L'ONG congolaise Journaliste en danger (JED) a demandé lundi à la Mission de l'ONU en RD Congo (Monuc) de s'associer aux autorités dans l'enquête sur le meurtre d'un journaliste congolais commis par des inconnus à Bukavu (est) dans la nuit de samedi à dimanche.
JED "demande avec insistance aux représentants de la mission des Nations Unies au Congo de sassocier aux autorités provinciales de Bukavu dans lenquête pour déterminer les circonstances exactes de la mort" de Bruno Koko Chirambiza, âgé de 24 ans, écrit l'ONG dans un communiqué. Le jeune homme, journaliste à la radio locale privée Radio Star à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, a été mortellement blessé à l'arme blanche dans la nuit de samedi à dimanche en rentrant d'un mariage qu'il avait animé. Un ami qui l'accompagnait a pu échapper aux agresseurs. L'ONG "regrette particulièrement le fait que le journaliste a été enterré précipitamment dès le lendemain de son assassinat, sans quaucune autopsie nait été opérée (...), ce qui pouvait constituer un bon début denquête pour lidentification de ses meurtriers ainsi que le mobile du crime". L'ONG "exprime sa profonde consternation face à ce troisième meurtre dun journaliste", en moins de deux ans à Bukavu, après ceux de Didace Namujimbo et Serge Maheshe, respectivement les 21 novembre 2008 et 13 juin 2007, qui travaillaient à la radio Okapi, parrainnée par l'ONU. JED "demande enfin aux autorités provinciales de Bukavu de ne pas banaliser cet acte en le mettant sur le compte de linsécurité généralisée qui règne dans cette province. Ce qui serait le meilleur moyen dassurer limpunité à ceux qui sen prennent parfois ouvertement aux journalistes et aux médias à cause de leur travail". Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) mènent actuellement des opérations dans l'est du pays, notamment au Sud-Kivu, contre les rebelles hutu des Forces démocratique de libération du Rwanda (FDLR) et d'autres groupes armés, actifs dans cette région. - AFP