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Alhassane Condé réagit à la menace de l’opposition

Feb 01, 2013
Alhassane Condé réagit à la menace de l’opposition

«L’opposition ne veut pas aller aux élections», déclare le Ministre Condé. L’opposition a projeté de manifester le 7 février prochain. Au regard des préalables avancés par l’opposition constituée de son aile radicale ADP et Collectif rejoint par les centristes du CDR, le pouvoir y voit de la fantaisie. La réaction est venue du Ministre de l’administration du Territoire et de la Décentralisation, Dr Alhassane Condé. Il a été joint par AfricaLog au téléphone:

Pour lui, «Ils [ADP – Collectif - CDR, NDLR] parlent de manifestation pacifique. Si c’est le cas, ils connaissent les règles du jeu. Les règles du jeu, c’est qu’il y a quand même une brochure que je leur ai donnée sur la gestion administrative et judiciaire des manifestations, défilés, attroupements, ainsi de suite».

Le Ministre de garantir qu’il n’y a, a priori, pas de problème: «En principe, il n’y a pas de problème ; mais il y a quand même des préalables. Il faut demander l’autorisation, c’est-à-dire, informer les autorités locales et à partir de ces informations-là, ils peuvent défiler, il n’y a aucun problème».

Alhassane Condé d’accuser l’opposition: «L’opposition va d’argument à argument. Ecoutez, mais on a fait suffisamment de concessions pour que nous puissions aller aux élections. Mais, chaque fois que nous acceptons quelque chose, ils amènent un nouveau truc».

Et le ministre de soutenir que l’opposition n’est pas prête pour les élections: «Ce que nous constatons maintenant, c’est que l’opposition ne veut pas aller aux élections ; parce qu’ils n’ont absolument aucun militant. Ceux qui ont des militants savent très bien qu’ils ont tout à perdre. Ils racontent qu’il y a des problèmes techniques, il n’y a pas de problème technique empêchant les élections de se tenir correctement et de façon transparente. Ils le savent très bien».

M. Condé soutient que le pouvoir veut que le pays sorte enfin de cette transition qui ne fait que trop durer: «s’ils sont de bonne foi, ils doivent dire "je ne vais pas aux élections parce que je n’ai pas de militants". Ça, je suis d’accord. Mais, il ne faut pas empêcher notre pays vraiment de sortir de cette transition».

Il estime que l’opérateur waymark a les capacités de gestion requises: «moi, je ne vois pas de raison technique pour que waymark ne le fasse pas. Waymark a pu organiser les élections en Afrique du Sud, au Congo Démocratique, au Congo Brazzaville, au Burkina Faso. Au Mali, s’il n’y avait pas eu la guerre, ils sont là-bas. A ce jour, ils sont en train de faire le recensement biométrique du Libéria. On ne peut pas dire que c’est une petite société ! L’Afrique du Sud, ce n’est pas le Gondwana, hein !», a-t-il ironisé avant d’exprimer son dépit: «s’ils peuvent aller au marché, empêcher les gens d’aller au marché, empêcher les gens d’aller au travail, toute leur vie, eh, bien ils n’ont qu’à le faire. Moi, je pense, que ce n’est pas comme ça. Il faut dialoguer».

Alhassane Condé de marteler: «ce n’est pas l’opposition qui gère l’Etat, ce n’est pas l’opposition qui gère la Guinée. Ils [ADP – Collectif - CDR, NDLR] peuvent s’opposer aux décisions prises par le gouvernement dans les conditions édictées par la loi».

Le Ministre de juger la raison de la décision de l’opposition de manifester le 7 février: «On ne peut pas dire "je vais manifester" parce qu’ils voient à la télévision en Egypte et autres, les gens défiler toute la journée, alors ils ont choisi de défiler. Ils n’ont qu’à défiler !».

Entretien réalisé par AfricaLog

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