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Le dossier de l’affaire de tentative d’empoisonnement de Boni Yayi serait vide

May 19, 2013
Le dossier de l’affaire de tentative d’empoisonnement de Boni Yayi serait vide

Une bataille politico-judiciaire s'est déclenchée actuellement à Cotonou, entre les avocats du président béninois, Boni Yayi et les membres de la défense des présumés commanditaires de l'Affaire "de tentative d'empoisonnement du chef de l'Etat béninois", suite à la décision de "non-lieu" de cette affaire, prononcée vendredi par le juge d'instruction du tribunal de première instance de Cotonou.

Le juge d'instruction du tribunal de première instance de Cotonou a prononcé vendredi 17 mai, un non-lieu pour l'affaire "de tentative d'empoisonnement du chef de l'Etat béninois", pour lequel l'homme d'affaire Patrice Talon et certains de ces amis sont accusés de tentative d'assassinat et association de malfaiteurs pour avoir tenté d'empoisonner Boni Yayi en octobre 2012.

Pour Me Christain Charrière, avocat du gouvernement béninois, ce non-lieu prononcé par le juge d'instruction est sans fondement juridique.

"Le juge d'instruction a estimé que l'infraction n'est pas constituée puisqu'il n'y a pas eu passage à l'acte. Il fallait donc le décès du président béninois, Boni Yayi, pour les poursuivre ! Cet argument n'est pas recevable : il y a eu préméditation, orchestration et intention de tuer", a-t-il déclaré.

Pour cet avocat de l'exécutif béninois, ce non-lieu dans l'affaire de tentative d'empoisonnement du chef de l'Etat béninois, suscite étonnement et stupéfaction.

"Ce juge d'instruction est instruit de ce dossier depuis le 22 octobre 2012, date de l'arrestation à Cotonou, des trois complices de l'homme d'affaire Patrice Talon et Olivier Boko, les deux présumés commanditaires de "l'affaire de tentative d'empoisonnement du président Boni Yayi", actuellement sous contrôle judiciaire en France", a-t-il révélé.

Il a encore affirmé que c'est ce juge d'instruction qui a non seulement auditionné les personnes inculpées pour tentative d'empoisonnement et association de malfaiteurs, notamment la nièce du président béninois, Zoubératou Kora Seke, le médecin personnel du chef de l'Etat, Ibrahim Mama Cissé, l'ancien ministre béninois du Commerce, Moudjaïdou Soumanou et Bachirou Adjani, le garde-corps rapproché du président béninois, mais aussi recueilli leurs aveux en présence de leurs avocats.

"Ce juge d'instruction, après avoir signé cette stupéfiante ordonnance de non-lieu a quitté le Bénin dans la soirée du vendredi pour une destination inconnue. Il n'a sans doute pas la conscience tranquille", a-t-il déclaré.

Joint au téléphone, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou a indiqué qu'il a interjeté appel, après l'ordonnance de non- lieu prononcée par le juge d'instruction.

Pour l'avocat des mises en causes, Me Joseph Djogbénou, le juge n'a fait que constater la vacuité de cette affaire.

"Dans l'affaire de tentative d'empoisonnement du président béninois, le juge d'instruction a prononcé un non-lieu pour les raisons qu'il a développées et qui l'ont conduit à ordonner la main levée des mandats qui ont été délivrés, la mise en liberté d'office des personnes qui sont en détention. Il a ordonné également dans ce dossier la main levée du mandat d'arrêt délivré à l'encontre de monsieur Talon", s'est-il réjoui.

Le lundi 22 octobre 2012, trois personnes, notamment la nièce du président béninois, Zoubératou Kora Seke, le médecin personnel du chef de l'Etat, Ibrahim Mama Cissé, et l'ancien ministre béninois du Commerce, Moudjaïdou Soumanou, ont été inculpés d'association de malfaiteurs et tentative d'assassinat et écroués à la prison civile de Cotonou, dans une affaire de tentative d'empoisonnement du chef de l'Etat béninois Boni Yayi par des produits pharmaceutiques.

Ainsi, le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou a lancé deux mandats d'arrêt internationaux contre les opérateurs économiques béninois, Patrice Talon et Olivier Bocco, présumés commanditaires du plan d'empoisonnement du président de la République du Bénin, Boni Yayi.

Par ailleurs le laboratoire scientifique du Bureau Fédéral d'investigation (FBI) américain a révélé après analyses médico-légales, que les emballages, des médicaments et produits chimiques devant être administrés au président béninois par le biais de son médecin personnel avec l'assistance de la nièce du président de la République, sont "toxiques". - AfricaLog avec agence 

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