Devant la presse ce jeudi, l'ONG Amnesty International, a fait le bilan des violences politiques survenues en Guinée du 8 au 13 octobre 2015. Selon elle, ces violences ont causé la mort de 13 personnes, 6 à Conakry et 7 morts à l'intérieur du pays. Il y a eu au moins 80 blessés. Parmi les morts de la capitale Conakry, 3 ont été tués par balles a dit Stephen Cockburn, directeur adjoint du bureau régional d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. «Il s'agit de 2 jeunes hommes qui ont reçu des balles dans le dos et un autre qui a été abattu avec des matraques», a-t-il expliqué.
Cette explication d'Amnesty International met en cause les forces de sécurités notamment la gendarmerie. La réaction de cette dernière par l'intermédiaire de son officier en charge de la communication n'a pas tardé. Commandant Mamadou Alpha Barry dit qu'il est inacceptable que des agents se comportent ainsi. «C'est quelque chose d'inacceptable, surtout quand on m'a dit qu'il y a deux enfants qui ont été atteint dans le dos. Quand quelqu'un te montre déjà le dos, c'est quelqu'un qui obtempère ou bien qui est entrain de fuir, donc je ne vois pas la raison pour laquelle on brandit une arme», a-t-il dit.
Des pillages des boutiques et magasins par les forces de sécurité ont été également notifié dans ce communiqué d'Amnesty International. Commandant Mamadou Alpha Barry veut des preuves de l'ONG qui appuient ces allégations. «Que les victimes portent plainte contre ces gendarmes, je sais qu'il y a des images. Puisqu'à chaque fois qu'on parle d'exactions on nous montre toujours, soit des vidéos ou des images. Que la justice nous montre réellement qu'il y a tel gendarme qui est impliqué, le haut commandement n'ira pas au-delà de ça , on va mettre les éléments à leur disposition», promet l'officier Barry.
L'officier en charge de la communication de la gendarmerie nationale précise que des enquêtes ont déjà été ouvertes au sein des effectifs de la gendarmerie. Selon lui, si il s’avère que des gendarmes sont impliqués dans la mort des manifestants ils seront traduits en justice a-t-il promis.
Dans ce même communiqué, Amnesty International dit qu'au moins 350 personnes ont péri et plus de 1750 ont été blessés lors des manifestations ses 10 dernières années en Guinée.
L'opposition, elle, a fait son bilan. Elle parle de 8 personnes tuées et 80 autres personnes blessées. Ce qui porte le total des tués à 75, sous le régime d’Alpha Condé.
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