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La Chambre des Représentants a approuvé le plan de relance de l'économie américaine soutenu par le président Obama

Jan 29, 2009

La Chambre des Représentants a approuvé mercredi soir le plan de relance de l'économie américaine soutenu par le président Barack Obama, un texte contenant de nombreuses dépenses nouvelles et réductions d'impôts.

Le plan de quelque 819 milliards de dollars (622 milliards d'euros) a été adopté par 244 voix contre 188. Seuls les démocrates l'ont approuvé, malgré l'intense lobbying du nouveau président auprès des élus républicains.

"Ce plan de redressement va sauver ou créer plus de trois millions de nouveaux emplois sur les prochaines années" avait affirmé le président dans une déclaration publiée peu avant le vote des représentats.

"Nous n'avons pas un instant à perdre", avait auparavant souligné mercredi le chef de la Maison Blanche, en se disant "confiant" sur les chances d'adoption du texte par la chambre basse du Congrès. Les démocrates ont estimé que le vote du texte était impératif dans le contexte de crise, le pire depuis la Grande Dépression, et voudraient que le dispositif de relance soit opérationnel mi-février.

"Le char de l'Etat est difficile à faire tourner" a noté le chef de la majorité démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, huit jours après l'entrée en fonction de Barack Obama, "mais c'est ce que nous devons faire. C'est ce que le président Obama nous a demandé de faire dans son discours inaugural".

"Chaque semaine de délai se traduit en perte d'emplois pour au moins 100.000 personnes de plus", a plaidé David Obey, président de commission démocrate fortement impliqué dans la conception du texte, ajoutant : "Je ne crois pas que nous voulions avoir cela sur la conscience".

A New York, un conseiller économique d'Obama, attendu à la tête de Citigroup, Richard Parsons, a mis en garde contre "la spirale meurtrière" que constitue la crise financière, affirmant que le plan de soutien fédéral était la seule manière d'en sortir. "Si nous n'utilisons pas l'argent du contribuable pour le faire, il n'y a pas d'argent pour le faire" a plaidé Parsons devant des juristes. "Si le système financier s'écroule, honte à nous tous, a poursuivi le conseiller. C'est nous qui serons chahutés".

L'emploi est à son niveau le plus bas depuis 25 ans, l'industrie bancaire boit la tasse malgré les mesures de soutien gigantesque dont elle a bénéficié, et les Etats se débattent avec des budgets de crise. Bref, l'adoption de ce texte législatif est essentielle, aux yeux des partisans du président.

Le texte prévoit environ 544 milliards de dollars (413 milliards d'euros) de dépenses fédérales et 275 milliards de dollars (209 milliards d'euros) de réductions d'impôts pour les particuliers et les entreprises. Une pièce centrale du plan est une réduction d'impôts de 500 dollars (380 euros) pour les célibataires et 1.000 dollars (760 euros) pour les couples, y compris ceux qui ne sont pas imposables au niveau fédéral.

Le plan de relance comprend également de l'argent destiné à des grands travaux autoroutiers et en faveur des transports collectifs.

Des dizaines de millions de dollars supplémentaires iront aux collectivités locales, qui doivent faire face à une réduction substantielle de leurs rentrées fiscales avec le ralentissement économique. Le gouvernement entend notamment limiter ainsi l'effet de la crise sur les budgets des écoles et de maintien de l'ordre.

Les représentants républicains ont tenté de faire passer un texte qui faisait la part belle aux réductions d'impôts, mais il a été rejeté. Les dépenses, considérées par eux comme du gaspillage, seraient qui plus est, de peu de secours pour les Américains qui ont perdu leur emploi, ont-ils argumenté. D'après le chef de la minorité républicaine à la Chambre, John Boehner, les mesures de relance annoncées ne créeront pas beaucoup d'emplois, mais elles ajouteront quantité de programmes et de projets rattachés à des dépenses publiques longues à la détente.

Le texte doit à présent être soumis au Sénat, où les débats pourraient débuter cette semaine. La haute chambre travaille sur une version moins dispendieuse du plan de relance. AP

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