Les unités loyalistes de l'armée burkinabè qui se sont positionnées à Ouagadougou ont affirmé mardi avoir les moyens d'attaquer les putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), dans un communiqué signé des chefs de corps de l'armée.
Les forces armées nationales qui sont arrivées depuis hier à Ouagadougou auraient pu dès leur entrée en ville attaquer le Régiment de sécurité présidentielle et elles en avaient les capacités et les moyens, affirment les chefs des unités qui depuis la province avaient convergé dans la nuit de lundi à mardi sur la capitale.
Si depuis longtemps cela n'a pas été fait, c'est parce que les militaires ont mis en avant la sécurité des populations, poursuit le communiqué.
Les Forces armées nationales voudraient rassurer les populations que dans tous les cas, elles ne seront pas déçues de la réaction de l'armée.
Elles vont assumer leurs responsabilités et l'issue sera favorable aux populations. L'armée est au service de la population et le restera, conclut le texte.
A Ouagadougou, les négociations se poursuivaient mardi en soirée entre officiers du RSP et ceux de l'armée loyaliste. Les deux côtés ont assuré vouloir éviter l'affrontement sans en écarter la possibilité.
L'affrontement est la dernière option, a confié une source de l'état-major alors que le général Gilbert Diendéré, ancien chef du RSP qui a pris la tête des putschistes, avait déclaré mardi matin: Nous n'avons pas envie de nous battre mais nous nous défendrons éventuellement.
Mardi soir, de sources concordantes, on s'orientait vers un cantonnement de l'armée régulière dans les casernes de Ouagadougou. – AfricaLog avec agence