C’est ce mercredi 4 novembre 2009, sur le coup de 18h, que le facilitateur, Blaise Compaoré a reçu le document contenant les revendications et propositions de sortie de crise des Forces vives de la Guinée. Le médiateur désigné par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a examiné le document et appelé ses vis-à -vis au dialogue, seul gage pour le retour de la paix en Guinée.
Le médiateur de la crise en Guinée, le président Blaise Compaoré a reçu, le mercredi 4 novembre 2009 dans la soirée, le document élaboré par les Forces vives pour une sortie de crise en Guinée. A la faveur d’un huis clos qui s’est tenue dans la salle de conférence de Ouaga 2000, le porte-parole des Forces vives, Jean Marie Doré a présenté le document au président Blaise Compaoré. L’homme qui a la lourde charge de dénouer cette crise avait exigé, dès l’ouverture des échanges, la veille, que les Forces vives se concertent pour faire des propositions de référence sur la base duquel il pourra travailler. Ce document, à en croire, Cellou Dalein Diallo des Forces vives, le président Compaoré a promis de se donner les moyens qu’il faut pour essayer de résorber cette crise. Les points clés du document ont été «la fermeture des lieux de détention arbitraire, la prise en charge sanitaire des blessés et des femmes violées, la liberté d’aller et venir des citoyens, la liberté politique et syndicale, la liberté de la presse ainsi que la possibilité pour les Forces vives d’exercer librement leurs activités». Selon Ibrahima Fofana, secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), le document évoque aussi «la dissolution du CNDD, le départ de la junte afin qu’une autorité de transition consensuelle soit désignée et qu’un gouvernement d’union nationale soit mis en place». Selon ce responsable syndical, le document n’associe pas le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), actuellement au pouvoir, à la transition. Le document de huit pages, propose, toujours selon Ibrahima Fofana, «un délai pour l’organisation des élections, à savoir six mois après l’installation de l’autorité de transition». Au sortir des échanges, le président Blaise Compaoré, a qualifié les propositions des Forces vives, de «constructives et intéressantes» pour la suite de sa mission. Il a aussi indiqué que le document n’a pas beaucoup évolué par rapport aux principales revendications posées par les Forces vives dans le mémorandum qu’ils avaient produit, notamment en ce qui concerne les mesures pour garantir les libertés publiques, la transition nouvelle à mettre en place… Selon le locataire du Palais de Kosyam, «on ne peut encore parler de chronogramme pour la transition car ce n’est qu’une partie des acteurs de la crise qui a été entendue». Blaise Compaoré a par ailleurs indiqué «qu’il faut gérer la facilitation avec les sanctions de la communauté internationale à l’encontre des membres de la junte». Une rencontre avec les membres de la junte est justement prévue dans les jours à venir. - Fasozine