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Qui des militants du RPG Arc-en-ciel ou de l’UFR a violé la loi?

Oct 01, 2013
Qui des militants du RPG Arc-en-ciel ou de l’UFR a violé la loi?

Législatives: Qui des militants du RPG Arc-en-ciel ou de l’UFR a violé l’article 89? Dans la soirée du dimanche 29 septembre 2013, on a frôlé un incident dans la Commune de Kaloum. Les militants, sympathisants des deux partis politiques, RPG Arc-en-ciel et l’UFR se sont embarqués dans véhicules pour crier la victoire suite aux élections législatives du samedi 28 septembre. Les deux étaient en lice pour la candidature à l’uninominal pour la Commune de la presqu’île.

Les injonctions de la Fossel n’y pourront rien. Les gendarmes avaient même finalement accompagné la troupe favorable à Baïdy Aribot le long des rues avec des mots d’encouragement.
Mais, d’où est partie cette violation de l’Article 89 du Code électoral qui dispose que «le Président de la CENI rend publique cette totalisation en proclamant les résultats provisoires»?

En effet, dans l’après-midi, le groupe conduit par Mohamed Diop, ex gouverneur de Conakry et chef de file de la campagne du candidat du RPG Arc-en-ciel dans la commune de Kaloum, et comprenant l’entrepreneur Kerfalla Person Camara alias KPC, l’un des argentiers du parti, Moussa Kabassan Kéita et le DG de Novotel GHI, Ibrahima Capi Camara, un transfuge de l’UFR, se serait rendu chez le Président Alpha Condé.

Furieux, ce dernier les éconduits des lieux après la question suivante: «c’est ce que vous m’avez fait?» Et le fondateur du RPG originel d’éclater: «foutez-moi le camp d’ici». La messe semblait ainsi dite.

Mesurant la portée de cette expression de colère du Chef de l’Etat, qui voit que la Commune de Kaloum a dû échapper au contrôle de son parti, Mohamed Diop fait aussitôt travailler ses méninges. Direction, la mairie. Il fait mobiliser 4 véhicules ainsi que des personnes acquises à la cause de son candidat. Certains affirment qu’il s’agissait plutôt de nécessiteux.

Le groupe se rend chez le candidat du RPG Arc-en-ciel, Djibril Bangoura alias Lévia, à qui, Mohamed Diop déclare: «tu es assis, alors que tu es déclaré vainqueur !»

Ce dernier oublie ses premières confidences du matin faites à des proches à qui il aurait confié: «j’ai le sentiment que Baïdy a remporté la députation uninominale de Kaloum».

Du coup, il bondit pour se mettre sur le toit d’un des véhicules avec le signe du "V" de la victoire (image). Le groupe entreprend le tour d’honneur de la presqu’île avec des slogans à la gloire de Lévia (image de Lévia perché sur un des véhicules en T-shirt blanc).

La nouvelle est portée à l’attention de Baïdy qui cherche à calmer ses proches. Mais, c’est Sidya Touré qui sera entrepris et c’est ce dernier qui aurait donné la consigne suivante: «sortez vous aussi. Mais, ne faites aucune histoire».

Aussitôt des militants et sympathisants de Baïdy Aribot commencent "à battre le pavé" à leur tour. Et le tour de la presqu’île est entrepris. La nouvelle parvient à la Fossel qui fait débarquer des contingents de gendarmes qui ont du mal à maîtriser la troupe "baïdienne".

Le responsable du détachement, colonel Balla Samoura est approché par certains militants qui suivent sa conversation avec le général Ibrahima Baldé, Commandant de la Fossel. Le colonel Samoura aurait répété: «il faut lui dire la vérité». On décrypte aussitôt le message de l’officier qui conseillerait ainsi le général Baldé d’aller dire la vérité du terrain au Chef de l’Etat. Après un entretien avec Baïdy Aribot, le détachement de la Fossel prendra part, en l’encadrant, au tour d’honneur des militants et sympathisants acquis à la cause de Baïdy, candidat présenté par l’UFR de Sidya Touré.

Entre-temps, débarque Mouctar Diallo des NFD mais inscrit sur la liste nationale de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo. Le jeune politicien fera son entrée avec les poings levés.

Le groupe sera rejoint par après par Hadja Halimatou Diallo, l’épouse de Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, en guise de soutien.

Quelques minutes plus tard, le Ministre des Droits de l’homme et des Libertés publiques, Khalifa Gassama Diaby vient sur les lieux. Il s’entretient avec Baïdy Aribot afin de calmer la tension: «je suis venu vous dire que notre pays a besoin de paix». Il y parviendra tant bien que mal, tout en promettant: «je peux vous rassurer que les résultats de la CENI seront conformes au choix du peuple».

Comme on le dit, «tout est bien, qui finit bien». Les choses vont finalement rentrer dans l’ordre. Le groupe va se disperser sans tambour ni trompette après les mots de remerciements de Baïdy Aribot (image de Baïdy avec micro).

Dans l’édition de 20 h 30 du journal télévisé, des déclarations officielles ont été faites pour déplorer «les agissements de certains militants qui crient déjà à la victoire, en faisant des cortèges de rue alors que des opérations de centralisation sont en cours». La publication des résultats provisoires, quant à elle, incombe légalement à la CENI à travers son Président selon l’alinéa 2 de l’article 89 du Code électoral.

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