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Le dialogue peine à démarrer en Guinée: la rebelote de l’opposition

May 14, 2013
Le dialogue peine à démarrer en Guinée: la rebelote de l’opposition

L’espoir né de la récente déclaration des facilitateurs du dialogue qui, malheureusement a du mal à démarrer sous leur coupe, vient de s’estomper suite à la déclaration du porte-parole de l’opposition annonçant la décision de celle-ci de relancer les manifestations de rue dès la semaine prochaine, celle du 20 mai.

En effet, au sortir d’une réunion avec ses pairs, Aboubacar Sylla a déclaré ce lundi 13 mai à la presse la reprise de leurs activités de protestation contre le régime en place.

Il en donne la raison: «compte-tenu du fait que nous avions décidé de donner une chance au dialogue et c’est pour cette raison que nous avons décidé de surseoir à nos manifestations sur les voies et sur les places publiques et aussi, compte-tenu du fait que cela, apparemment, n’a pas été pris en compte par la CENI et par les autorités, nous avons décidé de reprendre donc, nos manifestations sur les voies et sur les places publiques».

C’est l’objet, justement de la réunion de ce lundi des leaders de l’ADP, du Collectif, du CDR et du FDP. Et selon M. Sylla, un programme est déjà établi à cet effet: «nous avons établi aujourd’hui un programme qui va commencer à partir de la semaine prochaine par un meeting géant que nous entendons tenir dans la Commune de Kaloum, le mercredi 22 mai. Le lendemain, c’est-à-dire, le jeudi 23 mai, nous allons organiser une marche sur l’autoroute à partir de l’aéroport de Gbessia jusqu’à l’esplanade du Palais du peuple. Et le vendredi 24 mai, nous allons appeler tout le peuple de Guinée à observer une journée ville-morte».

Pour le porte-parole de l’opposition, c’est une logique que celle-ci observe: «les Guinéens ne voulaient pas se faire recenser parce qu’il n’était pas logique d’aller à un recensement qui est effectué dans le cadre d’un processus technique qui est rejeté par l’opposition. Nous ne voulons pas de Waymark et de Sabary donc, il n’était pas du tout logique que nous appelions nos militants ou sympathisants à accepter d’aller se faire recenser par ce système que nous rejetions».

Aboubacar Sylla, par ailleurs leader de l’UFC, poursuit en donnant la lecture que sa mouvance a de ce que les médias présentent comme étant un engouement des citoyens à se faire enrôler par les équipes de la CENI: «ces derniers temps, il y a eu, soi-disant, un semblant d’engouement dans certaines zones, parce qu’il y a eu beaucoup de manipulations de l’opinion, beaucoup de désinformations. Les pouvoirs ont fait comprendre aux populations qu’il fallait être recensé, qu’il fallait disposer de sa nouvelle carte d’électeur pour avoir tous les documents administratifs nécessaires, pour avoir même une carte d’identité, pour avoir un passeport».

Ainsi, pour lui, «c’est certainement dans la crainte de se retrouver dans une situation où on leur dénierait leur droit de citoyens, que les populations se sont précipitées, pour certaines en tout cas, pour aller se faire enrôler. Mais, là encore, vous vous rendez compte que la qualité de l’équipement, la cadence d’enregistrement est telle aujourd’hui, certainement beaucoup de Guinéens, contre leur propre volonté, se retrouveront à la marge de ce Fichier électoral», conclut-il en pince-sans-rire.

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