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Omission ou volonté d’éliminer politiquement Cellou Dalein?

Nov 24, 2013
Omission ou volonté d’éliminer politiquement Cellou Dalein?

Lors de la proclamation des résultats définitifs des dernières élections législatives, le Premier président de la Cour suprême a omis le nom de Cellou Dalein Diallo, Président de l’UFDG et tête de liste du parti lors de l’échéance électorale.

C’était au moment où Mamadou Sylla "Syma" déroulait la liste des 114 élus pour la future Assemblée nationale.

Si l’on est tenté de mettre cette omission sur le compte de l’heure tardive de la nuit donc, fatigue aidant, certains dont Cellou lui-même, n’hésitent pas à parler d’une volonté manifeste d’éliminer le leader élu. Naturellement, en y voyant "les instructions du pouvoir".
L’intéressé vient de réagir. Cellou Dalein Diallo souhaite recevoir la raison de l’omission de son nom de la liste des élus:

«Je m’interroge! Peut-être qu’ils ont décidé de me rayer de la liste. Je considère que ça peut être une omission mais ça peut être aussi une décision de l’Exécutif de m’éliminer de la liste des élus. Bon, j’attends que la Cour suprême me dise pourquoi elle n’a pas cru devoir retenir mon nom parmi les élus alors même la CENI a accepté que j’étais élu de la liste de l’UFDG».

Mais, dans l’ensemble, quel regard porte l’homme sur le verdict de la Cour suprême?
Cellou Dalein Diallo: «Lorsque j’ai écouté le Président de la Cour suprême, je me suis dit qu’il a cédé à l’intimidation ou aux injonctions du pouvoir. Je connais cet homme. J’ai toujours pensé qu’il était capable de dire le droit. Il est pratiquement, à la fin de son parcours professionnel. Je crois qu’il va partir à la retraite dans les mois à venir. Je n’ai pas compris qu’il dise qu’il n’est pas compétent».

Le Président de l’UFDG et Chef de file de l’opposition explique: «J’étais donc déçu. J’étais préoccupé. Déçu d’abord, par le motif invoqué par la Cour pour ne pas procéder aux corrections que commandaient les dossiers, les recours déposés par l’opposition lorsque nous avons constaté qu’il y a eu, au cours de ces élections, des fraudes massives partout. Nous avons pu, les uns et les autres, réunir les preuves irréfutables de ces fraudes. Et lorsque la Cour suprême, qui est le juge électoral, qui est le dernier recours, s’est déclarée incompétente pour statuer sur le contentieux électoral, il faut se préoccuper.
La CENI s’est dit incompétente. La Cour suprême également. Alors, quel est le recours dont disposent aujourd’hui les partis politiques pour obtenir la réparation des préjudices qu’ils pourraient subir à l’occasion des élections dans notre pays?
Donc, j’étais déçu, je suis préoccupé de l’inexistence de ce recours-là! Bien entendu, nous sommes également déçus du fait de n’avoir pas été rétablis dans nos droits, de l’absence de décisions visant à dire le droit et à restituer aux partis politiques les suffrages qui leur ont été volés».

A ceux qui lient la décision de la Cour suprême au manque de professionnalisme des avocats des partis de l’opposition, Cellou Dalein Diallo tranche:
«N’attribuez pas la responsabilité de la décision de la Cour suprême qui est considérée comme un déni de justice, à l’incompétence ou au manque de professionnalisme des avocats. Attribuez-la, je crois, au manque de volonté de la Cour suprême de dire le droit pour d’obscures raisons qu’on n’arrive pas, pour le moment, à situer».

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