Un homme se réclamant de l'EI a tué de plusieurs coups de couteau lundi soir en France un policier devant son domicile près de Paris, avant de s'y retrancher. Le suspect a été abattu par la police. L'attaque a été revendiquée par une agence liée au groupe extrémiste.
Après leur assaut, les policiers du RAID, l'unité d'élite de la police française, ont retrouvé dans la maison le corps sans vie de la compagne du policier, une fonctionnaire du ministère de l'intérieur, et le fils du couple, âgé de trois ans. Ce dernier, "choqué mais indemne", a été pris en charge par les équipes médicales, a indiqué mardi le procureur de Versailles.
Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête. Selon des sources concordantes, l'homme s'est revendiqué de l'Etat islamique (EI) durant les négociations avec le RAID. Des témoins ont rapporté aux enquêteurs qu'il aurait crié "Allah akbar" en attaquant le policier.
"Un combattant de l'EI a tué un adjoint du commissariat de police de la ville des Mureaux ainsi que sa femme à l'arme blanche près de Paris", a peu après indiqué l'agence Amaq, liée au groupe extrémiste, selon le centre américain de surveillance de sites djihadistes SITE.
"Toute la lumière sera faite" sur "la nature exacte" de "ce drame abominable", a déclaré le président français François Hollande.
Vers 21h00 lundi, un homme a attaqué le commandant de police de 42 ans en civil, en poste aux Mureaux, dans un quartier pavillonnaire de Magnanville, dans les Yvelines à l'ouest de Paris. L'agent a reçu neuf coups de couteau à l'abdomen.
Prévenus, les policiers de l'unité d'élite du RAID "sont rapidement arrivés sur les lieux. Des négociations étaient entamées et un plan d'assaut a été mis au point", a expliqué le porte-parole du ministère de l'intérieur.
"Les négociations ne pouvant aboutir, il a été décidé de donner l'assaut", a-t-il ajouté. De fortes détonations ont retenti vers minuit dans le quartier. "En y entrant, les forces de l'ordre (...) ont trouvé le corps d'une femme" et "l'assaillant a été abattu", a rapporté le procureur de Versailles.
Ce drame intervient deux jours après la tuerie d'Orlando, aux Etats-Unis, qui a fait 49 morts et une cinquantaine de blessés dans un club homosexuel, un acte perpétré par un Américain d'origine afghane, qui s'est également réclamé de l'EI. Le groupe djihadiste avait déjà revendiqué les attentats du 13 novembre, à Paris, qui ont fait 130 morts. - AfricaLog avec agence