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Législatives: Le 24 septembre 2013 est-il tenable?

Sep 20, 2013
Législatives: Le 24 septembre 2013 est-il tenable?

Le Commissaire Etienne Soropogui de la CENI dénonce l’opérateur Sabary et opte pour un éventuel report de la date. Etienne Soropogui qui rentre d’une mission à l’extérieur du pays dans le cadre de la préparation du vote des Guinéens de l’étranger, a jeté un pavé dans la mare ce jeudi 19 septembre. C’était au cours d’une émission de radio dans laquelle il était l’invité principal. Le Commissaire de la CENI va tout d’abord préciser que «le fait d’être Commissaire ne m’enlève pas le droit d’avoir des opinions», car, a-t-il renchéri, «avant d’être Commissaire, je suis citoyen guinéen. Le fait d’être Commissaire ne m’enlève pas le droit d’avoir une conscience, ne m’enlève pas d’avoir des points de vue sur la gestion du processus» électoral.

C’est ainsi que dès l’entame de son intervention, l’homme a reconnu que «les anomalies sont matérielles, ce n’est pas du vent, elles existent effectivement».

Mais, avant, l’ex numéro 2 des NFD de Mouctar Diallo va reconnaitre qu’ «aujourd’hui, il faut se féliciter, au niveau de la CENI, nous nous asseyons nous, nous nous regardons, nous travaillons normalement».

Le Commissaire de la CENI va par la suite révéler «les anomalies qui sont notées aujourd’hui, au niveau aussi bien de l’opposition qu’au niveau du Comité de suivi, l’ont été d’abord à l’intérieur des plénières de la CENI».

Et le Commissaire de pointer un doigt accusateur: «nous nous sommes mis ensemble, nous avons demandé à l’opérateur Sabary [Sabary technology, NDLR] de procéder à des corrections au niveau de ces anomalies avant même qu’elles ne soient mises au grand-jour. L’opérateur nous a toujours dit qu’il a procédé à des corrections au niveau de ces anomalies». Mais en vain.

Avec l’aide des experts de la Communauté internationale qui sont en appui à la CENI, «on s’est rendus compte qu’il y avait un décalage entre ce que nous faisions en termes de débats à l’intérieur de la CENI au niveau des plénières et la mise pratique de ces anomalies sur le terrain [c’est-à-dire, leur correction par l’opérateur Sabary technology, NDLR]».

Etienne Soropogui de décrypter sa pensée en affirmant qu’«aujourd’hui, nous nous rendons effectivement compte que l’opérateur Sabary technology nous a bernés et qu’il n’a procédé à aucune correction de ces anomalies».

Par exemple les recommandations faites peu avant le départ de certains Commissaires pour l’extérieur du pays, par rapport au nombre d’électeurs par bureau de vote par exemple, sont restées lettres mortes au niveau de l’opérateur Sabary.

Il va même marteler que «Sabary technology n’a pas l’envergure, de moyens techniques, logistiques de mener ce travail. Il y a l’incompétence au niveau de Sabary qui est mêlée à la mauvaise foi».

Au regard des réalités sur le terrain, le Commissaire Soropogui suggère: «Si nous voulons des élections propres, il nous faut travailler à corriger toutes les anomalies. Alors, si ça doit amener à repousser la date du 24 septembre, je crois qu’il faut faire ça».

Il se fait fort de l’argument qui découle des discussions avec experts et observateurs du processus électoral selon lequel, «le délai que nous avons, ne permet pas de corriger les anomalies». Une autre façon de dire que la date du 24 septembre n’est pas tenable.

En attendant, la date du scrutin ne devrait être officiellement arrêtée qu’à l’issue de la réunion du Comité de suivi de l'Accord sur la préparation et l'organisation des élections législatives de 2013, ce vendredi 20 septembre 2013. On va certainement forcer les choses pour que la date du 24 soit te-na-ble.

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