Les travaux du dialogue politique ont finalement démarré ce mardi 2 juillet, contrairement à la date du 1er initialement dans le communiqué d’invitation de la facilitation. En effet, l’opposition avait ignoré cette invitation en arguant qu’il aurait fallu que le collège des facilitateurs lui adresse plutôt une correspondance que de la faire par voie de médias.
Et elle le fera savoir par la voix de son porte-parole, Aboubacar Sylla, leader de l’Union des Forces Républicaines (UFC): «Nous n’allons pas prendre part à la relance du dialogue ce lundi [1er juillet, NDLR]. C’est par un communiqué lu à la télévision nationale que nous en avons été informés. Il aurait fallu que le collège des facilitateurs nous saisisse officiellement, bien avant. Nous avons, d’ailleurs une rencontre à cet effet ce soir au siège de l’UFC pour définir la démarche à adopter».
Dans la soirée du 1er juillet, au sortir de ladite réunion, le même porte-parole sera face à la presse pour annoncer: «Nous serons demain [mardi 2 juillet, NDLR] à 10 heures au Palais du peuple pour participer à la reprise du dialogue. Nous espérons que ce sera le dernier round et que nous allons, cette fois, aboutir à un accord qui va être formalisé par un document dûment signé par toutes les parties prenantes au dialogue et qu’à partir de là, plus rien ne s’opposera plus au déroulement du chronogramme des élections et à la tenue des législatives, le plus rapidement possible].
Ceci dit, la Salle des Actes du Palais du peuple a accueilli tout le beau monde qui devait prendre part au démarrage du second round du dialogue politique inter-guinéen sous la houlette du Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères, François Lousény Fall et la médiation du collège constitué de Saïd Djinnit, El hadj Aboubacar Somparé et Pr. Salifou Sylla.
Au terme de la première journée, la parole sera prise par le facilitateur de la communauté internationale, Saïd Djinnit qui va se réjouir de l’atmosphère dans laquelle se sont déroulées les discussions du dialogue politique tout en saluant «l’esprit de compromis qui a prévalu tout au long du dialogue».
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest a confié, par ailleurs: «nous sommes pleins d’espoir que les parties offriront à la Guinée dès demain [mercredi 3 juillet, NDLR] un accord en bonne et due forme qui ouvrira la voie à la tenue des élections législatives libres et transparentes dans un climat apaisé».
AfricaLog a recueilli les propos du diplomate onusien et facilitateur de la communauté internationale:
«Mesdames et messieurs,
Comme vous le savez, le dialogue politique entre les parties guinéennes qui avait fait des avancées significatives lors de la première session qui a eu lieu du 5 au 9 juin a repris ce jour mardi 2 juillet.
Au terme de cette journée de discussions, j’ai le plaisir de vous annoncer, au nom de mes collègues facilitateurs nationaux et de l’ensemble des participants au dialogue que les parties se sont mises d’accord sur toutes les questions inscrites à l’ordre du jour du dialogue à savoir :
- Les questions liées à l’opérateur technique et au fichier électoral
- Le fonctionnement de la CENI
- Le vote des Guinéens de l’extérieur et
- Le chronogramme électoral
Un projet d’accord consignant l’ensemble des points d’accord a été préparé par la facilitation et soumis aux deux délégations pour considération. Le dialogue reprend demain matin [mercredi 3 juillet, NDLR] à midi pour examiner cet accord en vue de sa signature par les parties.
Je tiens, au nom de la facilitation, au nom de la communauté internationale, à saluer l’esprit de compromis qui a prévalu tout au long du dialogue. Les parties sont parvenues à ces points d’accord grâce à leur sens du compromis et aux concessions mutuelles consenties aussi bien par la mouvance présidentielle que par l’opposition.
Ce soir, les Guinéennes et les Guinéens ont toutes les raisons de se réjouir de cet évènement. Aujourd’hui, la Guinée s’est enrichie d’un consensus qui a émergé sur tous les points qui faisaient l’objet de divergence entre les parties au dialogue. Au-delà de toutes considérations politiques, la Guinée s’est enrichie du fait qu’elle a renoué avec la tradition séculaire du dialogue qui a fait la grandeur et l’unité de ce pays.
Ce soir, nous sommes pleins d’espoir que les parties offriront à la Guinée dès demain [mercredi 3 juillet, NDLR] un accord en bonne et due forme qui ouvrira la voie à la tenue des élections législatives libres et transparentes dans un climat apaisé.
Je salue les délégations de la mouvance présidentielle et de l’opposition ainsi que le Gouvernement, la CENI et les partenaires internationaux et tous les acteurs politiques qui ont encouragé ce dialogue.
Je remercie mes collègues facilitateurs nationaux avec lesquels nous nous sommes employés dès le début à soutenir le dialogue et à soutenir les parties dans la recherche d’accords par le dialogue.
Je salue également le Ministre d’Etat, François Lousény Fall pour sa bienveillante présidence des travaux du dialogue.
Merci de votre attention».
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