Les allégations de menaces d’attaques contre la Guinée accueillies avec scepticisme par des citoyens
Jul 14, 2009
De nombreux Guinéens affirment prendre avec des pincettes les déclarations de la junte faisant état de menaces d’attaques du pays à partir de la Guinée Bissau, du Liberia et de la région sud du Sénégal, la Casamance.
La junte pointe du doigt les cartels de la drogue qui, selon elle, seraient les instigateurs de ces menées subversives visant à déstabiliser le régime guinéen qui a fait de la lutte contre le narcotrafic l’une de ses priorités. Pour bon nombre de Guinéens qui se sont confiés à APA sous le couvert de l’anonymat, cela ressemblerait fort bien à une manœuvre destinée à faire peur aux populations pour que le pouvoir militaire du capitaine Moussa Dadis Camara puisse se maintenir au pouvoir. La junte, confrontée aux tirs croisés de la classe politique et de la communauté internationale, à travers le Groupe international de contact sur la Guinée (GIC-G) qui demande aux militaires de respecter le chronogramme de transition, use de la supposée menace extérieure pour souffler un peu. Excédés par le pouvoir militaire, des Guinéens rencontrés dans les rues de la capitale font remarquer que « même si Lansana Conté avait ôté son uniforme au début des années 90 pour pouvoir briguer la magistrature suprême, il a toujours dirigé le pays à partir du Camp Almamy Samory Touré, l’ancien quartier général de l’armée, où il a vécu jusqu’à sa mort. « Et le nouveau pouvoir ne serait qu’une inspiration du président défunt que le capitaine Moussa Dadis Camara considère comme son père spirituel, soulignent ces interlocuteurs ». La classe politique guinéenne n’a pas encore adopté de position face à ces déclarations du CNDD, mais certains leaders politiques partagent cet avis de ces citoyens. - APA
