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La société civile guinéenne hausse le ton

Mar 05, 2013
La société civile guinéenne  hausse le ton

Les organisations de la société civile guinéenne ont produit une déclaration ce 4 mars, à Conakry dans laquelle elles dénoncent ce qu’elle appelle «la faible volonté des acteurs politiques à conduire le peuple de Guinée au progrès et à la paix.» Dans cette déclaration qu’AfricaLog.com a obtenu copie, les ONG de la société civile ont dénoncé aussi la mauvaise foi de toutes les formations politiques guinéennes. «Les populations guinéennes et la communauté internationale constatent la mauvaise foi de toutes les formations politiques, dont les démarches sont caractérisées par l’utilisation de l’ethno-stratégie, le régionalisme et le clientélisme comme moyens de conquête du pouvoir.»

Dans cette déclaration lue par Aziz Diop, Secrétaire exécutif de la société civile guinéenne, l’ONG a par ailleurs lancé un appel aux acteurs politiques et sociaux à se mobiliser autour d’un idéal de paix à travers la mise en place d’un cadre de concertation et de dialogue structuré dont elle se dit prête à en faciliter la création. Elle a également interpelé la communauté internationale et a mis en garde tous les acteurs politiques guinéens devant leur responsabilité en cas de dérapage.

L’ONG a sollicité la mise en place, sans délai de ce cadre de concertation et de dialogue structuré pour aller aux élections, dans la paix et la transparence. Selon elle, ce cadre sera un espace de concertation qui doit examiner en toute responsabilité et en toute transparence les questions politiques et techniques relatives à la tenue des élections législatives. C’est pourquoi elle a appelé la CENI à renforcer sa stratégie de communication sur chacune des étapes du processus électoral à l’endroit des partis politiques, la société civile et les populations.

Après avoir déploré les pertes en vies humaines et les dégâts matériels importants suivis de troubles graves après la marche de l’opposition de la semaine dernière, la société civile «exige des acteurs politiques et du gouvernement, la prise de décisions immédiate pour sortir la Guinée de cette torpeur». Sinon, elle se réserve «le droit de saisir toutes les instances nationales et internationales, mais aussi la CEDEAO, l’Union africaine et l’ONU à travers une plainte régulière contre les acteurs politiques de la Guinée.» Et qu’à propos, la CPI (Cour Pénale Internationale de La Haye) pourrait «être également interpellé si des actions graves d’atteinte aux droits de l’Homme étaient constatées.»

AfricaLog.com

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