Le Président de la République a reçu vendredi 28 juin 2013 le Collège des facilitateurs et des membres du Gouvernement. Au centre des échanges qui ont duré trois quarts d’heure, la situation guinéenne avec à la clé, la tenue des élections législatives prochaines dans le pays que le Chef de l’Etat veut «libres, transparentes et ouvertes à tous».
Le Président. Alpha Condé a saisi l’occasion pour faire une adresse à la nation. Dans son message, le numéro Un guinéen a exprimé sa satisfaction pour les avancées enregistrées lors du dialogue politique qui s’est déroulé du 3 au 9 juin sous l’égide des facilitateurs.
Parlant des participants à ce cadre de discussion, le Président de la République estime que les résultats tiennent au fait que «chacun a pu s’exprimer, faire valoir son point de vue et formuler des propositions» avant de poursuivre en reconnaissant que: «certaines questions pratiques restent encore en discussion, mais j’ai confiance dans la raison et la modération de tous».
Il a réaffirmé sa «détermination à ce que l’enquête diligentée fasse connaitre au plus vite ses conclusions» ce, «à la suite d’incidents violents et récurrents lors des manifestations publiques, notamment les derniers qui ont eu lieu dans le quartier de Dixinn».
Le Chef de l’Etat a ainsi instruit les pouvoirs publics à «prendre les dispositions indispensables pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, et de mettre un accent sur celle des responsables des partis politiques».
AfricaLog propose à ses aimables lecteurs le message du Président à la nation, à la suite de l’audience accordée au Collège des facilitateurs.
«J'ai reçu ce jour le Facilitateur international, Monsieur Saïd Djinnit, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, accompagné de Messieurs Aboubacar Somparé et Salifou Sylla, tous deux facilitateurs nationaux.
Ils m’ont rendu compte de l’avancement des travaux du dialogue. Je tiens à leur rendre hommage pour leur implication dans cette mission essentielle à la bonne organisation des élections législatives.
Je note avec satisfaction les avancées dont ils m’ont fait état, à la suite de nombreuses réunions de travail qui se sont tenues à Conakry du 3 au 9 juin, dont les débats ont été conduits par le Premier ministre Saïd Fofana et le Ministre d’Etat François Fall, Ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger. Au cours de ces réunions, dans un climat de compréhension et dans un esprit d’ouverture qui font honneur à notre pays, chacun a pu s’exprimer, faire valoir son point de vue et formuler des propositions.
Les résultats obtenus sont appréciables et concernent aussi bien les mesures de transparence et de contrôle des opérations électorales, garanties par le fort engagement des partenaires et Institutions internationales, que le vote des Guinéens de l’Etranger et le fonctionnement de la CENI, organe indépendant chargé de l’organisation des élections dans notre pays. La mise en œuvre concrète de toutes ces mesures est déjà en cours. Certaines questions pratiques restent encore en discussion, mais j’ai confiance dans la raison et la modération de tous.
J’encourage toutes les parties à poursuivre leurs efforts pour la finalisation d’un cadre qui permettra dans les délais réalistes, la tenue d’élections libres, transparentes et ouvertes à tous.
Je saisis cette occasion pour exprimer de nouveau ma profonde préoccupation à la suite d’incidents violents et récurrents lors des manifestations publiques, notamment les derniers qui ont eu lieu dans le quartier de Dixinn et qui se sont soldés par des dommages importants.
Je réaffirme ma détermination à ce que l’enquête diligentée fasse connaitre au plus vite ses conclusions. La justice se prononcera et les décisions qui s’imposent seront prises en conséquence. L’impunité n’est pas compatible avec l’Etat de droit. Dans l’immédiat, j’ai demandé au Gouvernement, en liaison avec les parties concernées, de prendre les dispositions indispensables pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, et de mettre un accent sur celle des responsables des partis politiques.
Je suis le garant de la paix sociale et de la concorde dans notre pays, sans distinction d’origine, de classe sociale ou de lieu d’habitation. Je suis pleinement engagé à la préservation d’un climat apaisé dont tous les citoyens et citoyennes ont besoin dans la vie de tous les jours. Ce climat apaisé est indispensable également pour accueillir les investissements directs étrangers, sans lesquels le développement durable et équitable auquel nous aspirons tous sera compromis.
Je demande aux Guinéennes et Guinéens, notamment les responsables politiques, les leaders de la société civile, les jeunes et les femmes, de construire ensemble une Guinée en paix, une Guinée de liberté et tournée vers le développement social économique.
Je vous remercie».
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