Plusieurs milliers de personnes des partis politiques de l'opposition, des organisations syndicales, de la société civile sont descendues mercredi dans les rues de Cotonou, capitale économique du Bénin, pour exiger l'organisation à bonne date des prochaines consultations électorales.
Il s'agit notamment des élections municipales, communales et locales, prévues avant décembre 2014, des législatives de mars 2015 et des présidentielles de mars 2016.
Partis de la Place de l'Etoile Rouge de Vodjè, un quartier animé de Cotonou, pour la Place Lénine à Akpakpa, un quartier périphérique de la capitale économique du Bénin, soit un parcours de plus de 15 km, les manifestants ont chanté et scandé des slogans hostiles au gouvernement du président béninois Boni Yayi.
"Non ! A la dictature ! Non pour une liste électorale permanente et informatisée bâclée !"; "Nous voulons des élections démocratiques, libres et transparentes"; "Nous voulons élire d'autres élus municipaux, communaux et locaux dans des conditions optimales prévues par les dispositions constitutionnelles", ont- ils chanté tout au long de leurs parcours.
Pour les manifestants, les élections des conseillers municipaux, communaux et locaux dont les mandats sont arrivés à échéance en juin 2013 ont été reportées sine die, en raison de non disponibilité de la Liste électorale permanente et informatisée (LEPI), devenue depuis une décision de la Cour Constitutionnelle, la seule forme de liste électorale valable pour tout scrutin en République du Bénin.
Ainsi, ont-ils souligné, le Conseil d'orientation et de supervision de cette liste électorale, installé depuis le 1er mai 2013 pour procéder à la correction de cette LEPI est aujourd'hui confronté à des difficultés d'ordre financier, technique et organisationnel qui suscitent un doute épais et légitime quant à sa capacité à rendre effectivement disponible la LEPI.
"Pour sortir le pays de cette impasse, nous avons proposé au gouvernement, l'établissement d'une liste alternative pour les prochaines élections municipales, communales et locales. Mais à notre grande surprise, cette proposition n'a pas recueilli l'assentiment des membres de l'exécutif béninois", a déploré, Orden Alladatin, secrétaire exécutif du Parti Alternative Citoyenne, proche de l'opposition. - AfricaLog avec agence