Le dalaï-lama est en visite à Washington depuis lundi, mais la décision de Barack Obama de repousser à plus tard leur rencontre porte une ombre à ce voyage.
Le dirigeant bouddhiste en exil doit rencontrer des parlementaires comme Nancy Pelosi, la dirigeante démocrate à la Chambre des représentants, et la coordinatrice spéciale américaine pour le Tibet, Maria Otero. Mais on retiendra surtout, en Chine comme aux Etats-Unis ou au Tibet, que le président Barack Obama a préféré ne pas le voir avant de s'être rendu à Pékin en novembre prochain. Barack Obama doit y rencontrer son homologue Hu Jintao, et "il n'aura qu'une seule chance d'engager les choses de la bonne façon" estime Douglas Paal, qui a conseillé Ronald Reagan et George Bush père sur les affaires asiatiques. Le prix Nobel de la paix a eu des entretiens avec les trois précédents présidents, mais l'administration Obama donne la priorité pour l'instant à l'amélioration des relations avec la Chine. Elle sacrifie le dalaï-lama pour obtenir un soutien chinois en politique étrangère, sur ses objectifs économiques et environnementaux. - AP