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"Ville morte" à Conakry: Le verdict de la rue

Nov 26, 2013
"Ville morte" à Conakry: Le verdict de la rue

Après le verdict de la Cour suprême, les citoyens de Conakry ont été appelés ce lundi 25 novembre 2013 à observer une journée "Ville morte" par l’opposition. Une journée qui, malheureusement n’a pas été suivie comme escomptée, mais qui a toutefois enregistré blessé et mort d’homme. Un jeune élève de 21 ans, Amadou Baïlo Barry, tiré à bout portant, près de la mosquée de Bambéto.

Selon le médecin qui a reçu le corps, «on a vu qu’il a reçu une balle à bout portant au niveau du sternum derrière lequel se trouve le cœur. Il est finalement mort par hémorragie».

Quant au père du défunt, Mamadou Dian Barry, il est en souffre-douleur: «je m’en remets à la volonté de Dieu. Mais, je ne pardonne pas à celui qui a tué mon fils» avant d’appeler opposition et pouvoir à "fumer le calumet de la paix": «je demande à l’opposition et à la mouvance de s’entendre».

Le blessé est un certain Mamadou Dalaba. Il serait dans un état critique et a été admis dans une clinique.

Le bilan macabre ainsi observé est dû aux échauffourées entre forces de l’ordre sous la bannière de la Fossel et jeunes déchaînés de ce qui est convenu de qualifier de "fief de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo", principalement.

Ainsi, contrairement aux autres quartiers de la capitale, ce sont ceux situés sur l’axe Hamdallaye – Bambéto – Coza et autres, Ratoma qui ont bouillonné en cette journée pourtant déclarée "Ville morte".

Le marché Madina a vu ses boutiques fermées «par mesure de sécurité» selon certains tenanciers. La haute banlieue a ignoré le mot d’ordre de "Ville morte" où les habitants vaquaient tranquillement à leurs affaires.

Dans le centre des affaires qu’est la presqu’île de Kaloum, le monde grouillait et l’administration a fonctionné normalement.

L’opposition va-t-elle tirer les leçons de cet appel qui pratiquement, n’a pas été suivi? Va-t-elle changer de stratégie? Quelle serait l’attitude du pouvoir quand on sait que le Président Alpha Condé a déjà averti, qu’«avec la tenue des élections législatives, le débat va désormais quitter la rue pour l’Assemblée nationale» ?

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