Dix civils ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt dans l'affaire de la tentative de coup de d'Etat de la mi-avril impliquant le frère du président togolais Faure Gnassingbé, a indiqué vendredi le procureur de la République.
"Les principaux inculpés ont fait des aveux circonstanciés. Des discours qui devaient être prononcés après le renversement des institutions de la République ont été saisis et mis sous scellés", a déclaré dans un communiqué le procureur, Robert Bakaï, sans dévoiler leur identité. Selon le procureur, 18 militaires - 5 officiers, 10 sous-officiers, 3 hommes de rangs - ainsi qu'un officier adjoint de police sont également sous "sanction disciplinaire" avant leur remise aux autorités judiciaires". Certaines personnes ont été relâchées pour "insuffisance d'éléments à charge", a encore ajouté M.Bakaï. Le président Gnassingbé a dénoncé le 18 avril à la télévision "une tentative de coup d'Etat" qui devait se dérouler lors d'un déplacement en Chine à partir du 12 avril Il n'avait alors évoqué à aucun moment directement l'implication de son frère Kpatcha Gnassingbé comme présumé cerveau du complot. Ancien ministre de la Défense, député et membre du bureau politique du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir), Kpatcha Gnassingbé avait été arrêté le 15 avril devant l'ambassade des Etats-Unis à Lomé où il tentait de trouver refuge. Il avait été inculpé le même jour de "complot" et de "tentative d'attentat contre la sûreté de l'Etat". Essolizam Gnassingbé, un autre frère du président, aurait aussi été arrêté selon des sources diplomatiques, une information qui n'a toujours pas été confirmée de source officielle. - AFP