La Comité de rédaction de la déclaration de l’opposition a rendu sa copie ce mardi 8 septembre au Comité de crise composé de tous les leaders de cette tendance politique.
Dans cette déclaration, l’opposition rappelle, tout d’abord, son document conjoint du 4 octobre 2013 dans lequel elle «dénonçait la fraude massive organisée avant, pendant et après le vote par le pouvoir et la CENI, afin d’attribuer à la mouvance présidentielle, une majorité parlementaire factice».
Selon elle, les preuves de cette accusation sont soutenues par:
« - des bourrages massifs d’urnes ;
- des falsifications, disparitions et substitutions de Procès Verbaux de dépouillement (principalement en Haute Guinée et en Guinée forestière);
- des omissions importantes d’électeurs (surtout à Fria, T’élimée et Moyenne Guinée);
- des rétentions de cartes électorales et leur réutilisation illégale;
- des distributions sélectives de cartes d’électeur;
- l'expulsion des délégués de l'UFDG, du RDIG, de l'UFR et du PEDN des bureaux de vote à Guéckédou et à Kissidougou par les responsables des CEPI et CESPI ;
- un manque de kits et d'urnes dans de nombreux bureaux de vote empêchant ainsi plus de 12.000 électeurs de voter
- des immixtions de membres du Gouvernement dans le processus (surtout en Basse guinée, Haute guinée et Guinée forestière);
- la dissimulation de fiches de dépouillement empêchant ainsi les CACV de comparer les chiffres portés sur les procès verbaux falsifiés.
- des créations de bureaux de vote fictifs ;
- des votes par récépissés, uniquement en Haute Guinée et Guinée forestière; - etc.»
Toutes choses qui, selon l’opposition, «tendent à attribuer une majorité indue au RPG Arc-en-ciel, en contradiction flagrante avec les résultats des suffrages exprimés en faveur de l’opposition guinéenne». Elle se fait forte par le fait que «l’essentiel des anomalies dénoncées» par elle «a été relevé par des observateurs présents sur l’ensemble du territoire, notamment ceux de l’Union européenne».
Regrettant le fait que «les garanties données par la communauté internationale, pour le déroulement transparent des élections législatives, ne se soient pas traduites dans les faits», elle cite comme exemple, «l’affichage des listes définitives» qui étaient censé corriger «toutes les anomalies, et normalement prévue par le chronogramme de la CENI, n’a pas été assuré».
Selon l’opposition, «au vu des résultats publiés par la CENI à ce jour, malgré les fraudes, le RPG Arc-en-ciel n’obtient pas la majorité absolue à Conakry, en Basse Guinée et en Moyenne Guinée» et que «la majorité qu’il veut s’attribuer à l’Assemblée nationale, se construit surtout par des fraudes systématiques organisées en Haute Guinée et en Guinée forestière».
L’opposition tient tellement à sa décision d’annulation du scrutin législatif du 28 septembre qu’elle lance «un appel à la communauté internationale, garante de l’application de l’accord politique inter guinéen, afin qu’elle use de toute son influence pour que les fraudes constatées soient reconnues et les élections reprises en conséquence».
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