Le président américain Barack Obama a salué jeudi "l'héroïsme" de son homologue libérienne Ellen Johnson Sirleaf, qu'il a donnée en exemple des réformes démocratiques nécessaires selon lui en Afrique.
"Elle s'est engagée à respecter l'état de droit et a fait de grands efforts pour réformer le système judiciaire. Dans toutes ces entreprises, je veux assurer le peuple libérien de la fidélité et de l'amitié des Etats-Unis", a affirmé le président Obama en recevant Mme Johnson Sirleaf à la Maison Blanche.
M. Obama a estimé que la contribution de Mme Johnson Sirleaf au développement démocratique du pays pouvait servir d'exemple à d'autres pays africains comme la Guinée, la Côte d'Ivoire et le Niger.
Mme Johnson Sirleaf, première et à ce jour seule femme chef d'Etat en Afrique, a fait valoir que son pays avait fait d'importants progrès en matière de démocratie et a remercié Obama pour son soutien.
"Nous allons faire renaître le Liberia et nous avons déjà fait beaucoup de progrès", a-t-elle lancé, ajoutant que "la paix était maintenue depuis sept ans déjà dans le pays".
Lors d'une rencontre avec la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, les deux femmes ont notamment abordé la question des élections l'an prochain au Liberia. Washington a annoncé en début d'année son soutien à la candidature de Mme Johnson Sirleaf.
En janvier, Mme Johnson Sirleaf a annoncé sa candidature à sa propre succession en 2011, et ce malgré un rapport de la Commission Vérité et Réconciliation (TRC) publié en juin 2009 mettant en cause son implication présumée dans le financement de la guerre civile et recommandant son inégibilité pour 30 ans.
Fondé en 1820 par des esclaves afro-américains affranchis, le Liberia a été ravagé par plusieurs guerres civiles successives qui ont tué quelque 250.000 civils entre 1989 et 2003 et laissé l'économie du pays exsangue. - AFP