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La corruption nuit aux activités économiques au Cameroun

Oct 08, 2009

Un forum de trois jours sur l'établissement des stragéties de la lutte contre la corruption dans le milieu des affaires au Cameroun est ouvert mercredi à Douala avec la participation des chefs d'entreprises et la société civile.

M. Paul Tessa, président de la commission nationale Anti- corruption (Conac), a précisé à l'ouverture de cet événement que le forum "se tient en exécution des très hautes instructions de Paul Biya, le président de la république du Cameroun" qui tient à débarrasser le pays de cette "gangrène".

Comme objectifs, ce forum vise entre autres à l'amélioration des conditions de création d'entreprise, de l'environnement des affaires et des dispositions existantes sur le plan fiscalo- douanier.

Le Cameroun traîne la réputation peu enviable d'un pays où le climat des affaires n'est pas sain, "alors même qu'il a paradoxalement toujours été cité comme un pays à fortes potentialités économiques", a regretté M. Tessa.

Le classement 2009 de "Doing Busines", établi par la société financière internationale et la Banque mondiale, a placé le Cameroun à la 164ème place sur 181 pays, alors qu'il était 154ème sur 178 un an avant.

Une enquête réalisée par l'organisation non gouvernementale Gtz, le service néerlandais des volontaires (Snv) et le Business climate survey révèle de similaires résultats.

Parmi les 1.052 entreprises intérrogées, environs 76% des chefs d'entreprises interrogés ont affirmés que la corruption avait un impact négatif sur leurs activités en 2007, contre 73% un an auparavant.

49% de chefs d'entreprises affirment avoir versé des pots de vins aux agents des impôts, et 36% déclarent verser un montant équivalent entre 1 et 5% de leur chiffre d'affaire pour obtenir des services.

63% des entreprises avouent n'avoir pas confiance au système judiciaire Camerounais. Quant à leurs responsables, 48% d'entre eux estiment que le cadre juridique affecte négativement leurs affaires.

"Le fléau a une forte répercussion sur le consommateur", a précisé Me Charles Nguini, le président national de Trensparency international.

"Lorsque un investisseur étranger vient au Cameroun, avec tous les rapports produits sur la corruption, il se rend compte que l'environnement des affaires n'est pas propice. A tout moment, il peut perdre son capital", a poursuivi Me Charles Nguini.

Appelant à renforcer le système national d'intégrité à tous les niveaux, Mamy Raboanarijoana, expert du Pnud et coordonnateur du programme national de la stratégie de la lutte contre la corruption, a prescrit que les secteurs prioritaires sont ceux des transports, de l'éducation et de l'enseignement supérieure.

La Conac, organisme public créé en 2006 et placé sous l'autorité directe du chef de l'Etat, est chargée de contribuer de manière significative à la lutte contre la corruption au Cameroun. - Xinhua 

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