À moins de cinq mois du début des primaires présidentielles américaines, la démocrate Hillary Clinton continue sa chute dans les sondages, tandis que le milliardaire Donald Trump a encore consolidé sa première place chez les républicains, selon des enquêtes parues jeudi.
L'homme d'affaires et magnat de l'immobilier ne cesse de battre des records et recueille 32 % des intentions de vote dans un nouveau sondage CNN. Son avance est largement supérieure à la marge d'erreur du sondage (4,5 points).
Sa première place est incontestable face aux 16 autres candidats déclarés. Il est suivi d'un autre «outsider» de la politique, le neurochirurgien à la retraite Ben Carson, dont les manières douces et la foi religieuse séduisent de plus en plus d'électeurs conservateurs.
Les sénateurs, gouverneurs et anciens élus et notables républicains sont loin derrière, notamment Jeb Bush, le frère et fils des anciens présidents Bush, dont Donald Trump a raillé cette semaine la mollesse et le manque d'énergie.
Chez les démocrates, la chute d'Hillary Clinton se confirme dans un nouveau sondage qui sera décortiqué à la loupe par les états-majors politiques, car focalisé sur le petit État rural de l'Iowa, dans le centre des États-Unis.
Ses électeurs auront le privilège traditionnel d'ouvrir le bal des primaires, le 1er février 2016, en participant aux premières consultations du cycle électoral. Hillary Clinton y avait été battue par Barack Obama en 2008, dopant la candidature du sénateur.
Un nouveau sondage Quinnipiac paru jeudi montre que le sénateur indépendant et «socialiste démocrate» Bernie Sanders, 74 ans, fait jeu égal avec l'ex-secrétaire d'État de 67 ans dans l'Iowa, avec 41 % des intentions de vote contre 40 % (3,4 points de marge d'erreur). Jusqu'à présent, elle avait gardé une avance confortable.
«Il est le candidat de la gauche démocrate, contre les chefs du parti et leur chère candidate présidentielle, Hillary Clinton», analyse Peter Brown, de l'institut de sondage Quinnipiac.
Bernie Sanders fait campagne à gauche, prenant exemple sur les politiques sociales européennes. Il n'est pas membre du parti démocrate, mais siège au Sénat avec le groupe démocrate, et est libre de s'inscrire aux primaires du parti.
La chute d'Hillary Clinton dans les sondages coïncide avec le développement de la polémique sur son usage exclusif d'une messagerie privée, au lieu d'un compte gouvernemental, lorsqu'elle était chef de la diplomatie américaine entre 2009 et 2013, soulevant des questions sur la sécurité de ses communications et l'exhaustivité de leur archivage. – AfricaLog avec agence