Les pressions occidentales pour que Robert Mugabe quitte la présidence du Zimbabwe pourraient entraîner le pays dans le chaos, a déclaré samedi le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai, ancien rival du chef de l'Etat.
"Cet homme fait partie de la solution, que vous l'aimiez ou non", a dit Tsvangirai dans une interview à Reuters, ajoutant que c'était à Mugabe, au pouvoir depuis 1980, de décider du moment de son départ. "Si vous poussez quelqu'un dehors, vous ne savez pas ce qui peut se passer, le résultat est imprévisible. Qui pourra faire face à cette situation ? Ce pourrait être le chaos", a-t-il ajouté. Tsvangirai, qui vient d'achever une tournée en Europe et aux Etats-Unis, a précisé qu'il allait prendre des mesures pour attirer les investisseurs, notamment en permettant que des sociétés étrangères prennent des participations majoritaires dans les secteurs miniers et agricoles. Lors de son passage à Londres, il avait appelé ses compatriotes qui vivent en exil à revenir dans leur pays pour participer à la reconstruction. Morgan Tsvangirai a souligné que le Zimbabwe avait fait un grand pas en avant depuis que son parti, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), a formé en février un gouvernement d'union avec les partisans de Mugabe. – Reuters