a pour sa part déclaré samedi que le nouveau gouvernement comprendrait très vraisemblablement des personnalités de l'opposition.

Il n'a pas exclu que Jean Ping soit convié à faire partie du futur gouvernement, assurant que "tout est possible".

Le gouvernement avait menacé d'arrêter M. Ping s'il franchissait "la ligne rouge" après la proclamation des résultats de la Cour. "Chiche, dites-leur qu'ils viennent m'arrêter" a déclaré M. Ping dans un aparté.

L'opposant a exigé la "libération immédiate et sans condition" des personnes arrêtées lors des troubles post-électoraux "et tout particulièrement Léon-Paul Ngoulakia". Ce cousin de M. Bongo passé à l'opposition, ex-patron d'un service de renseignements, a été interpellé vendredi à Libreville.

La Cour constitutionnelle a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Bongo, 57 ans, en rejetant l'essentiel du recours de son rival, l'opposant Jean Ping.

La capitale gabonaise était quadrillée samedi par un imposant dispositif des forces de sécurité, dans la crainte d'une répétition des violences du 31 août après une première proclamation de la victoire d'Ali Bongo.

Aucun incident n'était signalé en fin d'après-midi à Libreville dont les rues étaient quasi désertes. La situation était identique dans la capitale économique du pays, Port-Gentil.

Après le verdict de la Cour, Ali Bongo, élu une première fois en 2009 à la mort de son père, resté au pouvoir 41 ans, a appelé à un "dialogue politique", dans une allocution télévisée. – AfricaLog avec agence

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