Une attaque du groupe islamiste nigérian Boko Haram lundi contre une base militaire de la ville de Kolofata (nord-ouest du Cameroun), a été repoussée par l'armée camerounaise, a affirmé une source militaire camerounaise.
Un groupe (de membres de) Boko Haram a attaqué Kolofata (région de l'extrême-nord) ce matin (lundi). Ils ont ciblé notamment la base militaire de la ville, a affirmé sous couvert d'anonymat un officier de police, joint dans la région.
Les combats étaient intenses, mais ils ont été repoussés. Nous avons fait des victimes dans leur camp. Il n'y en pas de notre côté, a affirmé un responsable du Bataillon d'intervention rapide (BIR), unité d'élite de l'armée.
L'attaque a visé le quartier administratif où se trouvent la sous-préfecture, la gendarmerie et les camps du BIR , a ajouté une source proche des autorités traditionnelles locales.
Dès que les populations ont entendu les premiers coups de feu, elles ont fui la ville. Les tirs étaient très nourris, a ajouté cette source.
Aucun autre bilan sur d'éventuelles victimes de l'attaque n'était disponible lundi en milieu d'après-midi.
Le chef de Boko Haram Abubakar Shekau a menacé dans une vidéo postée sur Youtube le président camerounais Paul Biya, début janvier.
Paul Biya, si tu ne mets pas fin à ton plan maléfique, tu vas avoir droit au même sort que le Nigeria (...) Tes soldats ne peuvent rien contre nous, a déclaré M. Shekau.
Boko Haram a lancé depuis quelques mois une série d'attaques dans la région du nord-ouest du Cameroun, où une longue frontière commune court avec le nord-est du Nigeria, contrôlé en grande partie par le groupe islamiste.
Les jihadistes de Boko Haram se sont emparés ces derniers mois de plus d'une vingtaine de localités de cette région, proclamant un califat dans les zones sous son contrôle.
L'armée camerounaise a mené pour la première fois des frappes aériennes contre Boko Haram en décembre.
Kolofata a été plusieurs fois la cible de Boko Haram, notamment en juillet 2014 où plusieurs personnes avaient été tuées. 27 personnes, dont l'épouse d'un vice-Premier ministre, avaient été enlevées puis libérées après plusieurs semaines de captivité. – AfricaLog avec agence