La France a commencé le retrait de ses troupes du Mali, annoncé par François Hollande pour avant la fin du mois d'avril, a-t-on appris mardi auprès de l'état-major des armées.
Une centaine de parachutistes qui étaient basés dans le nord du Mali, où ont eu lieu de rudes combats face aux islamistes qui avaient pris le contrôle des deux tiers du pays il y a un an, sont arrivés lundi en sas de décompression à Chypre, a-t-on ajouté de même source.
Certains de ces soldats seront remplacés, mais pas tous, et il s'agit bien dans les faits d'un début de retrait du contingent français, a confirmé le ministère de la Défense.
Quatre mille soldats français ont été engagés dans l'opération Serval, qui a débuté le 11 janvier. Leur nombre doit être réduit à 2.000 d'ici à la fin de l'été, a confirmé mardi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lors d'un déplacement en Gironde.
"Il est logique que, progressivement, on se retire, mais on se retire lentement, de manière pragmatique et claire", a-t-il dit.
La France passera progressivement en partie le relais à une force africaine, qui compte actuellement 6.300 hommes, pour sécuriser le territoire malien, a-t-il ajouté.
Paris a cependant proposé de maintenir sur le sol malien une force permanente de 1.000 hommes, a déclaré vendredi le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lors d'un déplacement au Mali.
Les troupes françaises devraient être réduites à cet effectif de 1.000 hommes d'ici à la fin de l'année et leur mission entrera alors dans une nouvelle phase, a précisé le ministère de la Défense.
La force africaine doit être convertie à terme en une opération de maintien de la paix et secondée par une force combattante à même de faire face à la menace des mouvements islamistes, a recommandé le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon.
L'intervention française, appuyée par un contingent tchadien, a permis de reprendre le nord du Mali, tombé en avril 2012 aux mains de mouvements islamistes qui menaçaient la capitale, Bamako.
Les actes de guérilla se poursuivent cependant, notamment autour de Tombouctou. Le pays souffre en outre d'une insécurité politique avec un gouvernement intérimaire auquel Paris a demandé de respecter sa promesse d'organiser des élections avant fin juillet.
Nombre d'observateurs doutent cependant que le gouvernement intérimaire, mis sur pied après un coup d'Etat il y a un an, soit en mesure de procéder à des élections dans trois mois.
Les députés français se prononceront le 22 avril sur la prolongation de l'intervention militaire au Mali. La Constitution oblige le gouvernement à soumettre la prolongation d'une telle intervention à l'autorisation du Parlement lorsqu'elle excède quatre mois. – AfricaLog avec agence