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Après le fiasco militaire en Centrafrique, Zuma sous pression

Apr 07, 2013
Après le fiasco militaire en Centrafrique, Zuma sous pression

L'opposition sud-africaine a exigé dimanche du président Jacob Zuma qu'il informe «immédiatement» le Parlement sur le déploiement sud-africain en République démocratique du Congo (RDC), après le fiasco militaire en Centrafrique qui a coûté la vie à 13 hommes lors de la chute de Bangui le 24 mars.

«Le président a l'obligation d'informer immédiatement le Parlement et avec les détails appropriés sur tous les déploiements de l'armée sud-africaine», a souligné le député David Maynier, membre du principal parti d'opposition à l'ANC, l'Alliance Démocratique (DA), dans un communiqué.

«Ce n'est pas une mission de maintien de la paix, mais une mission de pacification» et «pour dire les choses simplement, l'armée sud-africaine va partir en guerre contre les rebelles de RDC», ajoute M. Maynier, craignant «un risque très élevé de nouveaux morts pour l'armée sud-africaine».

«Le président a induit le parlement en erreur à propos du déploiement de l'armée sud-africaine en Centrafrique, il ne doit pas être autorisé à faire de même à propos du déploiement en RDC», ajoute encore M. Maynier.

Le journal City Press rapporte dans son édition dominicale que des centaines de tonnes de matériel ont été embarquées de Bloemfontein (centre), Pretoria et Makhado (nord) à bord d'avions cargo russes pour gagner la frontière ougandaise où l'armée sud-africaine devrait, selon le journal, avoir une base pour les opérations en RDC.

Il ajoute que plus d'un millier de militaires sud-africains devraient participer à la brigade d'intervention autorisée par l'ONU pour «neutraliser» les groupes armés opérant dans l'est de la RDC. Ce chiffre d'un millier d'hommes a déjà paru la semaine dernière dans la presse.

«Les pertes que nous avons subies en Centrafrique ne vont pas nous empêcher de mener à bien d'autres missions», a déclaré dimanche un porte-parole de l'armée, Xolani Mabanga , à l'agence de presse sud-africaine Sapa.

Environ 3000 hommes doivent composer la brigade d'intervention contre les rebelles congolais, venant d'Afrique du Sud, de Tanzanie et du Malawi.

L'Afrique du Sud a déjà un bataillon stationné en RDC à Munigi, à 3 km de Goma (est), dans le cadre de la Monusco, la mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC, qui n'a pas vocation à engager des combats.

L'armée sud-africaine a aussi trois hélicoptères postés à Gemena, dans le nord de la RDC.

L'armée sud-africaine postapartheid a essuyé en Centrafrique en mars ses plus lourdes pertes humaines depuis sa création en 1994 et la presse s'inquiète du rapport de force à venir en RDC.

Selon City Press, les Sud-Africains seront soutenus notamment par des hélicoptères d'attaques Rooivalk mais les rebelles seront avantagés par leur connaissance du terrain et l'armement lourd volé à l'armée régulière congolaise.

Un analyste cité dans la presse affirme que le déploiement de la brigade aura lieu fin avril. Des médias avaient évoqué la date de juillet la semaine dernière, sans confirmation ni démenti de l'armée sud-africaine. - AfricaLog avec agence 

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