Dénonçant le récent massacre en Guinée, l'organisation humanitaire Care a appelé vendredi à agir immédiatement à l'échelle mondiale pour faire cesser les violences sexuelles faites aux femmes, y compris en chargeant du dossier un responsable de l'ONU.
"Ce qui vient de se passer en Guinée est un scandale, un rappel brutal d'une pratique largement répandue de violence contre les femmes et les filles à travers le monde", a déclaré la présidente de Care, Helene Gayle, dans un communiqué. Mme Gayle affirme que devant l'étendue du fléau, "il n'est plus temps de faire des discours" mais de passer à l'action. Et dans une lettre au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, dont l'AFP a reçu copie, elle cite la résolution 1888 du Conseil de sécurité comme "un pas en avant". Mais, ajoute-t-elle, "les incidents de Guinée font ressortir l'urgence d'une action immédiate sur plusieurs points de cette résolution". Le Conseil de sécurité a adopté le 30 septembre cette résolution, dans laquelle il réitère son exigence qu'il soit mis fin au fléau du recours aux violences sexuelles dans les conflits armés. - AFP