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La CAFG demande le prolongement de la transition en Guinée

Mar 31, 2009

La Coordination des associations guinéennes de France (CAFG) a demandé lundi à Paris le prolongement de la transition militaire en Guinée, estimant qu'il faut laisser au Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, junte) le temps d'achever «le travail entamé».

«Nous rentrons de la Guinée où nous étions allés voir la gestion de la transition. Sur la base de ce que nous avons vu sur place, nous estimons que cette transition doit aller bien au-delà de 2009», a déclaré le président de la CAGF, Cissé Campel, au cours d'une conférence de presse. A la suite des pressions exercées par la Communauté internationale, le CNDD s'est engagé à organiser les élections présidentielle et législatives avant la fin de l'année.

Le calendrier de la transition a été entériné par les forces vives du pays qui ont retenu l'organisation des élections législatives en octobre et la présidentielle en décembre.

«C'est totalement irréaliste. Seuls 25 à 30 pour cent du fichier électoral ont pu être actualisés. Si on veut une élection transparente, il faut prendre le temps de bien préparer le processus. Nous estimons qu'il ne sert à rien de se presser», a affirmé M. Campel.

S'exprimant au cours d'une conférence de presse, il a estimé qu'il était «très important» que le parti ou la coalition de partis qui viendra au pouvoir après la transition hérite «d'une Guinée gouvernable avec des institutions stables».

«Depuis 50 ans, aucune élection stable n'a été organisée dans notre pays. Il nous paraît donc indispensable de prendre le temps de réussir des élections transparentes. Prendre deux ans, voire trois ou quatre, pour le faire ne semble pas exagéré. Ce délai n'est rien dans la vie d'un pays», a ajouté le président de la CAFG.

«Le problème, c'est que le pays a été mal géré. Le CNDD est en train d'accomplir un travail, que nous soutenons, pour sortir la Guinée de l'abîme», a-t-il poursuivi, estimant que les civils n'auront pas autant d'atouts que la junte pour lutter contre les grands fléaux de la Guinée, notamment le trafic de drogue, le grand banditisme et le détournement des deniers publics.

«Seuls les militaires peuvent éradiquer ces maux de la société guinéenne. Il faut leur laisser le temps de nettoyer le pays», a insisté le président de l'ONG qui s'est défendu de jouer la junte contre les partis politiques. - PANA

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