Le Système des Nation Unies en Guinée a rencontré jeudi des journalistes dans le cadre des précisions sur la contribution des Nations Unies aux préparatifs des prochaines élections législatives ainsi que des activités desdites agences dans le pays.
A cette occasion, le Coordinateur du Système qui est aussi Représentant résident du PNUD, a réaffirmé l'appui et l'accompagnement nécessaire des agences de l’ONU en vue de l'organisation d’élections législatives libres, transparentes et crédibles, le 24 septembre prochain: «les Nations Unies œuvrent auprès du pays pour éviter que le tissu social ne soit déchiré au lendemain des élections et pour préserver l'accalmie totale, gage de tout développement national».
Anthony Ohemeng Boamah de préciser ses idées: «le vrai travail commence après les élections, car au sortir d'un scrutin électoral, les populations doivent se mettre à la tâche pour préserver la paix et développer leur pays».
C’est pourquoi, a-t-il affirmé, «Le système des nations unies appuie le processus électoral en Guinée à travers la formation et le renforcement des capacités des institutions impliquées dans la préparation du processus».
Il a assuré que la trentaine d'agences représentées en Guinée continuera à apporter appuis techniques et financiers au développement socioéconomique du pays ce, même en dehors des élections.
Faisant l’état des lieux de la gouvernance actuelle, le Coordinateur du S-U reconnaît que «la démocratie est un processus et un exercice d’apprentissage qui n’est pas facile d’une manière générale. Toutefois, a-t-il déclaré, si la dynamique actuelle se maintenait, on peut estimer que le pays est sur le bon chemin ce, même s’il y a des choses à améliorer». Il va ajouter, en observateur averti: «Tout n’est certes pas rose mais il est aussi difficile de régler tous les problèmes de la Guinée en deux ans».
Il dira toutefois que les agences onusiennes seront toujours aux côtés du gouvernement en vue de l’instauration d’une véritable démocratie et un d’Etat de droit. Il a rappelé à cette occasion la mission fondamentale des agences du Système des Nations Unies en Guinée «qui est centrée autour d'un plan cadre pour l'aide au développement du pays qui définit la réponse collective, cohérente et intégrée des Nations Unies aux priorités et besoins nationaux du pays pour la période 2013-2017».
Il s’agit, précisera Anthony Ohemeng Boamah, d’un «plan-cadre» qu’il a décliné en «trois axes stratégiques d'intervention qui prennent en compte les recommandations du Document de stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP) dont la troisième version serait en phase de finalisation grâce à une conjugaison d'efforts du gouvernement guinéen et des partenaires au développement. Il s’agit de la bonne gouvernance, des aspects sociaux comme la réalisation des infrastructures d’intérêt communautaire (écoles, centres de santé, la situation des femmes et des enfants), de la qualification de l’homme à travers des formations et le renforcement des capacités pour éradiquer la pauvreté et créer de l’emploi avec des projets pilote», a avancé le diplomate onusien.
Il faut noter que le montant de ce plan-cadre des Nations Unies destiné est d’environ 220 milliards de dollars américains, dont 33% provenant des ressources propres des agences de l’ONU et quelque 70% à mobiliser auprès des partenaires du pays.
Le Ghanéen s’est notamment réjoui de cette rencontre avec les médias car, a-t-il précisé, «les institutions qui relèvent des nations unies doivent travailler en étroite collaboration avec la presse dans le cadre de l’information et la sensibilisation non seulement des citoyens mais aussi des gouvernants».
C’est dans cette optique que la Représentante de l’UNFPA a souligné que pour ce qui est des élections législatives, «ce qui est attendu de la presse, c’est son rôle de responsable. Responsable vis-à-vis du développement de la paix dans le pays. Mais également, responsabilité par rapport à l’information qui devrait être portée à la population».
Et à ce niveau, Mme Edwige Domingo a annoncé que «des dispositions sont prises pour accompagner les médias en termes de formation en ce qui concerne des cours de déontologie qu’ils doivent avoir pendant cette période pour suivre la recherche de la paix au niveau de la Guinée».
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