La junte militaire au pouvoir au Niger a catégoriquement démenti vendredi les informations faisant état de son intention de revoir les permis miniers d'Areva, qui extrait dans ce pays la moitié de son uranium.
"Personne n'en a officiellement parlé, ce n'est pas à l'ordre du jour, on a rien dit là -dessus", a affirmé à l'AFP Abdoulkarim Goukoye, le porte-parole du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte).
Selon le quotidien Les Echos, Niamey a annoncé jeudi qu'il voulait revoir tous les contrats miniers du pays, y compris ceux signés avec le champion français du nucléaire.
"Les autorités militaires ont décidé d'auditer tous les contrats d'uranium et d'or", a déclaré à l'agence d'informations américaine Bloomberg un conseiller du nouveau ministre des Mines et de l'Energie, Souleymane Mamadou Abba, installé par la junte le 1er mars.
"C'est une pure spéculation. Il (le prétendu conseiller) ne tient ça de personne, d'aucun officiel et cela n'engage que sa propre personne", a insisté le porte-parole.
Le colonel Goukoye a précisé que le ministère nigérien des Mines va "incessamment publier un démenti" sur ces allégations. - AFP