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L'opposition donne 24 heures au président égyptien pour quitter

Jul 02, 2013

Les pressions s'accentuaient lundi en Égypte pour exiger le départ de Mohamed Morsi, appelé à partir sous 24 heures par l'opposition et abandonné par quatre de ses ministres démissionnaires, au lendemain de manifestations monstres contre le président islamiste.

La foule avait déferlé dimanche au Caire et dans de nombreuses autres villes, conspuant le chef d'État aux cris de «Le peuple veut la chute du régime», reprenant ainsi le slogan déjà scandé début 2011 contre le pouvoir autoritaire de Hosni Moubarak.

Au moins seize personnes ont été tuées dans tout le pays en marge de manifestations, dont huit dans des affrontements entre pro et anti-Morsi au Caire, a indiqué lundi le ministère de la Santé dans un nouveau bilan.

Des affrontements similaires avaient déjà fait huit morts, dont un Américain, en milieu de semaine dernière.

L'armée et la police sont déployées dans le pays pour éviter des dérapages graves, notamment autour des établissements vitaux.

Alors que l'opposition a donné à M. Morsi jusqu'à mardi pour quitter le pouvoir, quatre de ses ministres ont remis leur démission lundi.

Parmi eux, le ministre du Tourisme Hicham Zaazou avait déjà voulu démissionner le mois dernier pour protester contre la nomination comme gouverneur de la région très touristique de Louxor d'Adel al-Khayyat, membre d'un parti islamiste lié à un groupe radical ayant revendiqué en 1997 une attaque qui avait coûté la vie à 58 touristes étrangers près de cette ville. Il était revenu sur sa décision après le départ du gouverneur controversé.

Au Caire, le siège du mouvement des Frères musulmans, dont M. Morsi est issu, a été en partie incendié dans la nuit dans le quartier du Moqattam, avant d'être occupé et pillé lundi matin.

Certains assaillants jetaient des objets par les fenêtres, tandis que d'autres emportaient des casques, des gilets pare-balles, des postes de télévision, des meubles et des documents.

«C'est un moment historique. Les Frères musulmans ont ruiné le pays, et les dévaliser est donc justifié», expliquait Mohammed, un manifestant.

Les cortèges de dimanche --d'une ampleur sans précédent-- ont lancé «La révolution du 30 juin», par ailleurs jour du premier anniversaire de l'investiture de M. Mosi, affirmait lundi le quotidien indépendant Al-Masry al-Youm. – AfricaLog avec agence

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